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carnÂges - Page 19

  • maints dans la main

    maints dans la mainMain prise ! Pied-à-terre,
    qu'enserre une enthousiaste chair...
    La résume à son comprimé
    le mécanique balancier
    que réclame la promenade
    aux yeux de tous, à la parade !
    Voyez l'affiche !
    et comme elle sous-titre : et allez, je t'en fiche !

    Certaine enclose intimité
    se garantit des cavités
    le confort antédiluvien;
    devant, tout pendant, va le chien
    sa rage primaire en panache
    fouettant l'air de sa queue bravache
    le flair épris
    de quelconque mais possible sauvagerie

    Allant son train ostentatoire
    accabler d'invalidité
    l'envie ou l'interrogatoire
    gloriole de fanal en V
    le couple manutentionnaire
    (lieu commun fait d'extraordinaire)
    égraine l'heure
    au rythme saisissant de son fringant bonheur

    Ainsi passe, l'une à l'autre paumes soumises
    le mouvant Ô Céans savourant son emprise
    et son détachement du monde
    à sa frange faisant son gentil tour de ronde

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     

  • Sûr, mon trente-et-un !

    Ô, ma carne ! Outre sanguinaire
    tu es aussi le lieu dont j’aime l’atmosphère
    et l’habille
    de tissus laborieux
    de la cheville aux yeux
    pour cette fille
    où loge mon regard amoureux

    enlightened love!

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#146

    Illustration : fred.timeline 

     

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus, carnÂges 0 commentaire
  • Jeu amoureux

    Je sais ne rien savoir de vous
    D'où vient que cette belle histoire
    qui monte et me parle de vous
    me semble bien connue, ce soir ?

    Est-ce à nouveau le jeu, trésor ?
    la partition qui tout rassemble :
    un ton familier au décor
    une chorégie sous les trembles ?

    Une lumière au flux sanguin
    explose le jour et le farde
    aux rives de nos regards pleins
    où nos étonnements s'attardent

    ***

    A la même heure, au même endroit
    hier n'était qu'un mauvais rêve
    à l'instant, vous me faites roi
    puisque je croque votre fève

    Maintenant, le temps n'a plus cours
    la pluie ne fut jamais si tendre
    les arbres soufflent du velours
    que nous sommes seuls à entendre

    Où voulez-vous de mon baiser ?
    Là, dans ce pli de votre chair ?
    dans votre paume ? sur vos pieds ?
    autour de vous dans l'atmosphère ?

    Un peu que je vous reconnais !
    vous êtes à la promenade
    Depuis, vous aimant, désormais
    le goût, sans le vôtre, m'est fade

    Rendez-vous à cet argument :
    nul autre ne vous chérit comme
    l'absolu de mon sentiment
    N'hésitez plus, je suis votre homme !

    Et quoi ! vous passez sans frémir ?
    à votre allure de madone
    Vos yeux ne sauraient pas mentir
    Vous espériez que je me donne !

    Un trouble passe et vous avec
    La leçon est dure, blessante :
    mes renforts de salamalecs
    vous laissent donc indifférente ?

    Xanadu dans votre walkman
    votre chien tirant sur sa laisse
    vous ignorez mon cœur profane
    et ramenez ailleurs vos fesses

     

    promeneuse
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration :
    Lolek 

  • camille (cinq sens)

    La main enfin rendue chez elle
    près du sein juste sous l'aisselle

    Le regard au seuil du miroir
    que seule l'Autre peut savoir

    L'oreille attentive au soupir
    dans l'orchestration du plaisir

    Le parfum pur et dissemblable
    de la chair incommensurable

    La saveur au nom dépouillé
    juste au moment de comater

    Je suis le seul oiseau de nuit
    qui en sache goûter l'esprit

    white_nightowl.gif
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

     

    Lien permanent Catégories : carnÂges 6 commentaires
  • Mauvaisetés

    manifeste humanoide

    Elle va, les doigts dans le nez
    regarde en coin ceux qui la croisent
    de sous son casque de Gauloise
    sifflote des insanités
    toise tout de son teint de glaise
    Elle n'est jamais seule au monde
    au moment de faire sa ronde
    sa vie durant, qu'elle a mauvaise

    Il est ramassé sur son dû
    le cœur tendu comme une épingle
    compte les cintres sur sa tringle
    et n'y souffre pas d'attendus
    ne jetterait pas aux pigeons
    le pain perdu des jours malingres
    pas plus qu'il n'est de violon d'Ingres
    à son manque de compassion

    Elle claque des dents sévères
    Sur sa langue ne fondent pas
    les glaçons qu'elle loge là
    pour sa parole au frigide air
    En sa propre chair, apatride
    elle ère parmi les fantômes
    psalmodiant ses peines de môme
    en proie aux songes matricides

    Il boit sa colère au goulot
    s'habille de tons virulents
    singeant la prestance des Grands
    arbore un sourire falot
    Pris d'une poussée magmatique
    les degrés de sa tessiture
    le portent au seuil où sature
    sa tonitruance atavique

    Ils font la paire à les entendre
    railler en chœur tous les convives
    babine au bord de l'invective
    rivalisant de Pis Que Pendre
    à peine ont-ils quitté la table
    ils sortent déjà le grand jeu
    selon quoi l'On n'est servi mieux
    que par son bel indécrottable

    Ils sont venus ! Ils sont tous là !
    pour encore un bon millénaire
    de méchancetés séculaires
    de rumeurs crues en rires gras
    l'œil éteint, l'esprit corrompu
    le dédain, l'insigne vertu
    la frustre et la froide passion
    qui voudraient que ça tourne rond
    le cours
    du monde selon eux, sans joie et sans amour

    Ah, les méchants ! pas beaux ! vilains !
    Qu'il en faille pour l'équilibre
    soit ! mais tant que je reste libre
    heureux de te tendre la main
    amoureux des jeux de poussière
    à tes yeux plus vaillant qu'hier
    le souffle court entre tes seins
    et me payant d'un dernier vers
    tiens !

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    (Who's bad?