Quand tout va - et la mer avec !
fondre le message à son heure
j'adresse mes salamalecs
aux lèvres salées que ton bec
darde sur ma carne, ma sœur
pour en percevoir l'hypothèque
posée sur mon lot de bonheur
et goûter son jus de pastèque
Á tout prendre - et le ciel, encore !
que dirons-nous pour la défense
de nos yeux parcourant nos corps
quand la conjuration des ors
viendra prononcer la sentence
au tribunal des Vains Efforts
jugeant de notre inadvertance
de nos dévotions à l'Âme Hors ?
De regrets, n’en aurons pas un
qui ne nous offre ce bouquet
fleurant le sureau, le cumin
de nos vertiges le parfum
qui nous révoque sans tricher
la danse folle de nos mains
sur le satin de l'oreiller
où déclinerait le matin
Durant nos carnages sans fruit
nos âmes nous regardaient faire
avec la mer en ciel de lit
la transparence de nos bruits
sous la lune autour de la terre
sourds - obstinément ! à Son Cri
nous composions des atmosphères
que le Tout-Chaos nous envie
Vous repasserez, Cavaliers !
en prenant soin de nous surprendre
Vos éperons sur le pallier ?
Le diallèle où vous trahissiez
vos mandatures de cassandres !
Portez ailleurs votre courrier
Notre thème n'est pas à vendre
...Et vous essuierez bien vos pieds !
tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
("Paître dans notre coin, et forniquer, et rire !")
Illustration, d'après un Tim Burton's Zombie