Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

manifeste

  • Encore ! (pour un Cri)

    Je suis Le Cri béant, charnel et silencieux
    qu'ignorent les passants qui ne voient pas mes yeux
    si virulents que blêmes !
    et possédés, sans fin, d'un probable "je t'aime"

    Je suis le vin sacré, bouchonné aux trottoirs
    coulant d'une blessure au flanc d'un pieux bagnard
    accusé d'être roide
    par un reigne éculé aux deux mains dans l'eau froide

    Lire la suite

  • Absurdes, "Ite"

    Plus j'y songe, plus c'est..
     
    Comme d'aller chercher
    à quoi le silence ressemble
     
    et vouloir s'emparer
    des pans de la robe du siècle
     
    Comme aller mesurer
    à l'automne, le tronc des trembles
     
    en ayant oublié
    comment se ferme le couvercle
     
    sans moins se divertir
    ni se priver d'Autres Amours
     
    (comme d'aller, venir
     dans l'évidence de la mort)
     
    et voulant s'affranchir
    du procès que nous fait le jour
     
    (comme s'aller frémir
     à chevaucher des météores)
     
    ...luxuriant !
     
     

    poésie,manifeste,pollution,esprit,sein,beauté,de l'absurde

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Ursule, las...

    À la queue-leu-leu, les trains-trains
    pour le transport des lieux-communs
    vers leurs stations inamovibles
    pourquoi donc y suis-je sensible ?
    puisque je ne m’y sens pas bien
    allant et venant mon chemin
    jamais autrement qu’à l’encontre
    ou pour n’y voir briller qu’un cent de molles montres
     
    Ah, le chouchou de sa nana… !
    (où minuscule s’imposa)
    La main déjà moins conquérante
    retombe sur l’épaule en pente
    quand son front d’Icelle fourbit
    un reproche dans les sourcils
    avant de soupirer un peu
    en le laissant lui patouiller quelques cheveux
     
    Antinomiques mitoyens
    au demeurant tous citoyens
    superbement indifférents
    mais feignant leur détachement
    voisins, voisines, se la toisent
    ou se dégorgent la bourgeoise
    en postures bien policées
    claquant plus fort le sol d’un talon aiguisé
     
    Au théâtre des afflictions
    - versets dus aux contributions
    comme noisette d’écureuil,
    tremble en paume le portefeuille
    quand il faut solder les agapes
    arrosé le rang de Satrapes
    qui promettaient tant – et de belles !
    avant de s’en retourner pronto vers Cybèle
     
    Ah, jeunesse ! toi qui me tues
    par tes festins inattendus
    (je dis bien celle-là qui passe
     avec ses rires dégueulasses)
    je n’ai qu’un souhait à formuler :
    que tu n’aies jamais le regret
    d’avoir descendu l’alambic
    fumant ton mobile fumoir électronique
     
    Bon, pour ce soir, cela suffit…
    Je m’en retourne en PoLésie
    peut-être y trouverai-je encore
    l’heur de grimper un météore
    puisque je répugne au carnage
    s’il n’est plus à mon avantage
    (où je reste seul et m’égare
     dans les allées et les venues des trains en gare...)
     
    J’aime autant que mon quotidien
    soit fait d’abois parmi les chiens
     
    Je préfère à la servitude
    de fraternelles rectitudes
     
    Je profite et je goûte mieux
    les discours muets dans les yeux
     
    Je savoure que le temps fuie
    devant l’éternel Aujourd’hui
     
    Et quand d’autres se font la course
    mais quel plaisir que de revêtir ma peau d’ours !

    Laurence Le Masle, bourgeoise, bourgeoisie

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#226
    Illustration : "Promenade bourgeoise", Charles PHILIPON.
  • poêtre

    Sur la page nubile et son aube inviolée 
    je répands mon carné, l'alentour et son rêve 
    goutte à goutte, ma dose 
     
    Des mots, la chair et le sang prennent fête et causent 
    du corps de l'âme au flanc invisible des choses 
    à telle oreille amie, supposée inconnue 
    telle autre familière à combler de nouveau 
    avec des chorégies rechapées au goudron 
    qui revêt le chemin, glissé à travers chants 
    d'hier, de maintenant 
    dans un vacarme rond 
     
    Quand paraît la lumière
    aux rideaux entr'ouverts
    n'en pas faire mystère
    ni gâcher sa vertu
    mais boire à son tonneau le meilleur de son jus
    pour la soif et peut-être y voir un peu plus clair
    maintenant mieux qu'hier
    puisque le soleil fond
     
    Des mots ! Du corps ! De l'âme !
    et, à rideaux tirés sur la carne qui saigne
    l'embrasement d'un fleuve où tremper le calam
     
    Qui rêvait en chemin de boire en société
    le meilleur de son jus - mystère mis en perce ?
    Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?
     
    Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêts
    voir si ça fait jaser un cent de passereaux
    (que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quai
    qu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au brasero
    ou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)
    et puis, chemin faisant, je viendrai souligner
    d'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sage
    lissant du paysage un boudeur horizon
     
    Debout, à ta fenêtre
    je bois le miel fondant
    du soleil mollissant
    sur son peigne de hêtres
    Et puis, le ramenant
    à mes yeux de poêtre
    pour ton regard aimant
    il s'en faudra de peu que j'embrasse ton nom
     

    calam,almost grown

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#206 
  • Mésignorances

    CRASSE

    Le temps ne passe pas, par ici - et pour cause !
    Il a vidé les lieux en relevant ses jupes
    Il n'a laissé, au mieux, qu'un sale jeu de dupes
    Alors il pleut, partout; sur la chair et les choses

    La merde plaint les yeux qu'oblige le regard
    à chercher dans la boue devant soi, pas plus loin
    où ne coucheront plus ni l'orge ni le foin
    mais de quel vilain trou surgira le Bazar

    Le sang s'est réfugié, comme il a pu, là-haut
    sous le casque trop fin d'un songe caverneux
    écorne les parois, l'ongle maigre, crasseux
    révoquant les endroits de séjours blonds et chauds

    La gerbe s'est dressée d'un coup, m'a pris le corps
    Envahi de l'espoir d'atteindre le soleil
    je suis dans le Bazar, à mes frères pareils
    mort avant de tomber; pour quoi ? ça, je l'ignore...

    ***

    BEATE

    Quelque lieu hors la ville, à deux pas du camion.
    - Dis-moi, quelle heure est-il ?
    - 'cune idée...
    - ...c'est cool, non ?

    ***

    OUBLIEUSE

    Je ne veux pas savoir où vont les météores
    pour mieux leur attacher les rubans de mes songes

    sais bien d'où vient le vent, mais pas ce qui le pousse
    à se mêler de nous chatouiller la chemise

    aime l'inattendue douceur de ton sourire
    même logée au fond de ton vaste sommeil

    ***

    POLÉTIQUE

    Oronge
    Pousse-mise
    Rirommeil

    Y on est-il une idée ?

    Fête & Cause
    pour les choses
    du regard sur le bazar

    Vé, là-haut
    blonds z'et chauds
    nos corps fous de soleil !

     

    dance,danse,danser,dancer
    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#193