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paVupApRi - Page 14

  • smart chair

    Sentiment singulier : cheminer de concert
    savourant le silence et la beauté dans l'air
    sans même se toucher (ou alors, très profond)
    ensemble, seulement... en distante fusion

    Moment particulier : un vaste éclat de rire
    manipulant l'idée par un simple désir
    même besoin de dire où se niche l'amour
    quoique le pire y soit, avec les mots faits pour

    Attente rigoureuse : elle viendra, musique !
    avec ses aléas dont sourd une métrique
    avec des petits rats qui manquent leur dimanche
    pointant à l'Opéra quand s'ouvre à nous la Manche

    Rêverie capricieuse : il est moche ce monde !
    rinçant ses émois aux rigoles pudibondes
    raclant un long crachat pour sitôt l'engorger
    Cheminons dans mes vers, ça lui fera les pieds

    Tout est plein, ce soir, à un ongle près : la lune
    ta gorge, mon carnet, un frigo, la fortune
    tant que nous nous taisons, sinon c'en est fini
    des complices bourdons au vibrant hallali

    tiniak,promenade cynique,poésie,timor

    Confraternel espoir : la forêt nous éprouve
    ça et là, en nos cœurs où nos âmes se trouvent
    comme après l'éruption s’agrègent les scories
    d'un divin champignon sur de tendres prairies

    Héliotrope oraison : poursuivons cet églogue...
    hermétique à raison, voué à son épilogue
    onirique à l'envi, marchant droit vers un songe
    avec la peau qui brûle ainsi qu'un vieux mensonge

    Aphasique mission : c'est sûr, on n'y peut mais !
    à ces désolations que nous foulons du pied
    à nos propres élans dans le Bel Aujourd'hui
    qu'en dirons-nous, rentrés, chacun sur son appui ?

    Inconsolable vent : un souffle dans l'oreille
    imprégné des accents qui vont, à la corbeille
    incorporer les rangs des sades nostalgies
    ton faillible abandon nourrit notre partie

    Regard obsolescent : appétit nyctalope
    rognant jusqu'à nos cris dans ton cinémascope
    regagne ton logis car nous allons parler
    peut-être en un soupir ou un simple baiser

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Lente heure

    La rue, où je promène un vieux songe canin
    elle me connaît bien; tant ! que sa pluie orange
    guide, vers sa raison, un pleur qui me démange

    Est-ce Mars ou Vénus, là, auprès de la Lune
    à bout de doigt pointé par le dais de Vaucelles ?
    Allez, Dame Fortune, octroie-moi l'étincelle !

    Nan ? Pas grave, après tout... la nuit n'est pas si noire
    et m'offre ses trottoirs en mode automatique
    sous la normande craie, ses crachins ataviques...

    Tiens ! Quelqu'un, à l'encontre, descend vers la ville...
    à cette heure futile, humide et incongrue ?
    C'est encore un Perdu dans la Contrée des Montres...

    Est-ce de l'Erythrée en quête d'Ouistreham ?
    A coup sûr, c'est une âme avec les yeux pourris
    par les mirages crus de nos flammes nanties

    tiniak,Dukou Zumin &ditions TwalesK,poésie,rube branville,Caen

    Honte, que fais-tu là dans mon for intérieur ?
    Est-ce de grave humeur, au moment de gagner
    mon prochain nid douillet, ou bourgeoise facture ?

    Eh ! je nomme, à présent, le pleur qui me dérange
    (et depuis Saint Martin ! quand je vais rue Branville)
    en ma ville de Caen, sous l’œil de Cuverville

    Utopie, au tapis ? Rue du libéralisme
    vois le capitaliste accumuler ses lots
    renvoyant, dos à dos, toutes les asphyxies

    Remettons au métier la toile libertaire
    que lin se plaise à raire au sein de la forêt
    fraternelle, primaire, affranchie de corset !

    Et, trop fidèle chien, va-donc créi au tonniau
    un baron de pommeau; j'étions z'au au 36bis
    avec un truc à dire à propos d'Anubis

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#330

  • Sous le grand dais, Gisela !

    S'il faut qu'un jour soit le dernier
    Ô puissant Noun, qu'en sera-t-il ?
    Une griffe pour plaidoyer ?
    Seule, et livrée aux imbéciles ?...

    Le Sphinx observe l'horizon
    les yeux dans son Régulateur
    (alors...)
    il sourd un grognement de Lion
    de sa très statique splendeur

    "- Eh, m'interroge Gisela,
    comment s'étiole une pensée ?
    (disons...)
    - Du confort d'aller pas à pas
    sans vraiment savoir où aller ?"

    Gizeh, dans son dos, coule une ombre
    Résolument énigmatique
    Absolument dédiée aux nombres
    N'arguant que de pure métrique
    Délivrant un message sombre

    Donc, par les questions qu'il me pose
    à l'orée de son paradoxe
    (voilà...)
    il me faut entrer en osmose
    delta se pointe à l'équinoxe

    "- Ah, ça ! c'est finement joué,
    me sussure le Nombre d'Or,
    (et ouais...)
    mais, vois l'état de ta bouée,
    depuis le Déluge et Gomorrhe !"

    Isis, allons jusqu'à Douât
    quoi qu'en coûte cette aventure
    (money ?...)
    Mais non ! La main de Maât
    et son air, par exequatur !

    "- Sinon, y a quoi à la télé ?
    - Des blins qui fouillent des entrailles.
    (et merde !)
    - Ah, bon... Rien sur l'antiquité ?
    - Un truc : Le Dais est sur la Paille"

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

     

  • Impromptus - Le recueil 2018

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    Quelques Littéraires Impromptus se sont rassemblés, une semaine durant, autour du thème proposé par le site d'écriture ludique : "Impromptus". En voici le recueil, disponible au téléchargement.

    IL2018.pdf <

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  • Jeu grave

    (et rejet de graphème)


    Je n'ai jamais reçu
    ni vécu jamais plus
    un amour si intense
    une cour, quelques danses
    puis rien qui ne va plus

    Et je lèche une lame
    si fine que mon âme
    tranchée comme un jambon
    se fait un napperon
    où l'on vient perdre à dame

    Un siècle est mort depuis
    quoiqu'en moi rien n'ait fui
    nul sourire fugace
    aux bourgeoises menaces
    ni soupirs dans la nuit

    Gorge accorte et plaintive
    fraîche et meuble salive
    vous étiez le festin
    que d'un franc coup de rein
    je menais à dérive

    Rien n'est plus désormais
    que mes yeux sous le dais
    esquivant sa lumière
    et la verve (trop fière ?)
    qui m'a dit : « …plus jamais ! »

    Ah ! Voici que la lune
    rameute ma fortune
    et son prochain trépas
    là, au creux de mes bras
    soufflant : « en voilà une… »

    Vomissures sans gain
    diarrhées sans festin
    je m'éveille, si veule
    que, blessé, tigre feule
    et meurt sur le matin

    Et pas une elliptique
    pas même un mur en briques
    pour m'éloigner un temps
    (libre du sentiment)
    d'un rang de véroniques

    ***

    Résumons… Résumons…
    (l’encre veut se coucher
    sur un douillet velours)

    Eraillons, à l’eau forte, plutôt…

    Jeu grave - sur mon nom !
    d'un trait dans ce feuillet
    - bave sur mon carnet !
    « elle fut ma passion »

    Eh, là ! Mais…

    Toujours ?

    ***

    De grâce, aime !

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK