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en polésie

  • tiniak out, definitly

    Tirer l'oubli à soi
    Imperceptiblement, gris sourire
    N'avoir pas de pensée qui ne se puisse dire
    Irriguer le carné d'un sang qui fasse foi
    Arrimer l'asyndète à la paronomase
    Kaléidoscoper chaque mot, d'une phrase

    Refuser de rester devant l'iconostase
    Etre un poinçon dans l'aube, aiguillon pernicieux
    Vivifiant d'oraisons l'ample morgue des cieux
    Eparpiller des dieux les poussières d'emphase

    Dans les bras du possible, en veilleur assoupi
    Elaborer d'un songe une vue de l'esprit
    Benoîtement courir après les météores
    Ostensiblement luire
    Utopiquement fuir
    Tant encore à donner qu'à ravir d'infantiles trésors

     

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Ce désordre nous vaut

    CHUT!!.JPG

    Que ce qui bouge là-dessous se taise
    on s’entend plus soufrer !
    on n’est plus à son aise !
    Que nos lies de regrets s’apaisent, fondent
    et forgent nos épées pour conquérir le monde
    Que tous nos fers de lance
    contre le ciel s’élèvent
    tandis que nos foulées sur la terre mouvante
    l’obligent à garder pour elle
    sous le manteau la sève, lente,
    où roulent du magma les sifflets infernaux
    et des affres déliquescentes les pipeaux

    À vous, les flores microbiennes !

    Levez vos légions virulentes, artistes
    par les pelures de nos plaines
    depuis nos montagnardes sentes et pistes
    aussi les fleuves
    où nos sillons de culture s’abreuvent

    Abrogeons les lois du vacarme
    aux assemblées de crocodiles
    baillant tous leurs palais bourbons aux larmes viles
    Aux larmes !
    Émanations du sens pratique
    les larvaires compromissions
    au dernier souper de maximes
    pour ne pas solder l’addition
    s’alarment
    en lettres d’accréditation
    s’acharnent
    et se renvoient l’obligation
    - et, quoi qu’en disent aux frontons
    les nobles lettres capitales,
    ce que c’est d’être sous le charme
    inféodé à l’émotion
    sans souffrir aucun état d’âme, ça non !

    Debout, les données délétères

    les étiquettes de cal’çon
    les chaires
    des biométries identitaires
    et des nano-introspections
    le pain au levain du pays
    - dont vous ne savez pas le prix,
    vous rengorge votre ignorance
    le dos au mur
    avec la suffisance de vos investitures

    Assis, les révolutionnaires
    aux massives résolutions !
    Que les esseulés de la terre
    tenant chacun sa position
    ferme en sa force d’inertie
    - le rêveur ou le sans abri,
    vous assignent à résilience
    et vous rappellent à l’urgence
    d’exister

    CHUTZEN.JPGDebout, assis, couchés !
    Rira bien qui se taira tôt

    Le silence va révéler
    ce que le désordre nous vaut

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • averto

    les polemza'µ migrent vers Le Bel Aujourd'hui En PoLésie...

    POLEMZAµ.JPG

    drowning boat flightextension salutaire de 'pavupapri', Le Bel Aujourd'hui En PoLésie rassemble exclusivement les polèmes ici parus dans la rubrique Ô δέλτα de µ  et ses alentours... pour se consacrer Haut&Fort aux pérégrinations du Pas-Que-Beau... répondant à l'appel de certaine sirène - si Reine qu'il lui est impossible d'y résister, le sous-marin-sous-les-toits poursuit là sa route à travers les chimers et les océantiques vers les rives atlantes de Mû... on peut parler de la préparation d'un recueil, oui, oui.

    à bientôt donc, sur Le Bel Aujourd'hui en PoLésie,
    tiniak.

    vers le Bel Aujourd'hui en PoLésie ?
    I am zeu PakeuBo
  • manque

    nstein designl'air me manque
    je peine, je peine
    je ne te respire plus, sirène 

    le marin s'est fait porter pâle
    il a quitté la mer étale
    elle s'étend, triste miroir
    où le soleil ne peut se voir
    un varech tout sec me chagrine
    les yeux, la gorge et les narines
     

    l'eau me manque
    ma peine, ma peine
    tu ne l'apaises plus, sirène 

    je baigne dans un tourbillon
    de flammes, j'en bois le bouillon
    ça me dévaste l'intérieur
    dessous la couenne brûle mon cœur
    et sur la rade en reflets d'or
    tous mes vaisseaux brûlent au port
     

    qu'il me manque
    sirène, sirène
    ton chant, mélodie souveraine 

    des flots le piètre menuet
    divague les échos muets
    de rouleaux, tous à quatre pattes
    en bout de course, disparates
    l'ultime élan d'un océan
    meurt à mes pieds à cet instant
     

    étrangement
    ma vie, ma vie
    tout ce désastre me ravit 

    manque m'en plus que je mesure
    de notre amour la démesure 

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    illustration : nstein design, tempête 7 

  • à taaaable!

    le_banquet_big.jpg

    à présent tous autour de moi, mes vieux fantômes
    partageons de ce beau repas la bonne chère
    des saveurs dont les vins, les plats, livrent l'arôme
    gavons nos peines, nos tracas et leurs chimères

    viens donc t'asseoir auprès de moi, ma peine brune
    toi qui d'une oeillade laissa pour lettre morte
    mon chant disant de ton aura l'antique rune
    ai-je bien mûri, selon toi ?

    mais que m'importe...

    ne t'étonne pas d'être là, Judas, mon sang
    d'aussi loin que mon souvenir est bien vivace
    tu marchais toujours dans mes pas, chemin faisant
    vois comme tout peut aboutir

    de guerre lasse...

    j'ai toujours cet éclat de rire à mon oreille
    balayant des doutes le pire et m'assurant
    des nuits brèves comme un soupir et que tu veilles
    jusqu'à ce jour où il faut dire

    adieu, maman...

    ouvre donc tes mains sur la table, coeur d'ébène
    ne les laisse pas dire encore "ainsi soit-il"
    j'y cherche un abri confortable pour les miennes
    les sachant plus aimables qu'alors,

    immobiles...

    maintenant debout devant vous, le bras levé
    je n'ai pas empli de vin doux mon gobelet
    mon hommage a le goût sucré des embrassades
    après une bonne gorgée de limonade

    je viens manger des madeleines
    triturer du doigt ces boutons
    écouter de vieilles rengaines
    les yeux plongés dans le sillon

    je viens chevaucher l'herbe haute
    où s'affolent des papillons
    peindre aux armes des argonautes
    glaive et bouclier de carton

    je viens gober du boudin noir
    perdre en forêt mon escadron
    fumer à la tombée du soir
    battre le groka tout du long

    je viens donner la sérénade
    les pieds gelés sur le perron
    feindre n'être que trop malade
    le nez caché sous l'édredon

    et goûtant d'autres madeleines
    coloriant d'autres papillons
    répondre au chant de la sirène
    qui viendra me baiser le front

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK