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poésie

  • buvard

    Mad'moisell' ! Mad'moiselle !
    Il pleut, mais ce n'est rien
    qu'un chemin qui ruisselle
    en votre cheveu brun

    Z'alliez où, mad'moiselle ?
    Accepter mon invite
    ce soir, au dais si bel
    et plein de points de fuite ?

    Mademoiselle, allons
    d'un même pas maudire
    et le triste félon
    et le sinistre sire

    Et l'autre damoiseau
    qui vous arrache un pleur
    et vous navre le dos
    quand si belle est cette heure

    Damemoisell', Cybèle !
    Pleurez sur mon épaule...
    Goûtez ma ritournelle
    et cet œil qui vous frôle

    Mademoiselle, allons !
    Avalez mon soupir
    par le tendre sillon
    qui sait vous divertir

    Souriez, jeune folle !
    Il pleut, mais ce n'est rien
    qu'une autre parabole
    sous votre cheveu brun

    La rue sombre en apnée
    La nuit a pris son quart
    L'Autre ? Elle est bien rentrée...
    Là ? Je corne un buvard

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    (pour un coin qui vaut de l'or)

  • Elle gît, Betty ?

    La lune et sa gueule fendue

    n’en pourront bientôt plus

    de suivre, pas à pas

    ton périple de bras en bras

    la bouche pleine et l’œil foutraque

    l’âme tapie dans son hamac

    le cheveu fébrile à ton front

    au chevet d’un mâle buisson

     

    Girl ! L’aube à l’amère et blanche heure

    relevant ton quart d’heurts

    dégrisera tes ombres

    parmi d’autres, plaquées z’en nombre

    sur le trajet qui te ramène

    à ta chambrée de peine pleine

    où tu vas vomir de vains pleurs

    car il n’y loge aucun bonheur

     

    Buvant ton bol de solitude

    qu’un lent soupir élude

    il faut plonger la main

    dans les cloaques quotidiens

    et rapprivoiser ton sourire

    pour le soumettre au Triste Empire

    approuvé par des nuques molles

    que modèlent bien des écoles…

     

    Tout suit son cours - et c’est mortel !

    et ça va, son rituel

    et sans rien à offrir

    pas même un caillou, un sourire

    sur qui l’on marche, droit devant

    sans se soucier, cependant

    qu’il est même de la famille

    ce garçon né pour être fille

     

    Que c'est pour ça qu'elle gît, Betty ?"

     

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    - à ma JBDouce et sa talentueuse cousine Zelda Weinen -

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Maïa

    poésie,hommage à,maïa izzo,acrostiche,tiniak,foulquier

    Ilet sous le vent

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  • Downtown walk through

    Des mains déchaînées s'en racontent...
    Pas loin, sur un chemin de honte
    des coups pour rien, des embuscades
    aux gras teints, aux nuits de muscades
    et puis s'engoncent dans les porches
    lames légères sous les torches

    On n'a rien vu (c'est mieux, ça comme
    - mais si, tu le sais bien, bonhomme)

    Watusi, hey! what did you see?
    Si je m'en réfère à ces cornes
    à l'extrémité de tes doigts
    tu sais combien elle est sans bornes, la violence
    qui a forgé ces résistances
    au fond de toi

    Nan ? Nan ? Mais si... Mais si, petit !

    Tu vois sillonner au jardin
    la tortue dans sa carapace
    quelques pissenlits pour festin
    sous des ciels exempts de menace
    et chaque jour de Normandie
    à l'épargner de vilains cris
    si vains que courbe
    va, son chemin, le reptilien et sans esgourdes

    Oh ! C'est déjà l'heure espagnole aux flancs du port
    il en saigne une muse à règne sans trésor

    What have you heard, you silly bird along the bank ?

    Neither a word wiping the hurt nor a demand

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Jardine, âge !

    tisseuse,acrostiche,tiniakTsi hi ! Entre, méandre en ce tendre jardin
    Viens, partageons le pain aux graines chatouilleuses
    qui bordent le chemin de nos ombres frileuses
    et tendent leurs rameaux, verts de tendres festins

    Il me vient des endroits aux moments à l'envers...
    Tu sais, où les moulins ont arrachés leurs bras
    pour dire à Don Quichotte : "Eh, mais non ! c'est pas moi !"
    tandis que les géants qu'il voulait tant défaire...

    Si... Si ! Rappelle-toi : tu m'offrais ton bouquet
    quand je buvais ta voix comme on sirote un marc
    dans un café crasseux, mais où les gens se marrent
    les yeux pris dans le fleuve et le rire en soufflet !

    poésie,tisseuse,acrostiche,don quichotte,moulinSissi, à la télé, nous arrachait des pleurs
    avant de nous coucher sur notre cahier d' texte
    lui disant : "allez chier, toi, tes angles convexes
    et tout ce tralala !", neuve, une ardeur au cœur

    Et puis, voici que tombe une convocation
    devant la Direction (qui ne sent pas la rose !)
    On s'inquiète... On répond (à côté de la chose)
    et l'intérieur franchit son propre Rubicon

    Un mot ne fut pas dit; voilà, toute, la gloire !
    que m'embrassent l'Histoire et de sauvages liens...
    Je ne t'ai pas trahie; j'ai fait amende noire
    et que tout le vestiaire aille bien se fair' voir !!

    Seulement, seul aimant, j'ai mené le concours
    et te voir dans la cour devint une torture
    (de là que je m'emploie à défoncer les murs ?
    Peut-être...); écueil réfléchissant le point du jour

    Et te voilà, banquet ! avec, six pieds sous terre
    un regain d'énergie grimpant nu z'au rideau
    au seuil de ma forêt, les poignets dans le dos
    liés par ces lacets aux affres éphémères

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#351
    Avec une tendresse expresse envers ma chère Miss Tiss
    (administratrice des Impromptus Littéraires - ma récré, préférée)