nostalgie
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Mais l'eau...
C'est le soir à nouveauÇa rampe sur le mondeÇa range les colombeset puis, ça fait le beau- citadin jus d'orange !qui vous masque des angesla course, tout là-hautMais l'eau danseet, pendant que j'y penseil y passe un échoPlus tard, il fera nuit...Maintenant, c'est de l'orhabillant l'An-Dehorsmieux qu'une douce pluiebriquant tous les trottoirs- quotidiennes z'histoires !dont le jour se réduitEt l'eau coulependant que se dérouleéternel, Aujourd'huiC'est le soir sur le fleuveet les larmes du sauleme caressent l'épauleUn pas sage est à l'œuvreIl fourbit quelque rêveoù la parole est brèveet plaque un rai au solMais l'eau filependant que se distillentde nos amours les preuvesIl fera nuit, bientôt...Je fredonne un chant tristeà ma joie qui résisteau fond de ce carnetsi léger que Poucetet plein de graves motsMais l'eau pleuretandis que j'ai au cœurun lent soir à nouveautiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -
Une folie à l'orient
À peine vêtue des bruits
de ses arcanes...
la rue chante sous la pluie
sa caravane
et ça va durer la nuit
cet appareil
qui ne trompe ni l'ennui
ni le sommeilPerdue pour mon familier
dont je révoque
l'allure et le cavalier
je soliloque
Trop austère, ce palier
de parquet sale
et n'a, ce chat de papier
rien d'orientalDe mon prince tolérant
et bâtisseur
au syncrétique talent
de noble cœur
j'ai le regret permanent
et fort en gueule
la main molle caressant
cet épagneulLe séjour qui me retient
en cet asile
loin de mes tendres parfums
seule, en exil
me trouvera, c'est certain
hurlante et folle
croyant voir dans le matin
mon roi mogholtiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#161,
motivé par ce thème musical. -
infortunée tourterelle
Bonjour à vous, mademoiselle Aux Petits Pas Pressés
bourgeoise tourterelle
qui n'a pas roucoulé
Et bonjour à Madam'-Vot'-Mère; à trotter après vous
l'aura mal aux genoux
et vous le paierez cher
Que restez-vous sur ce parvis toute cloche et boudeuse
dans ce long fourreau gris
la jambe malheureuse ?
C'est des jours à courir au lac avec ses congénères
à tournoyer dans l'air
la chemise ou le sac
Votre jeunesse est là rieuse, espiègle ou délurée
Que n'allez-vous, peureuse !
vous la rabibocher ?
Ce cœur ganté comme il se doit, le doigt sur la coutume
c'est plus de l'amertume
c'est du ver dans le bois
Allons, donnez-moi votre plume; appelez-moi Pierrot
Bientôt sous d'autres lumes
vous toucherai d'un mot
Dame ! à la fortun' du pot…tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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braguette paysanne
Prise de terre
entre les dents;
la faim du monde paysan
j'y pense à l'heure de la promenade
sur le bitume des villes malades
Pré du kiosque le gazon vert
crotté par de bonnes mémères
aux étrons blancs et solidaires
je lévite au-dessus de son aire
le front ceint d'atmosphère artiste
pour un peu me ferai lampiste
de théâtre
- drame, comme j'essuie tes plâtresPrise de terre
sous les pieds nus;
je titube - Eh, je n'ai pas bu !
Des forces telluriques, impies
affolent un rang de fourmis
qui s'égaille entre mes orteils
dispersent le soudain réveil
de tout mon capricieux appareil
Ruée à travers l'échine
Détente des plis de mon grin
Extase phase après phase
et le Cri
que tout cela m'arrache
emplit tout ce dont je m'amourache
Et la nuitPrise de terre
l’œil en coin;
avec la lune
pas loin, pas loin !
et le Centaure et la Grande Ourse
avec le chien
qui font la course
mais c'est toujours le même qui gagne
vite à la niche des campagnes
et allez, si les cloches sonnent
(ces cloches que plus rien n'étonne)
ça participe de la fête
(ses bourrades, sa chansonnette)
- Eh, te voici ! le bon chienchien
pour ta caresse de l'autre mainPrise de terre
à paume pleine;
l'exilé de retour au pays
à son ennui, son oubli de soi
des autres
et leur mauvaise foi
et puis leurs femmes
avec leur nom
qui s'efface d'un trait d'union
passage obligé par la vie, son cours
la grimace de ses contoursPrise de terre
à plein poumons;
la terre est sauve
(ben voyons :
pas son labeur
ni les lieux qu'on a pris par cœur)
la terre odorante
ses berges
près des eaux, les lumières vierges
dans le murmure bienveillant
des arbres
(mais les arbres aux bras ballants)
sous le ciel glabrePrise de terre
aucun miracle;
je reviens à mon tabernacle
le front gris
le menton pris
dans un sourire d'empathie lasse
alors la boue sur mes godasses m'apparaît
au moment de quitter le square
(où je ne t'ai pas vue, ce soir)
puis ma nostalgie paysanne
me pousse au flanc
oui... comme un ânePrise de terre
(tout électrique);
je regagne ma mezzanine
chassant de mon bras la farinetiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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jamais quittes
Crête où la terre se fait la dent
mollement contre le ciel gourmand
de flasques firmaments
mon pays dans le vent
un pied en mer, l'autre dans l'océan
je viens oublier le tempsSi ta bouche parle bruyamment
et crache du soufre incandescent
c'est pour qu'un sable blanc
et rose et noir courant
tes rives alanguies dessous le vent
flatte et caresse tes flancsParfois dans la nuit s'élève un chant
groka, guitare et le pied dansant
l'âme et le rhum aidant
un rire éblouissant
moque le coq et le counyamaman
d'un égal et vif allantNoirs sont les hommes dans l'ouragan
Verte la palme au lent mouvement
Rouges sont tous les sangs
sous la peau se mêlant
qui sous le madras ou le lin flottant
marche d'un pas nonchalantMon pays tu me prends
et, par toi je l'apprends
on ne se quitte jamais vraiment.tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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participation au défi du samedi, pour le thème
"Carnet de voyage"