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gaëna des bois

  • smart chair

    Sentiment singulier : cheminer de concert
    savourant le silence et la beauté dans l'air
    sans même se toucher (ou alors, très profond)
    ensemble, seulement... en distante fusion

    Moment particulier : un vaste éclat de rire
    manipulant l'idée par un simple désir
    même besoin de dire où se niche l'amour
    quoique le pire y soit, avec les mots faits pour

    Attente rigoureuse : elle viendra, musique !
    avec ses aléas dont sourd une métrique
    avec des petits rats qui manquent leur dimanche
    pointant à l'Opéra quand s'ouvre à nous la Manche

    Rêverie capricieuse : il est moche ce monde !
    rinçant ses émois aux rigoles pudibondes
    raclant un long crachat pour sitôt l'engorger
    Cheminons dans mes vers, ça lui fera les pieds

    Tout est plein, ce soir, à un ongle près : la lune
    ta gorge, mon carnet, un frigo, la fortune
    tant que nous nous taisons, sinon c'en est fini
    des complices bourdons au vibrant hallali

    tiniak,promenade cynique,poésie,timor

    Confraternel espoir : la forêt nous éprouve
    ça et là, en nos cœurs où nos âmes se trouvent
    comme après l'éruption s’agrègent les scories
    d'un divin champignon sur de tendres prairies

    Héliotrope oraison : poursuivons cet églogue...
    hermétique à raison, voué à son épilogue
    onirique à l'envi, marchant droit vers un songe
    avec la peau qui brûle ainsi qu'un vieux mensonge

    Aphasique mission : c'est sûr, on n'y peut mais !
    à ces désolations que nous foulons du pied
    à nos propres élans dans le Bel Aujourd'hui
    qu'en dirons-nous, rentrés, chacun sur son appui ?

    Inconsolable vent : un souffle dans l'oreille
    imprégné des accents qui vont, à la corbeille
    incorporer les rangs des sades nostalgies
    ton faillible abandon nourrit notre partie

    Regard obsolescent : appétit nyctalope
    rognant jusqu'à nos cris dans ton cinémascope
    regagne ton logis car nous allons parler
    peut-être en un soupir ou un simple baiser

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Adam et Eve

    Animal de la finitude
    (évoluant dans un monde
    et pour un temps finis)
    avec à son bec une blonde
    (phare éphémère et domestique
    incandescent et périodique)
    une autre rousseur à l'esprit
    le contracte jusqu'à l'oubli
    de soie négligée où il promène
    une pour chaque main, joie et peine
    demain, réduit à une idée vague
    hier, une longue traîne fantôme

    Dès qu'on l'appelle par son nom d'homme
    c'est comme l'éveiller d'un somme
    ça lui rameute l'aujourd'hui

    Aux souples dards tirés du ponant
    il enroule des sentiments partiels
    prétend aux harmonies du ciel
    qui l'ignore superbement
    à présent, il n'a pas trop faim
    il pressent que ça va venir
    il voudrait bien s'en départir
    mais le naturel est certain

    Magnifiquement, songe
    est le désir qui le ronge
    et le rapproche d'un soupir
    l'ultime, cela va sans dire

    Et voici que les bois lui réservent
    une folie inconcevable
    une louve au teint adorable
    Tout une, femme, sœur et mère

    Elle chante et le vent l'écoute
    l'herbe vient lui bercer le pas
    sur sa nuque des entrelacs
    l'abritent mieux qu'une redoute

    Voici qu'elle est nue dans ses yeux
    vibrant d'un mystérieux feu
    mais luisant telle une évidence

    Et, comme elle lui prend la main
    les voici deux sur le chemin
    apprenant à se reconnaître
    et se donner des raisons d'être

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK