Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

darKroOm - Page 6

  • her howling move

    mansarde_move.jpg

    then she began to dance
    improvising glance of her move
    is everlasting happenstance
    improves
    any romance

    outside
    in the distance
    wolves

    I belong to them
    flew away from them

    and sole
    peeping through the hole
    bite my lip
    to keep from howling
    as here she comes now
    whirling

     

    ________________________________________

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par une photographie de Gaëna Da Sylva
    extraite de sa CHAMBRE NOIRE

  • danse, la vie

    bacchanales, d'après Picasso

    L'archaïque fanal d'une horde païenne
    - nuée d'ombres surgies d'un foyer abyssal
    implorant les esprits de ne pas mettre en berne
    tous les espoirs placés dans cette bacchanale,
    flottait sur la paroi au fond de la caverne

    Sitôt qu'elle arriva, sa force naturelle
    fit se taire les chiens, les cris et les tambours
    déployant un long bras comme l'aigle son aile
    elle entonna alors un chant troublant et sourd
    qui raviva la danse

    Il y était question de célébrer la terre
    les femmes, le visage à même un sol cendré
    de leurs croupes cambrées dressaient l'oignon offert
    aux viriles vigueurs qui devraient s'y loger
    pour y porter semence 

    Callipyge, G. PRIZ

    Les vieux et les enfants battaient des peaux tendues
    par des vieilles séchées, grondant pour les plus vives
    au tonnerre des râles ajoutant leur tribut
    tandis que nasillaient les autres, maladives
    et tristes déchéances

    La Reine que ceignait une peau d'orignal 
    apporta du dehors les effluves poivrés
    d'un été déjà mûr aux humeurs automnales
    et, flattant la crinière, appréciant le fumet
    se joignit à la transe

    De ces accouplements sachant les plus fidèles
    elle approcha les couples nés de l'occasion
    prodiguait ses conseils à celui comme à celle
    dont la trop vive ardeur ou quelque position
    amoindrissaient les chances

    Puis elle s'installa au fond de la caverne...

    On n'est pas bien, là ?

    Les bruits de la forêt indiquaient qu'au dehors
    la lune avait levé son croissant sur le monde
    Et La Reine attendait - la fatigue des corps
    ferait bientôt le tri parmi ceux dans la ronde
    qu'elle aurait en jouissance

    Au vrai, peu lui chalait que par mâle ou femelle
    lui fût rendu l'hommage, pourvu qu'on danse bien!
    à son flanc mollissait le sein rond sous l'aisselle
    La Reine savourait d'avance un long festin
    de charnelles bombances

    Voici que l'approchaient trois gourmandes siérines
    aimant à s'occuper d'échauffer ses appâts
    l'effet de leurs bienfaits en luisante cyprine
    à l'orée de son ventre se manifesta
    perlant des surbrillances

    Prenant alors appui du poing sur la paroi
    elle n'eut qu'à grogner pour être bien comprise
    signifiant à chacun son tour et son octroi
    et fut saisie debout, allongée ou assise
    selon sa convenance

    Les heurts sur les tambours et les chants primitifs
    ont traversé la nuit, puis salué l'aurore
    répondant au torrent roulant sur les récifs
    qu'on avait regagné du terrain sur la mort
    et joui de l'existence

    Callipyge, G. PRIZ

    Les clans s'étaient quittés vers d'autres lunaisons
    quand La Reine enfin seule au seuil de la caverne
    a eu éparpillé du foyer les brandons
    elle entailla d'un rai son bâton de gouverne
    signe de renaissance

    et s'en fut son chemin de Reine au ventre plein.

     

     ________________________________________________

    rallonge impromptue
    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK - tiki#17c
    espérant inspirer Dame Gaëna Da Sylva, photographe... 
     

    illustration : "Bacchanales", repro d'après Picasso.
    sculptures : "Callipyges" de Georges PRIZ (stylisées).

  • apocalypse

    photo : Gaëna
    et puis, un jour certain
    quelque part, quelqu'un
    aura taillé un tronc de trop

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration photographique extraite de
    la CHAMBRE NOIRE de Gaëna

     

  • deux sans voie

    Chemin, de GaënaSur ce bout de papier griffonné à la va-vite, tout la résume. L'invite, aussi laconique et limpide que peut l'être son souffle dans les bois - où j'aime à la rencontrer, la provoquer, la titiller, tenait en quelques mots discrets.
    Je l'ai découvert dans ma poche, alors que je rentrais chez moi, l'esprit tout encombré de son dernier murmure, avant de me quitter, en bas : "...cherche, va, tu me retrouveras".

    Une pleine semaine par les Bois de Gahenne à user les chemins, sa note dans mon poing. Mais d'elle, rien de rien.

    La fatigue me prit et je me suis assis, la tête dans les mains et le regard meurtri. Au pied d'un de nos arbres favoris, mon cœur à la croisée de sentes tortueuses, je me désespérais de revoir jamais ma douce, ma lumineuse.

    Puis elle est arrivée, presque nue jusqu'aux pieds. Ma muse. En silence. Tendant ses bras vers moi, elle sortait de l'absence comme on quitte un sommeil, l'œil encore ébloui par de riches et tendres merveilles.

    Me vint alors, dans ce décor serein, cette pensée enfin (la voie de la simplicité parle d'elle-même, ravie, pleine, bohème) : chacun chemin faisant, être deux sans mot dire, s'aimant.

     tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    impromptu littéraire - tiki #8
    200 mots pour
    "La voie de la simplicité"

    illustration extraite de La CHAMBRE NOIRE
    Photographe : Gaëna

    [clic on zeu pix]

    ___________________________________________________________________

    Supplément impromptu ; HAIKU de May :

    ce chemin de vie
    la simplicité s'élève
    où d'autres s'achèvent

  • saline

    élargir

    Ton cheveu court dans l'air marin
    d'un élan puissant qui te porte
    au-devant de la vague morte
    ignorant que le ciel en berne
    pleure la fin d'un frêle été
    vite passé

    s'en va, s'en vient
    à la poursuite de tes reins sous la gouverne

    Je demeure assis sur la dune
    guettant la lune
    qui surgira de la lagune, et le dolmen
    où nous attendions la marée
    pourra de nouveau abriter
    nos tendres suées, nos haleines
    qui se cherchent des grenadines
    sous la saline

    Quand nous regagnerons les Bois
    je te redirai tout cela
    au portillon tu souriras
    et tu prendras congé de moi

    je chérirai le souvenir de ton sourire
    pour te le dire
    et te le dire
    et te le dire

     agrandir

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par les photographies extraites
    de la CHAMBRE NOIRE de Gaëna