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carnÂges - Page 18

  • Treize ors, Medulla !

    Faire œuvre de bon sens ? Raison ? Philosophie ?
    Mais où ? Pour quelle danse ? Ah, non ! Plutôt l'Oubli !

    Une note après l'autre, et puis un mot encore
    tout le verbe de l'âme à sa course aux treize ors
    les cinq premiers sans nom, les cinq suivants dociles
    les trois derniers sanguins, sautillant d'aile en île
    et voici le matin...

    Tes yeux
    sans fard, sont amoureux
    Ta voix
    son rire est sans aboi
    Ta main
    me trouve sous le lin
    Tes jambes
    réclament que j'y porte enfin ma dithyrambe

    Il mâche ton lotus avec la goutte au nez
    un sanglot dans la gorge encore à s'agiter
    fragile
    se gavant d'Elle en Il

    Lui, c'est moi vu d'ici, dans ces yeux au plafond
    qui auront vu passer tant d'autres rejetons
    que ça leur fait pas mal, que ça les indiffère
    que ça ne change en rien leurs Petites Affaires

    Eh, froid alignement de boiseries pugnaces
    que la sève a quitté par peur, sous la cognée !
    J'ai, dans la medulla, de quoi vous rappeler
    la vigueur indomptée de mon esprit sagace

    ...

    Elle n'en a rien su; tant mieux pour vos mirettes !
    Permettez, s'il-vous-plaît, que ci-devant la tête

    Ma chanson dans tes bras, tu en sais le refrain
    Je ne suis pas à toi, ton corps n'est pas le mien
    et c'est tout l'intérêt que je savoure ici

    Pardon, je suis cruel par excès, par nature
    Dis-moi que tu le sais, que c'est ton aventure
    que c'est tout l'intérêt, pour nous, d'aimer ainsi

    Oh, c'est déjà le jour ! Ah, faisons comme si
    nous n'avions pas dormi tout notre saoul de rêve
    et que, là-haut, les poutres dépourvues de sève
    ne nous empêchent pas de vivre nos amours

    Rien, tu dis ! Au plafond, pas de poutres ? C'est vrai ?
    Ça mais ! Tu as raison; alors j'hallucinais ?

    Treize ors nous illuminent…

    Et plus rien au plafond qui nargue, qui fulmine…

    Mais alors, c'est la paix ? C'est sûr ? C'est décidé ?
    Vois, je ne pleure plus; tu m'as bien consolé

    Et pourtant, Medulla, tu m'échauffes l'échine !

    N'ayons, mon bel amour, que nos heures enclines
    à nos sauvages ris

    Treize ors à nos allants ! Et gloire à notre lie !

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    'All of you' - Riz MC feat. Aruba Red (enjoy this LDN air!)

    ...You're a heart shaped tart faced rubicks cube...

  • embrassade

    Un bras s'offre, une main s'y pose
    L'Ephémère à son musical
    enveloppe, sentimental
    un mouvement qui, soudain, s'ose

    Tes yeux s'invitent dans mon champ
    La beauté veut son résultat
    et le tempo qui n'attend pas
    nous suggère un nouvel allant

    Je vais prendre ce que tu donnes
    et t'offrirai ce qui me vient
    Nous voici rendus, l'un pour l'un
    à la vérité qui résonne

    Oh, la vigueur de cet oubli !
    Sa musique imprègne le sens
    que nous donnons à cette danse
    Notre densité s'accomplit

    Anticipe une exclamation
    épouse la charge des corps
    repousse l'idée de la mort
    dans le claquement des talons

    Pourtant, c'est une tragédie
    que la musique met en place
    orchestrant notre face à face
    où se lisent nos appétits

    Oh, fandango ! Brûlant mystère
    qui nous raccorde à ce moment
    que rien n'épargne du Vivant
    ni aucune pensée n'altère

    Et nous voici, à notre Dense
    à nous embrasser comme rimes
    chacun y allant de sa frime
    offrir à l'autre son essence

    éventail
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#151

  • jalouse ire

    Tes pensées changent à nouveau
    avec le jour, ton sang, ta peau

    Il y a pourtant du vin, de l'or
    dans ce qu'obstinément ignore
    le peu de confiance en ton sort

    Cependant, chante et chante encore
    levant avec les Argonautes
    ce vers; qu'on la joue ! qu'on la saute !
    car l'amer est vaste et profond

    Quand verras-tu quel est ce monde ?
    Quand pourras-tu goûter en paix
    les trésors qu'on y peut trouver
    loin des rivages de l'ennui
    où l'amour embrasse la nuit ?

    Les hommes n'y sont si petits
    leurs coeurs si pauvres d'appétit
    leur vérité si maléable
    ni leur âme si condamnable
    que nature ne l'a voulue
    liée aux femelles vertus

    Ah, laisse-moi dormir enfin
    pourtant que j'aime dans ma main
    sentir la chaleur de ton sein
    peut-être seul mais sans déboire
    capable d'écrire une histoire
    sans que n'en gâche le festin
    l'hypothèque de nos destins

    Triste défiance, Jalousie
    crève par où tu n'entends pas
    que le pur amoureux état
    transcende le cours de la vie
    comme nature l'a voulu
    et qui nous reste dévolu

    Puisque demain nous appartient
    qu'hier nous reste en héritage
    aujourd'hui est notre avantage
    sur la fourmi, l'ours et le chien
    Sachons sublimer nos carnages

    Que le trajet de nos enfants
    vers leur obligation d'école
    les mènent sur la farandole
    des vrais amoureux du vivant

    Que ce qui te vient de mon coeur
    ne t'inspire rage ni peur
    mais te révèle ta beauté

    Si tu ne veux pas l'écouter
    à quoi tient notre humanité ?

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     

    Qui ? Moi ? Jalouse ?

  • voyelles d'un jour sans toi

    Où sont tes yeux, mon cher amour ?
    Quelle est ta voix, dans cette messe ?
    Vers quoi t'as portée l'allégresse ?
    Comment as-tu fini ce jour ?

    Il fait trop nuit, la ville est morte
    Je n'y entends que des soupirs
    Sans toi, je ne sais pas dormir
    Le Chien voudrait que je le sorte

    Au lieu de quoi, je tue le temps
    Je m'invente un nouveau décompte
    Aborde un Centaure et le dompte
    Apprivoise mon sentiment

    Un nuage a couvert le ciel
    S'étend-il jusque sur ta rive ?
    Il ne se peut qu'il nous décrive
    En nos yeux coule un autre miel

    Es-tu bien, là où je t'espère ?
    Quelle histoire as-tu accomplie ?
    L'aube n'est pas encore ici
    L'ennui se pare de mystères

    Vois, comme est  triste l'alphabet :
    épuisées toutes ses voyelles
    je finis là ma ritournelle
    et n'embrasse que ton idée

    Youhou !
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • tenues de soirée

    put on the red light!

    La lumière est venue en robe de soirée
    soyeuse
    couvrir le toit, la mer, la forêt giboyeuse
    Je l'ai entr'aperçue avant de m'assouplir

    Quelque part, un long cri a cessé d'en finir
    La porte laisse au coup fin de non recevoir
    La main qui l'a porté range dans un mouchoir
    de poche
    son chapelet d'espoirs dont le lien s'effiloche

    Le regard en butée contre le mur du fond
    m'obligerait le sang de tourner les talons
    et de se mettre en marche
    vers le vaste incongru où tout s'est projeté
    sans bruire
    de ce qui s'était tu à force de gésir
    sans faire le bravache
    dans l'ombre
    sans plus se raccorder le genre ni le nombre

    Les pas sur le chemin me sont demeurés chers
    Ils mènent peu importe où j'eus mes habitudes
    en un endroit nouveau puisque tout reste à faire
    quels qu'en soient le décor, le nom et l'altitude
    un festin est au bout
    Il te ressemble un peu, toi qui es à mon goût
    coiffée de cheveu roux dans ta robe de chambre

     

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    poésie,amoureuse,cheese

     

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