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carnÂges - Page 17

  • Une folie à l'orient

    Mumtaz MahalÀ peine vêtue des bruits
    de ses arcanes...
    la rue chante sous la pluie
    sa caravane
    et ça va durer la nuit
    cet appareil
    qui ne trompe ni l'ennui
    ni le sommeil

    Perdue pour mon familier
    dont je révoque
    l'allure et le cavalier
    je soliloque
    Trop austère, ce palier
    de parquet sale
    et n'a, ce chat de papier
    rien d'oriental

    De mon prince tolérant
    et bâtisseur
    au syncrétique talent
    de noble cœur
    j'ai le regret permanent
    et fort en gueule
    la main molle caressant
    cet épagneul

    Le séjour qui me retient
    en cet asile
    loin de mes tendres parfums
    seule, en exil
    me trouvera, c'est certain
    hurlante et folle
    croyant voir dans le matin
    mon roi moghol

     

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#161,
    motivé par ce thème musical.

  • manutension

    maison de rêveLa main se tient là, paume ouverte
    et là, goutte
    à mesure, sans aucun doute
    le temps qui feint le mouvement

    Son ombre a glissé là-dessous
    à l'oblique
    Elle formule sa réplique
    et peut-être bien qu'elle ment

    À distance, dans la maison
    chante l'horloge pour le soir
    venu rosir à l'égouttoir
    une vaisselle de saison

    Un appel à tout ravagé
    Le mouvement feint d'ignorer
    le jour qui sort par le jardin

    Et prise et grise de désir
    la main refuse de gésir
    tant que reste au ventre une faim


     

    lente-main !tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • … Paître dans notre coin…

    Quand tout va - et la mer avec !
    fondre le message à son heure
    j'adresse mes salamalecs
    aux lèvres salées que ton bec
    darde sur ma carne, ma sœur
    pour en percevoir l'hypothèque
    posée sur mon lot de bonheur
    et goûter son jus de pastèque

    Á tout prendre - et le ciel, encore !
    que dirons-nous pour la défense
    de nos yeux parcourant nos corps
    quand la conjuration des ors
    viendra prononcer la sentence
    au tribunal des Vains Efforts
    jugeant de notre inadvertance
    de nos dévotions à l'Âme Hors ?

    De regrets, n’en aurons pas un
    qui ne nous offre ce bouquet
    fleurant le sureau, le cumin
    de nos vertiges le parfum
    qui nous révoque sans tricher
    la danse folle de nos mains
    sur le satin de l'oreiller
    où déclinerait le matin

    Durant nos carnages sans fruit
    nos âmes nous regardaient faire
    avec la mer en ciel de lit
    la transparence de nos bruits
    sous la lune autour de la terre
    sourds - obstinément ! à Son Cri
    nous composions des atmosphères
    que le Tout-Chaos nous envie

    Vous repasserez, Cavaliers !
    en prenant soin de nous surprendre
    Vos éperons sur le pallier ?
    Le diallèle où vous trahissiez
    vos mandatures de cassandres !
    Portez ailleurs votre courrier
    Notre thème n'est pas à vendre
    ...Et vous essuierez bien vos pieds !

     

    Burton's Zombie

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    ("Paître dans notre coin, et forniquer, et rire !")

    Illustration, d'après un Tim Burton's Zombie

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  • Vilénies sur canapé

    Sur le canapé-lit, gorets auto-immunes
    aux élans consentie, mesurons l'infortune :

    Douceur, qui te révèle être dernier baiser
    ton avide regret gonfle au prochain oubli
    La main fouille le ventre et n'y sait pas trouver
    Le cœur, quand la torture est son nouvel abri
    De terribles suspens ornent sa cavité
    Regard, Geste, Parole, Rêve, Intime Cri
    éteignent leur fanal dans l'aire inanimée
    où traîne un râle idiot et seul, au ralenti

    au pied !

    Ce qu'on est mal assis, dis ! dans ce canapé

    Tu pries à l'autre bout un semblant d'accoudoir
    boule dans ton peignoir, miche qu'un nom pétrit
    Tu soldes le crédit d'ultimes à-valoir
    avec un doigt de plus profondément enfoui
    cheveu collé au front, la gorge à la ramasse
    À quoi bon rêvasser ? La vie, ah ! quel ennui...
    Plus rien à embrasser de l'œil en ce couloir
    Ivoirin, dans la tour a séché son enduit

    au foin !

    Ruine la réception le mauvais canapé

    Pas d'écho ! Que du vent, du ventre et de la sauce
    et chacun renvoyé à son Chacun Pour Soi
    à son canapé-lit, sa bauge, au plus étroit
    à boire ta tisane amère, Thanatos
    L'atroce familier creuse la rime crasse
    À quoi bon ressasser "La Vie..." à cet endroit ?
    Je t'aime où je me brûle à ta part du négoce
    et tu roules ta bosse au fond de mon émoi

    assis !

    Dehors, les Encombrants chargent un canapé

    Qu'un ciel enfin s'entrouvre et qu'y passent les bras
    de Circé revenue me prendre pour Ulysse
    qu'à son invite - un brin ! mon cœur se ressaisisse
    alors, je quitterai mon gouffre d'Être-Tas
    Une flèche au talon, mais l'autre pied chaussé
    d'une botte à Poucet, je tente l'aventure
    plie à la commissure un brin de paille à son
    rimaille me talonne un murmure à l'esprit
    cochon qui s'en dédit, j'élève mon jargon :
    Cochon, sine qua nonne !

    Des voisins du dessus couine le canapé

     

    poésie,conchonneries,pourceaux,pour celle

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • cupidon38

    Aux âmes folles d'elle m'aime
    d'il m'aime tant que notre temps
    s'écoule comme un lent poème
    rouge franc

    Que tout récolle, et l'anathème
    et la foi qu'il sera toujours
    bienvenu pour son bel amour
    et que jamais, non jamais ! qu'elle
    nuit et jour

    Oh, feux follets ! transis d'effroi
    si, par malheur, elle sans moi
    lui sans mes ailes, sans ma joie
    sempiternelle

    A vous, j'avoue : ma ritournelle
    n'aura pas l'élan ni le sel
    qu'elle lui voue, qu'il a pour elle
    Et je vouvoie...

    Quelque flêche que je décoche
    Quelque signe que je commette
    Je ne vous mets pas à la fête
    mais au défi

    Que la fin ne sera pas moche
    (qu'il en sera toujours ainsi
     comme - le croyez ! l'avez dit)
    dans la charette

    Et quoi ? Dire que votre coeur
    vous assure félicité ?
    Eh ! M'avez-vous bien regardé ?
    Je suis aussi niais qu'un baigneur !

    Je vous le dis : allons, allons !
    N'allez pas prêter de serment
    Ca relève d'un autre temps
    où je me nommais Cupidon

    Mes flèches ! Mon carquois !
    Mon nuage pudique !
    Qui en sait la musique ?
    Qui en porte la foi ?

    Ici ? Je pousse de mes bras
    la charette avec tous ces corps
    qui l'avaient juré - à la mort !
    et qui ne se connaissent pas

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    niak
    Bisou ?