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darKroOm - Page 7

  • mater noster

    élargirDieu est une femme, je l'ai vue
    son cheveu, c'est la nuit
    qui danse, vaporeuse
    couve des galaxies
    forme des nébuleuses
    Dieu est une femme lumineuse

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    les plis de son jupon
    tissent les entrelacs
    du sort, de nos passions
    les aléas
    Dieu est une femme, inch'Allah*

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    dans le creux de sa main
    viennent se divertir
    le mendiant et son chien
    et le triste vampire
    Dieu est une femme sans empire

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    sa hanche veloutée
    roucoule des rivières
    attendrit le rocher
    polit la pierre
    Dieu est une femme au doux mystère

    Dieu est une femme, je l'ai vue
    ses yeux embrassent tout
    de l'instant dérisoire
    jaillissent bout à bout
    les tenants de l'Histoire
    Dieu est femme dans sa Chambre Noire

    * à Dieu vat!

    tiniak (norbert tiniak) © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    inspiré d'un cliché extrait de
    LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

     

    Ferventes salutations à Tini, ariaga et Lucia pour leurs délicieux commentaires ; et une révérence à Bl**, La Sto' qui me gratifie de ces quelques rimes :

    Dieu est un homme, je l'ai vu :
    sa bouche savoure toutes les poires,
    chante tous les chants,
    dit tous les mots de ses sentiments
    et se délecte de tous les nectars.
    Dieu est un homme qui goûte sans assouvir sa faim.

    Dieu est un homme, je l'ai vu :
    son corps est tel du velours,
    tantot pudique, tantot dérobé,
    tantot lubrique, tantot amadoué,
    tantot soumis à la caresse d'amour.
    Dieu est un homme, son corps un souverain.

    Dieu est un homme, je l'ai vu :
    ses yeux sont des pierres aux couleurs de l'azur
    qui s'ébahissent devant la couleur du ciel,
    devant la forêt et ses merveilles,
    ce sont ceux d'un enfant au coeur pur.
    Dieu est un homme, et il me tient la main.

     

    Storia Giovanna
    "... qui fait désormais dans les Belles Lettres" (sic)

  • ubiquité

    Gaena_mare.jpg
    De ton reflet sorti
    des ondes de la mare
    tu vois la silhouette
    en longue jupe nuit
    et le cheveux épars
    flottant sur l’épaulette
    du corsage aérien
    blanc comme le matin
    que ce jardin réclame

    Lentement, tu la suis
    jusqu’au bord de la mare
    dont la rive t’arrête
    à l’ombre des taillis

    Tu resteras ici
    en deçà de la mare
    pour laisser libre cours
    au reflet de ta vie
    que la lumière pare
    de regagner le jour
    à travers ce jardin
    dont le firmament vient
    réanimer les âmes

    C’est que tu as choisis
    juste au bord de la mare
    d’abandonner l’amour
    à ses torrents de pluie

    Tu préfères le buis
    aux brumes de la mare
    et la forêt t’appelle
    tu sais comme on y vit
    l’essentiel à l’écart
    des affres démentiels
    et, sans regret aucun
    pas même ce jardin
    tu réponds à son brame

    Un petit vent frémit
    et caresse la mare
    murmure qu’elle est belle
    et tout ce qui s’ensuit

    De ton reflet sorti
    des ondes de la mare
    s’efface le sillon
    dans l’herbe qui déplie
    ses brins où le brouillard
    trouve sa rémission
    abreuvant le regain
    de ce vaste jardin
    aux couleurs qui s’enflamment

    Mais tu as déjà fuit
    les abords de la mare
    et lance ton jupon
    sur la mousse endormie

    photographie extraite
    de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Dame Gaëna

    gaena_reflets.jpg

    Marie Poppins lui envie ses tours de passe-passe
    de la vie les mélodies soudain s'impriment, traces
    énigmatiques pour qui n'écoute plus, hélas
    de son coeur sage les plis, et nue, la joie fugace

    Il est des mélancolies dont le beau Dorian Gray
    aurait davantage appris à sonder les reflets
    surgis d'un réel surpris à s'aimer divaguer
    quand, de sa photographie toute la magie naît

    Et le grand Moriarty se réjouirait d'avoir
    à séjourner par ici, dans cette Chambre Noire
    où loge, pas vu pas pris, un nouvel écritoire
    que tiniak a investi au bout de ce couloir

    Cette fée qui te sourit au coeur de la pénombre
    vient à danser aujourd'hui aux yeux du plus grand nombre
     le pied nu sur les lambris, tantôt lumière et ombre 
    buvant dru jusqu'à la lie le vin des âmes sombres

    et ce regard assagi, ce ciel à bout de bras
    et cet improbable cri, ce ventre, ce cou gras
    et ce soudain appétit, ces formes sous le drap
    sont tout l'art et la manie de Dame Gaëna

    de norbertiniak, polète
    à Gaëna, photographe
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Gaena_magic.jpg
    visitez LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna
    en outre,
    'pavupapri' vous offre ici même
    un aperçu sélectif de l'imagerie de Gaëna
    (agrémenté de textes)
    dans les albums
    "La chambre vague"
    et
    "dArK RoOm"
  • inanité sonore

    Gaena_strip.jpg

    Pas à pas confiants
    aveugle, je l'entends
    avancer lentement
    dans la Chambre Noire

    Dans cet état latent
    de mon retranchement
    je la perçois vibrant
    dans la Chambre Noire

    Elle sait que j'y suis
    et comme je la suis
    tout mon corps ébahi
    dans la Chambre Noire

    Pour elle aucun repli
    bien au-delà de l'ouïe
    je sais tout de sa vie
    dans la Chambre Noire

    La voilà qui s'effeuille
    se démaquille l'oeil
    odeurs que je recueille
    dans la Chambre Noire

    Ce parfum qui l'habille
    en exsudats de fille
    tout l'espace en fourmille
    dans la Chambre Noire

    Puis, c'est le moment doux
    genou contre genoux
    des lèvres sur le cou
    dans la Chambre Noire

    Le moment rouge sang
    de nos peaux palpitant
    au moindre attouchement
    dans la Chambre Noire

    Débute un festival
    de lumière abyssale
    et de chaleur foetale
    dans la Chambre Noire

    Mes mains ont mille doigts
    ses cris ont mille voix
    qui font chanter les bois
    dans la Chambre Noire

    Et je meurs sur le dos
    - passe un souffle nouveau
    elle ouvre les rideaux
    sur la Chambre Noire

    tiniak le niak inspiré d'une photo
    extraite de La CHAMBRE NOIRE de Gaëna
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • garder la chambre et re-

    dans l'oeil de Gaëna...

    Depuis la CHAMBRE NOIRE où loge et s'exprime l'esprit de GAËNA, on a vue sur l'issue de la Rue de La Muse. Sur 'pavupapri', l'artère prolonge en Polésie le chemin de traverse des BOIS DE GAHENNE.

    C'est à mon cher mainate que je dois cette rencontre. Rentré d'un de ses nombreux surv(i)ols de la blogosphère, il m'a indiqué cet espace particulier, animé par les photographies de GAËNA... J'ai donc pris une chambre en location, la dArKRoOm, sise à l'Hôtel Gahenne, 17 Rue de La Muse, afin que l'artiste puisse y séjourner à l'occasion de son passage en PoLésie.

    D'autres photographes ont ainsi retenu mon attention, suscité mon besoin d'écrire au sortir d'un rêve. Mais c'est vers GAËNA que je suis retourné toujours plus fréquemment. Sans qu'il s'agisse, à proprement parler d'une collaboration effective entre son travail plastique et mon écriture, il s'est établi de l'un à l'autre des liens de correspondances, jusqu'au vertige parfois.

    La présente liste de polèmes se complète encore de deux albums "LA CHAMBRE VAGUE" et "dArK RoOm", dans lesquels chaque photographie est agrémentée d'un texte court.

    J'adresse alors un grand merci à Dame Gaëna, aux fruits de son regard, à la grâce de sa geste, pour m'avoir permis d'explorer certaines zones d'ombres, plus ou moins contrastées - toujours chargées d'essence! Elles n'attendaient qu'un support, et découvrirent un formidable prétexte dans les évocations qui peuplent LA CHAMBRE NOIRE DE GAËNA.

    euh, oui! 2mn, j'arrive! 

    racines

    19.12.2008 | Commentaires (1)

    her howling move

    17.12.2008 | Commentaires (2)

    danse, la vie

    09.12.2008 | Commentaires (5)

    apocalypse

    13.11.2008

    deux sans voie

    13.10.2008 | Commentaires (5)

    saline

    26.09.2008 | Commentaires (3)

    mater noster

    05.09.2008 | Commentaires (3)

    ubiquité

    28.08.2008 | Commentaires (1)

    Dame Gaëna

    05.08.2008

    inanité sonore

    16.07.2008

    garder la chambre et re-

    04.06.2008

    Les Grandes Eaux

    15.05.2008 | Commentaires (1)

    la fleur au goulot

    11.05.2008 | Commentaires (2)

    insaisissable précipice

    14.04.2008 | Commentaires (1)

    Le mystère de la Chambre Noire

    02.04.2008 | Commentaires (3)

    le jour de la dernière nuit

    23.03.2008

    carton pathe

    06.03.2008 | Commentaires (1)

    Pagan Poetry

    22.11.2007

    page blanche pour chambre noire

    20.11.2007 | Commentaires (7)

    Ô décade au château

    05.11.2007

    Dans l'ombre de Gahenne

    01.11.2007

    L'escale y est

    21.10.2007 | Commentaires (3)

    lutte mineure

    20.10.2007 | Commentaires (3)

    atomes suite : homes

    18.10.2007

    Gaëna Flamenca

    05.10.2007 | Commentaires (3)

    Intérieure noire

    03.10.2007

     

     

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    © 2007-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    tous textes inspirés de photographies

    extraites de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna