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rêve

  • Le nord du monde

    - à Nat Yot -

    Le nord du monde
    en jupes longues
    frissonne quand même à l’idée

    Qu’il va blêmir
    le doux zéphyr
    à tant d’autres échauffourées

    En ai ma claque
    de ces cloaques !
    et m’en vais faire un petit tour

    Dès que Porphyre
    (pour son hégire)
    saura m’arracher à ma cour

    Je ne suis rien
    Sinistre Main
    qu’un pion à jouer dans ta partie

    Et je m’en tape
    comme Satrape
    aux yeux d'hommes sans réparties

    Mon regard brun
    est un festin
    pour qui peut y voir mes pensées

    Au nord du monde
    viens, et abonde !
    à en border la vérité

    natyot,Katia Bouchoueva,tiniak,le nord du monde

    ... sur ce cliché : Katia Bouchoueva et Nat Yot.

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Peuh ! L'âge...

    poésie, weird animated gifs

    Petite main tranquille
    - campagne dans ma ville...
    dis-moi ton sentiment
    passé de rouge à blanc
    par crainte d'être encor fertile
    et pour la seule gloire
    de caresser un simple et doux espoir
    sereine et gentiment

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  • Jodel 2015

    Un jour, se fera jour un autre soir
    Je t'en garderai une poire
    pour cette joir
    de voir surgir par les trottoirs
    de longs rangs de bibliomarbres
    levés contre les vains palabres
    et pour tous les enfants mort-nés
    de n'avoir voulu respirer
    l'odeur de mors
    qu'On désirait leur enfourner
    profond, dès leur premier essor
     

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  • Jeu d'assiettes

    chair;childhood,old,granma,granpaProprement assis, l'enfant rêve...
     
    Ses pieds ne touchent plus le sol 
    Il lève les yeux; il décolle 
    des pans de mur, le laid 
    qu'il jette au Vent Mauve, et 
    peint le plafond à ciel ouvert 
    jusqu'à ce qu'il soit tout couvert 
    du rose et monstrueux ballet
    de son plus fabuleux bestiaire 
    et son jeu préféré à tant 
    et tant de tristes jouets l'attend 
     
    Autour de l’œil en pleine forme
    son corps va devenir énorme
    et bientôt se cogner à tout
      l'encombrement des choses
      la mesure du coût
      d'un pleur à l'eau de rose
      l'obscure et vaste vacuité
      d'une parole dévoyée
      aux trompeuses promesses
      drapées de soyeuses caresses
     
    La chaise a grandi avec lui
    Le refuge de tous ses deuils
    lui ouvre ses bras de fauteuil
    où loger le fond de l'ennui
    et tirer du feu mouronnant
    sous la cendre du cheveu gris
    quelque heureux brandon que l'enfant
    demeuré sous les plis
    de la carne affadie
    sut nourrir à travers le temps
     
    d'une vie
    assise, seule et sagement
    sur son trône de rêve, ici...
     
     

    Val Tilu,photographies

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration (ci-dessus), composée d'après une photo de Val Tilu

    russian dolls

  • voyage retour

    Vous partez chaque fois moins loin qu'il ne m'en coûte
    mes "vois", mes "dois" - de fait, mes semblables sommeils;
    et ne me revenez qu'au prix de longues routes
    sans pluie rafraîchissant le bain d'aucun soleil

    Où lisez-vous nos joies, tandis qu'un vent soulève
    une mèche bouclée, une feuille après l'autre ?
    Y verrai-je moi-même où se logent vos rêves ?
    Quand l'air évangélise un parfum, c'est le vôtre...

    Y sera-tu jamais résignée, ma Chanson ?
    Le théâtre du temps ignore la distance
    La clepsydre égouttant le plus humble micron
    a l'élasticité des degrés de l'absence

    Au moment de partir et de nous séparer
    sommes-nous les jouets d'invisibles enfants
    dont le jeu favori, pour mieux nous éprouver
    étale entre nos pions des gouffres océans ?

    Grappillons quelques points en nous faisant des signes
    Adaptons la partie à nos propres enjeux
    De règles sans élan faisons bouger les lignes
    et gagnons du terrain sur nos intimes lieux

    Entourons nos paquets du papier rose et gris
    dont nos rires lissaient tous nos projets de fête
    À l'aile d'un vent doux sur la vague et son pli
    calmons de nos poitrines les chants à tue-tête

    Revigorons-nous l'âme au brûlant élixir
    que c'est de se suffire et de s'en assurer
    quelle que soit l'époque en notre pré carré
    puisons notre content aux rus du souvenir

    Et le flux gratifiant de nos vitalités
    mettra sur l'écheveau, mieux qu'un cent d'albumine
    le tissu musculeux de nos chairs en famine
    qui se paiera de mine et de rien à branler

    Tatata, l'Avant-Toute ! Allons machine arrière;
    le regard pas moins fier sous le front économe...
    Malbrough s'en va ? Tant guerre, et la folie des hommes !
    C'est assez que mes bras couvent deux éphémères

    Outre qu'il faille encore oublier la distance
    il reste tout ce temps à presser comme un fruit
    Mêlant à nos hiers le vibrant aujourd'hui
    gorgeons nos appétits d'attentive présence

    Univoque avanie des noblesses de sang :
    un tien vaut mieux que dieu, quand c'est tout l'or du monde
    D'un regard amoureux s'abroge la faconde
    (où l'ordre dynastique émarge à son néant)

    Raison ni prophétie à l'instant n'ont plus cours
    alizouJ'aime trop de la vie l'accord exponentiel
    qui me démultiplie en feux unis vers celles
    dont j'écoute, la nuit, les filiales amours

     

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK