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Vilénies sur canapé

Sur le canapé-lit, gorets auto-immunes
aux élans consentie, mesurons l'infortune :

Douceur, qui te révèle être dernier baiser
ton avide regret gonfle au prochain oubli
La main fouille le ventre et n'y sait pas trouver
Le cœur, quand la torture est son nouvel abri
De terribles suspens ornent sa cavité
Regard, Geste, Parole, Rêve, Intime Cri
éteignent leur fanal dans l'aire inanimée
où traîne un râle idiot et seul, au ralenti

au pied !

Ce qu'on est mal assis, dis ! dans ce canapé

Tu pries à l'autre bout un semblant d'accoudoir
boule dans ton peignoir, miche qu'un nom pétrit
Tu soldes le crédit d'ultimes à-valoir
avec un doigt de plus profondément enfoui
cheveu collé au front, la gorge à la ramasse
À quoi bon rêvasser ? La vie, ah ! quel ennui...
Plus rien à embrasser de l'œil en ce couloir
Ivoirin, dans la tour a séché son enduit

au foin !

Ruine la réception le mauvais canapé

Pas d'écho ! Que du vent, du ventre et de la sauce
et chacun renvoyé à son Chacun Pour Soi
à son canapé-lit, sa bauge, au plus étroit
à boire ta tisane amère, Thanatos
L'atroce familier creuse la rime crasse
À quoi bon ressasser "La Vie..." à cet endroit ?
Je t'aime où je me brûle à ta part du négoce
et tu roules ta bosse au fond de mon émoi

assis !

Dehors, les Encombrants chargent un canapé

Qu'un ciel enfin s'entrouvre et qu'y passent les bras
de Circé revenue me prendre pour Ulysse
qu'à son invite - un brin ! mon cœur se ressaisisse
alors, je quitterai mon gouffre d'Être-Tas
Une flèche au talon, mais l'autre pied chaussé
d'une botte à Poucet, je tente l'aventure
plie à la commissure un brin de paille à son
rimaille me talonne un murmure à l'esprit
cochon qui s'en dédit, j'élève mon jargon :
Cochon, sine qua nonne !

Des voisins du dessus couine le canapé

 

poésie,conchonneries,pourceaux,pour celle

tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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