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carnet

  • Petits riens du tout... (grandis ?)

    Le jour se lève
    et je le prends, benoîtement, pour couverture
    A mon réveil, les bruits de la rue sont plus durs
    que le sera jamais mon sexe
    en quête d’aventures, concave, convexe..

    Un rideau tremble…
    (ma parole, il me fait de l’œil !)

    L’Aujourd’hui ment
    obstinément, bourgeoisement; je n’en ai cure…
    (pour le moment, j’ai besoin d’être en écriture)
    Je vais me poster près du fleuve
    à en attendre quelque risée qui m’émeuve

    Un canard passe…
    (en revue, sa lignée fébrile)

    L’hiver se meurt
    (dans chaque bourgeon, chaque fleur) de mésespoir
    car le soleil étend sa charge, chaque soir
    Sur son arnaque horizontale
    je viens épancher mon brûlot sentimental

    Un souffle gronde…
    (c’est pas du vent, c’est du poitrail !)

    La ville chante
    (un air atlante ?), à présent que la nuit s’invite
    de l’un à l’autre, j’en épouille, les points de fuite
    au « raillons-gris ! », sur mon carnet
    lui, qui sait si bien recueillir tout mon carné

    Une idée pleure…
    (âpre est l’autre et ainsi de suite)

    Le printemps sourd
    (de chaque jardin, chaque four), le ventre plein
    de notre amour de ces petits riens du matin
    quand, sur mon dos, passe ton doigt
    pour me dire à nouveau : « Eh, j’ai faim ! Lève-toi. »

    Un rire explose…
    (c’est bonheur d’en être la cause !)

    « - Eh, se pendant, il rêve encore ! »
    (applause)

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#345

  • Jeu grave

    (et rejet de graphème)


    Je n'ai jamais reçu
    ni vécu jamais plus
    un amour si intense
    une cour, quelques danses
    puis rien qui ne va plus

    Et je lèche une lame
    si fine que mon âme
    tranchée comme un jambon
    se fait un napperon
    où l'on vient perdre à dame

    Un siècle est mort depuis
    quoiqu'en moi rien n'ait fui
    nul sourire fugace
    aux bourgeoises menaces
    ni soupirs dans la nuit

    Gorge accorte et plaintive
    fraîche et meuble salive
    vous étiez le festin
    que d'un franc coup de rein
    je menais à dérive

    Rien n'est plus désormais
    que mes yeux sous le dais
    esquivant sa lumière
    et la verve (trop fière ?)
    qui m'a dit : « …plus jamais ! »

    Ah ! Voici que la lune
    rameute ma fortune
    et son prochain trépas
    là, au creux de mes bras
    soufflant : « en voilà une… »

    Vomissures sans gain
    diarrhées sans festin
    je m'éveille, si veule
    que, blessé, tigre feule
    et meurt sur le matin

    Et pas une elliptique
    pas même un mur en briques
    pour m'éloigner un temps
    (libre du sentiment)
    d'un rang de véroniques

    ***

    Résumons… Résumons…
    (l’encre veut se coucher
    sur un douillet velours)

    Eraillons, à l’eau forte, plutôt…

    Jeu grave - sur mon nom !
    d'un trait dans ce feuillet
    - bave sur mon carnet !
    « elle fut ma passion »

    Eh, là ! Mais…

    Toujours ?

    ***

    De grâce, aime !

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK