Le jour se lève
et je le prends, benoîtement, pour couverture
A mon réveil, les bruits de la rue sont plus durs
que le sera jamais mon sexe
en quête d’aventures, concave, convexe..
Un rideau tremble…
(ma parole, il me fait de l’œil !)
L’Aujourd’hui ment
obstinément, bourgeoisement; je n’en ai cure…
(pour le moment, j’ai besoin d’être en écriture)
Je vais me poster près du fleuve
à en attendre quelque risée qui m’émeuve
Un canard passe…
(en revue, sa lignée fébrile)
L’hiver se meurt
(dans chaque bourgeon, chaque fleur) de mésespoir
car le soleil étend sa charge, chaque soir
Sur son arnaque horizontale
je viens épancher mon brûlot sentimental
Un souffle gronde…
(c’est pas du vent, c’est du poitrail !)
La ville chante
(un air atlante ?), à présent que la nuit s’invite
de l’un à l’autre, j’en épouille, les points de fuite
au « raillons-gris ! », sur mon carnet
lui, qui sait si bien recueillir tout mon carné
Une idée pleure…
(âpre est l’autre et ainsi de suite)
Le printemps sourd
(de chaque jardin, chaque four), le ventre plein
de notre amour de ces petits riens du matin
quand, sur mon dos, passe ton doigt
pour me dire à nouveau : « Eh, j’ai faim ! Lève-toi. »
Un rire explose…
(c’est bonheur d’en être la cause !)
« - Eh, se pendant, il rêve encore ! »
(applause)
tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#345