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carnÂges - Page 16

  • meurs, d'heure partie...

    Nous courons, droit devant...
    Ce qui n'est pas encore un lieu de se réjouir
    de nos assassinats, nous attend

    La suée qui nous vient
    nous en partagerons la douceur, le fumet
    l'un à l'autre liés, dans le bain

    Qu'importent les regards
    qui se portent sur nous, inquiets, indifférents
    anonymes, hagards

    Je te nomme Arachné
    moi, ton Quetzacoatl au plumage d'airain
    qui t'offre, à pleines mains, cette ivraie

    Massacre au point du jour !
    Nous les avons tués
    des serviles journées, les sibyllins contours

    Des caresses sans fin
    Des rires sans objet
    Des larmes sans chaleur
    Des yeux sans appétit
    Des hurlements sans cœur
    Des mots sans mélodie
    Des odeurs sans festin
    Des rêves sans idée

    L'esprit, d'un simple trait
    s'est offert un carnage
    Lui suffit un hommage, honnête, simple, vrai

    Dans notre douce alcôve...
    Qui souhaite incriminer notre parti d'en rire
    puisque la joie est sauve ?

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    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#185

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus, carnÂges 0 commentaire
  • Humeur chiffon

    L'humeur chiffon ravageant l'atmosphère
    jusqu'au massacre absolu de la Chère
    étendre

    Son corps désaxé sur le sol rompu
    aux furieux accès de la Bête crue
    attendre

    Assez coutumier des chants de violence
    le regard artiste à l'unique danse

    Avant de s'aller, en rond, sur la piste
    Les mains entravées de sa repentance

    Mesurer l'horreur
    à l'aune
    de sa propre odeur
    de faune


    AURORE *U*,pantyhose

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration d'après ©2013 AURORE *U*

  • crépuscule oasis

    Vais au point d'eau, l'allure passagère
    où la clairière a le soir à s'épier
    quand la tiédeur cède sous le vent frais
    venu le temps d'organiser la chair

    L'ai-je attendu, ce déclin de l'histoire !
    sous le manteau complice et forestier
    Enrubannée de carnassières gloires
    flotte une odeur, la Vôtre, je le sais

    L'heure avançant, l'épaule dénudée
    monte la lune avec la faim du jour
    par cette combe comme faite pour
    Mes appétits fassent que Vous restiez

    Aussi longtemps vrai que "je t'aime, ja-"
    vibre mon chœur à Votre animalier
    comme prostré, le flair indélicat
    l’œil à l'affût "-mais je ne t'oublierai"

    Sur le tapis d'ombrages cellulaires
    quand le gibier s'aventure au miroir
    visitons-nous de griffe et de mâchoire
    l'organigramme de notre éphémère

     

    Gaëna da Sylva

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de Gaëna da Sylva

  • Leda Phoenix

    Le ciel s'est abîmé la lèvre sur les toits
    Il saigne sur le mur jusqu'aux pieds du fauteuil
    où des amours déçues se disputent le deuil
    de leur ultime élan et prient je ne sais quoi

    Et toi ! Qu'implores-tu, mains jointes au dossier ?
    De la nuque ployée sous le coup d'un vertige
    à la chute cendrée de tes reins callipyges
    ton cri sur le velours meurt dans ses plis douillets

    Déjà tu mouronnais, quand s'est fermée la porte
    À jouer son va-tout, seul ton ventre brûlait
    - et encore, à feu doux ! il s'économisait...
    puisque tu resterais bientôt pour lettre morte

    Auquel de ces jumeaux piqués sur le grand soir
    destines-tu l'écho de tes pleurs enflammés ?
    Confondant ton histoire avec l'éternité
    plaides ta renaissance au creux de l'accoudoir

    Pleurs
    Heurts
    Orages passagers
    Etendez-vous ailleurs, tromper d'autres époux !
    N'écoutez pas nos cœurs; noyez-les dans le Styx
    LedaIl y fait bon nager, plutôt que naître sous
    X

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#174

    Illustration d'après Edith J. "Risen Phoenix".

    Précédente participation (théatralisée) - tiki#173

  • Des flores, guéris donc !

    Me suis allongé là, sur la mousse anonyme
    moelleuse comme un cœur (ou sa bouche éponyme)
    avec un pli du soir dans le linge des ormes
    où je rêvais le nom de ma prochaine forme

    Il a plu sur mon dos les frissons lumineux
    arrachés aux grands cieux par ses ongles vengeurs
    une invisible humeur, éprise de mes yeux
    d'accord avec mon âme, au rire baladeur

    Calme, une chanson née d'un souffle rassagi
    murmura des ennuis l'orage passager
    sur un mode mineur à quoi j'abandonnais
    la dernière curée qui m'aura bien nourri

    Rendu à l'évidence allongée près de moi
    je lui ai pris le bras comme au bal on s’appelle
    ou, finie la semaine, on se promène au bois
    des embruns dans la voix pour faire un brin de zèle

    Oubliés les grands cieux (le ciel à son barnum
    avec ses chauds, ses froids, sur la carne des hommes)
    je me suis réfugié en douce compagnie
    fébrile... virginale ?

    Bacillaires orgies, gavons-nous de sang frais
    Parcourons le séjour sans craindre son loyer
    Désordres saisonniers, à nos hémophilies
    d'avides carnavals !

    Il y a de la place, où bien s’organiser
    des alcôves spongieux bordés de rouges fleuves
    de la chair amollie qu’enfin je m’y abreuve
    en son Café de Flore aux guéridons cirés

    Eh ! Qui m'a reconnu ? Qui a donné l'alarme ?
    À peine si j'ai pu... voici qu'on me désarme !
    Qui me juge, m'assaille avec force dédain ?
    Horreur, la médecine ! Au diable, ses vaccins !

    santéNon, mais quelle ironie… !

    Saloperie de science ! Ah, pleure, maladie !

     

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#170