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mare

  • ubiquité

    Gaena_mare.jpg
    De ton reflet sorti
    des ondes de la mare
    tu vois la silhouette
    en longue jupe nuit
    et le cheveux épars
    flottant sur l’épaulette
    du corsage aérien
    blanc comme le matin
    que ce jardin réclame

    Lentement, tu la suis
    jusqu’au bord de la mare
    dont la rive t’arrête
    à l’ombre des taillis

    Tu resteras ici
    en deçà de la mare
    pour laisser libre cours
    au reflet de ta vie
    que la lumière pare
    de regagner le jour
    à travers ce jardin
    dont le firmament vient
    réanimer les âmes

    C’est que tu as choisis
    juste au bord de la mare
    d’abandonner l’amour
    à ses torrents de pluie

    Tu préfères le buis
    aux brumes de la mare
    et la forêt t’appelle
    tu sais comme on y vit
    l’essentiel à l’écart
    des affres démentiels
    et, sans regret aucun
    pas même ce jardin
    tu réponds à son brame

    Un petit vent frémit
    et caresse la mare
    murmure qu’elle est belle
    et tout ce qui s’ensuit

    De ton reflet sorti
    des ondes de la mare
    s’efface le sillon
    dans l’herbe qui déplie
    ses brins où le brouillard
    trouve sa rémission
    abreuvant le regain
    de ce vaste jardin
    aux couleurs qui s’enflamment

    Mais tu as déjà fuit
    les abords de la mare
    et lance ton jupon
    sur la mousse endormie

    photographie extraite
    de LA CHAMBRE NOIRE de Gaëna

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK