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Impromptus - Le recueil 2018

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Quelques Littéraires Impromptus se sont rassemblés, une semaine durant, autour du thème proposé par le site d'écriture ludique : "Impromptus". En voici le recueil, disponible au téléchargement.

IL2018.pdf <

Les Impromptus Littéraires

« 2018 : Elans spontanés de la chair écrite »

 

Exergue 6


Sitôt qu’ont fini de tinter les cloches, du haut de la consigne dominicale, c’est reparti dans les tours !
La semaine va égrener son élastique chapelet de textures, soufflées sur la toile depuis tous les coins et recoins de la tablée.
Goûtée la prose, levé le vers, ça va pas tarder à sentir le vin, la fleur et le goudron à plumes, aux guéridons bavards des commentaires concis, et leurs plateaux mouchetés de maux, d’esprits, de murmures et de mots d’esprit… A la discrète comme à la gouaille ! Vaille que vaille !
C’est tout gratuit, sauf le Verbe ! car ici, on se paie de mots, s’ils vous plaisent. Ça tient parce qu’on y vient, à l’aise, pour s’en fourguer des tranches, de dimanche à dimanche, entre gens de bonne pâte. Personnes, oh ! pas regardantes d’ailleurs… que depuis leur profondeur d’être, Dame !
La porte reste ouverte à tous les regards, tous les ventres… Et ça y rentre, et ça en sort, de bien entendu comme toujours, sans trop s’en faire : Impromptus… Littéraires…

Fidamicalement vôtre,
tiniak



Tisseuse

 

Tenter l’impromptu
Est chose ardue

Il suffit de s’asseoir et laisser venir les mots…

La contrainte est un drôle de jeu
Qui demande rigueur mais aussi du feu
Afin de dénouer les vers et les vœux

Il suffit de s’asseoir et laisser venir les mots…

Les tordre par-ci par-là tout joli
Leur proposer de s’aligner
Pour qu’ils répondent aux défis
Ne pas risquer de tout jeter au panier

Il suffit de s’asseoir et laisser venir les mots…

Leur demander de se plier à mes idées
Mes fantaisies, et mes ratés
Qu’il y ait un effet de spontanéité
Pour essayer de toucher par témérité
Même si je doute être inspirée

Il suffit de s’asseoir et laisser venir les mots…

 


Mister K

 

Impromptu ?
pour commencer, c’est un espace, c’est ici, on y est bien accueilli, on y pose ce qu’on écrit, quand on a eu envie, et comme ça change toutes les semaines, on n’a pas le temps de s’ennuyer, c’est littéraire oui, il y a des mots des phrases, des textes, des idées, un gros paquet d’idées, pleins de trucs écrits, je ne vais pas vous les détailler, le tout agrémenté de géométrie variable, oui comme pour « l’impromptu musical, pièce instrumentale, il n’y pas de règle de construction imposée », c’est libre, c’est en prose si on l’ose, ou en vers (mais contre rien !) … et j’aime bien…Impromptu, oui, mais encore ?
le thème et la contrainte obligent, poussent dans des retranchements auxquels on ne peut se soustraire, et c’est là que l’improviste surgit, l’improvisé sorte de jazz est là pour peu qu’on le laisse s’installer, un fil presque imprévu pas imaginé qu’on tire, content, qui peut s’étirer ou casser, et c’est l’inattendu, turlututu fétu pointu, qu’on ne soupçonnait pas, l’as-tu vu, un angle ou un schéma, un rythme, une brèche où s’engouffrer, où aller, ce qui tombe sous la main passe par la tête, ça bricole, ça va à la pêche, et puis à un moment, savoir s’arrêter, fermeture éclair, garder des trous, ranger sa pelle, ne pas trop polir pour être honnête, couper court, impromptiser comme on respire vraiment et retenir son souffle, … voilà, fini, plus qu’à attendre … d’être cueilli par ce qu’auront écrit les camarades parce que les imprompteurs des impromptus -découverts récemment -, on les imagine aussi, on les devine un peu, on remarque les styles, bref on se régale bien !

 


Maryline

 

Pourquoi écrire ici aussi ?

Je surfe... sur la vague,
Non ce n'est pas une blague !
Je rime sans en avoir l'air,
En espérant vous plaire...
Sans prétention aucune,
Les nuits de mauvaise lune,
Je pense fort au sujet,
Espérant au lever,
Formuler mes pensées
Sans vous ennuyer...

...

Parfois j'écris des émotions livrées enrubannées, jouant avec les mots, (le dico n'est jamais loin). Parfois l'inspiration me fait défaut et je passe mon tour.
J'ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire, tous attachants et différents. Vous les impromptus littéraires, c'est comme si vous étiez là, derrière une porte imaginaire, que j’entrebâille timidement, pour me mêler à vos jeux et réflexions. Mes commentaires sont souvent spontanés et les vôtres toujours bienveillants.
Derrière vos textes, j'imagine vos cœurs battant, espérant, riant, pleurant, criant... Je lis ce que vous n'écrivez pas aussi, parfois... (entre les lignes !). Par ce lien, que nous tissons sur la toile, cet élan vers vous, vers l'autre, l'indifférence recule et une certaine solitude aussi : on se livre plus en écrivant, il me semble, qu'en échangeant avec nos interlocuteurs, de tous les jours.
Sans correcteur, j'ose, je prends le risque d'envoyer des textes où il reste sans doute des fautes mais sachez que j'y mets tout mon cœur et toute mon application. Ecrire est devenu un plaisir malgré les contraintes de l'orthographe et de la conjugaison que j'ai un peu oubliés...

Au plaisir de vous lire, chers Impromptus !

 

Andiamo

 

Impromptu...
Non préparé, fait sur le champ, improvisé...

Définition du Larousse, et bien voilà il nous a surpris ce Charles, on... Je le croyais indévissable, il faisait des pieds de nez à la camarde : "affûte ta serpette pépette, le fil qui me retient à la vie est d'acier !

Et puis voilà, Charles a dû s'assoupir un peu, elle en a profité la garce, alors désormais on ne les verra plus ensemble, lui et Johnny, partis pour une longue longue nuit qu'ils vont retenir.

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Laura Vanel-Coytte

 

Impromptus : peut être à la fois un poème bien préparé et ce qui est fait sans préparation.
Moi-même parfois, je peaufine ma participation aux impromptus, parfois, je la « bâcle ».
Les impromptus me permettent de raconter des histoires, ce que je ne sais pas bien faire.
Mes compositions sont souvent comme les impromptus musicaux : courtes, de forme libre
Et de caractère improvisé. Souvent, les mots, le thème ou la photo me font venir un air en tête,
Des paroles qui ne me quittent pas que je ne les ai pas un tant soi peu transformés à ma sauce,
Piquante même si ça fait parfois mal au ventre, pétillante pour mettre les images en bulles.
Plus souvent encore le thème de la semaine me projette des images, des tableaux, des Paysages. Alors, je jette sur la toile des couleurs, des formes, des souvenirs ou des rêves
D’œuvres vues ou à voir, toujours un musée à découvrir ou à revoir à l’occasion de nouvelles
Expositions. Tout ça s’agite derrière le bouchon de ma tête menaçant sans cesse de sauter
Pour répandre un maelstrom de livres lus, à lire, des mots d’amour et de colère
Qui deviennent jusqu’à ce que la mort me sépare d’eux, pour le meilleur comme le pire
Mes impromptus littéraires.



Lilousoleil
Promptement mes Impromptus

 

Je suis arrivée chez les Impromptus je ne sais trop comment. En fait, je ne m’en souviens plus ! Promptement peut-être…
Etait-ce improvisé, était-ce subrepticement, à pas de loup, était à l’improviste ? J’ai vu de la lumière, je suis entrée….qu’importe je me suis laissée guider dans le littéraire modeste et riche de diversité. Quel plaisir que de lire l’origine de ces Impromptus littéraires auparavant nommés Coïtus Impromptus ! Si si, il faut lire le texte.
Comme dans un gant, ma main s’est glissée et mes doigts ont pris la plume…. Comme dans une auberge, il y avait là des auteurs avisés, des drôles, des nostalgiques, des « tatillons », des sévères de la littérature ; à chacun son style.
Parfois le littéraire se raréfie, l’inspiration s’estompe et pourtant je reviens chaque semaine… c’est comme une musique que l’on fredonne impromptu…
Et justement en parlant de musique impromptue….

J’écoute souvent l' « Impromptu » de Schubert, op. 90 n°4.

 


Marité
Mes Impromptus


Voilà plus de trois ans - déjà ? - je cherchais sur la toile un atelier d'écriture qui me convienne. Et je dois dire que je savais ce que je voulais et surtout ce que je ne voulais pas (sourire) ! J'ai découvert par hasard le site d'écriture en ligne "les Impromptus Littéraires." L'appellation m'a intriguée. Les deux mots accolés formaient un nom assez curieux. Et même, pourquoi le cacher, assez pompeux. J'ai pensé : "après tout, allons voir de quoi il en retourne et ce que les textes des auteurs racontent." J'ai été rapidement séduite et je suis restée.

Depuis, j'ai parfaitement compris le nom de ce site et je trouve qu'il lui va comme un gant. J'ai retenu du dictionnaire : "petite saynète simple, improvisée, imaginée et inattendue" pour le mot "impromptu" et bien sûr l'écriture pour le mot "littéraire."
Je n'oublie jamais que derrière les textes, il y a des personnes qui ont écrit avec leur sensibilité, leur humour, leur envie de partage. Je devine les regrets, les douleurs aussi parfois. Je perçois tout cela et en suis touchée très souvent. Pour moi, vous n'êtes pas seulement un pseudo et, oui, je vous imagine très bien. Pas forcément physiquement - quoique ! - mais avec ce que révèle de vous votre écriture. Et je ne trouve que de la bienveillance. Ici l'on écrit avant tout sans prétention. Pas de compétition. Pas de commentaires caustiques - je ne recherche pas forcément le genre élogieux d'ailleurs mais enfin - et qui blessent même si l'on s'en défend. On écrit pour se faire plaisir avant tout et si nos textes plaisent c'est bien.

L'on me dit parfois que pour progresser il faut accepter les remarques parfois acerbes. Vous savez, celles qui vous font penser : "mais de quel droit celui-ci ou celle-là se permet de juger mon histoire et mes mots ?" Je sais que là se terre un orgueil peut être mal placé mais à mon âge, je ne désire rien d'autre qu'écrire parce que cela me plait. Je n'ai que faire des progrès. Je n'envisage pas d'écrire un livre. Sur les Impromptus, je dispose d'une entière liberté d'expression qui me rassure. Ce n'est pas le cas bien souvent sur d'autres sites intrusifs et dirigés.

Je ne veux pas cirer les bottes des administrateurs mais puisque l'occasion m'en est donnée, je ne vais pas me priver de les remercier publiquement pour leur implication, leur gentillesse et leur indulgence. Je mesure ce que je leur dois de bons moments passés à écrire ou à lire les participations des uns et des autres. Alors, vive les Impromptus Littéraires ! Que leur vie soit longue et riche de rencontres et d'amitiés "plumesques".



Tisseuse

 

A l’impromptu
Nul n’était tenu
Mais cette idée menue
Tellement saugrenue
M’étais venue

J’ai écrit et relu
Un texte de mon cru
Que j’ai lancé aux nues
Toute honte bue
Espérant qu’il soit reçu

Il a été peu lu
Mais j’avais vaincu
Et dépassé tant de débuts
D’heures perdues
Mon stylo errant sans but

J’y suis revenue
Et de plus en plus
Versant mon dû
Toujours émue
Que l’on m’ait perçue

En retour amis impromptus
Chers inconnus
Je suis à l’affût
Éperdue
De vos mots mis à nu

 


Mapie

 

Les mots…

Ils ne m'appartiennent pas, ils viennent, se posent, m'amusent, m'étonnent et vivent leur propre vie: impromptue.
Bien sûr ils auraient pu virevolter et rester éphémères comme la plupart de ces pensées fugaces, qui, à peines formulées, s’effacent et s'abîment dans le vide si plein de mon esprit.
Sauf, qu'il y a là, un sujet... et que liés ou déliés, associés et bien souvent étrangement mariés, mes mots se jouent de moi.

Mes impromptus littéraires demandent à s'exprimer et se jettent en pâture à votre lecture. Ils sont venus d'un jet, et souvent peu relus vous offrent quelques fautes en surplus!

C'est un jeu qui me plait, c'est un jeu qui me touche.

C'est un jeu sans enjeu, autre que la découverte de soi et la curiosité de l'autre.
Un jeu de résonance qui laisse à écouter vibrer les mots et les idées de façons si différentes, que cette variété des êtres et des textes partagés crée un tout... une œuvre commune en quelque sorte ... une communion.

 


tiniak

 

Il est l'heure, à présent, de rendre gorge et texte
Malgré le blues d'un très dominical contexte
Produire, c'est l'idée; pour parler, la cerise...
Relire avant l'envoi, sans mouiller la chemise
Obliger son émoi à la mettre en veilleuse
Maintenant qu'il est temps d'enfiler sa liseuse
Pour expédier par mail sa participation
Tant va la plume à l'encre... Il faut conclure, allons !
Un espoir est au centre : procurer du plaisir
Sans autre prétention qu'abonder au loisir

Lire, écrire, échanger, attendre la surprise
Intrinsèque projet où bonheur est de mise
Tout ici nous rassemble et nous ressemble un peu
Tant va sur le métier la toile noire ou bleue...
Et ça, chaque dimanche, avec un nouveau thème
Rejoindre qui vient là et lui dire "je t'aime"
A faire acte de foi, chacun dans sa partie
Il en vient; il en passe; et il en reste encore
Rêves, révoltes, farces... creux z'et débords...
En plaints, en déliés, en prose, aussi en rimes
Sitôt que de penser à l'autre nous anime

 


Emma
Voici venue la consigne selfie

 

Qui suis-je ? who am I ? ou mieux, dans la langue de Goethe, plus adaptée à ce type d'interrogation : Wer bin ich ?
Peu de chose, hélas, se lamentait déjà le Caravage (avec pas mal d'autres).

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- Enfin ne te laisse pas abattre, impromptueux !
- Impromptueux ? Ça se dit, ça ?
- ça peut, puisque nous sommes dans le monde de la licence, qui plus est, non seulement virtuel, mais imaginaire.
- Tu m'en diras tant ! c'est vertigineux.
Impromptueux, comme c'est vilain, ça rime avec laborieux. Tandis qu'impromptueuse, ça vous a une allure, un élan, une fougue !
Et même, peut être que le postulant à l'impromptuation, ça serait un impromptuant ?
- Parce que tu crois que c'est ce genre d'ânerie que souhaitent lire les distingués impromptueux ? Ils attendent de la vraie sémantique, de la linguistique, de la culture, du littéraire !
- parlons-en du littéraire, tu as déjà regardé la définition du mot ? Pratiquement rien que des connotations négatives : simulé fabriqué feint factice faux imité contrefait inventé truqué affecté contraint artificiel littéral soigné travaillé.
Et comme impromptu lui-même, en tant que substantif, n'a que peu de synonymes, réjouis-toi que les inventeurs de cette académie n'aient pas choisi de s'appeler "petite pièce de poésie soignée", "madrigal factice", ou "tout à trac truqué", encore que j'aie un petit faible pour ce dernier.
- Tu ferais mieux de lire ce que disent les éminents collègues. En attendant, impromptus littéraires, tellement raffiné et délicat, tu sais à quoi ça me fait penser ? à un air de flûte traversière jouée par un funambule au clair de lune.
- comme Hans de Hamelin ? tu me fais flipper, là ! heureusement qu'on est dans le monde de la licence !

 


Célestine

 

C’est au bord d’un lac suisse où traînent les bateaux à l’ancre et les plaintes des mouettes que j’ai posé mon cœur de dentelle. Ne t’en fais pas, je vais bien. Au bord du lac, aucune insanité. Juste une paix végétale et aqueuse posée comme un haïku sur les cailloux qui grommellent à peine sous le clapotis de l'eau. C'est un endroit frais et doux, loin du monde. Blanches les ailes et blanches les voiles, sur ce miroir d’eau parfait qui ferait pâlir le maire de Bordeaux.
J’y réfléchis à la vie, l’amour, la mort. Aux derniers remous de la mienne, de vie. Que faire de plus éminemment utile au bord d’un lac, effleurée des rayons adoucis de l’automne naissant, les yeux rivés sur le rivage …
Hier soir, un pli m’est arrivé dans le bec d’un pigeon. Il lui avait été confié par un doux ami que j’ai rencontré dans un cercle de poètes assez spécial. Nous nous y réunissons parfois, dans quelque pub anglais du cœur de Londres, pour échanger des textes et poèmes et écouter battre notre cœur au plus juste de nos émotions, comme un diapason sur un piano.
Le club s’appelle « Les Impromptus Littéraires ». J’y ai croisé la fine fleur depuis des années que je le fréquente. J’y ai introduit quelques amis aussi. L’ambiance y est si délicieuse, bien loin de ces autres rassemblements hétéroclites d’amateurs aux plumes écornées qui déversent leur ego sur du papier crépon sans aucun effet de style. Sans doute est-ce dû aux tenanciers de cet espace de choix, pétris d’humanité et dotés d’un sérieux talent fédérateur.
Le pli disait « Reviens ! »
Ah la douce caresse des mots !
« Tu nous manques, ici. »
Ou encore « Tu ne peux ignorer de participer à notre prochain opus, qui paraîtra dans les meilleurs gazettes »
On s’inquiétait de moi, te rends-tu compte ? On prenait des nouvelles de ma santé, on souhaitait même mon retour…
Je ferai mes malles dans la journée. Il est temps que je rentre là-bas, où m’attendent désormais ma vie et les chamades de mon cœur.
Je me vois déjà pousser la lourde porte de Belford Square, et être accueillie par tous les membres du club avec des sourires débonnaires à dissiper le brouillard londonien devant mes yeux alanguis. Un vrai cercle de lumière.


Andiamo
Comment j'ai raté le brevet sportif, mais découvert les impromptus


Propulsé par Célestine, pour ceux qui ne la connaissent pas, je peux vous dire que je préfèrerais sauter sur elle, plutôt que sur une mine !
Toujours le compliment délicat prêt à fuser, nous sommes comme ça chez Blogborygmes.

Ah les impromptus ! J'hésitais à envoyer des textes, j'y lisais des poèmes délicats, je ne sais absolument pas poétiser ! C'est un don le poème, les fées qui se sont penchées sur mon berceau ont dû se casser la gueule, car elles ne m'ont pas accordé cette grâce.

Et puis je suis bien chez vous, merci de l'accueil, ça n'est pas bégueule du tout, je suis un mec simple, j'ai été poursuivi par les études, cancre j'étais... Il en faut des cancres, ça permet aux premiers de se sentir moins bêtes.

Les usines dans lesquelles j'ai glandé œuvré durant quarante ans, m'ont plus appris sur les hommes (et les dames, avec lesquelles j'ai beaucoup aimé travailler) que des centaines d'ouvrages consacrés aux relations humaines.
Tiens nos politicards feraient bien d'aller exercer un VRAI métier parfois, peut-être seraient-ils moins déconnectés.

Enfin je ne vais pas cirer des pompes, mais je souhaite vous côtoyer encore longtemps, je pense être l'ancêtre, le vieux, le doyen, le dinosaure, le croulant (rayer les mots inutiles) de ce blog, alors : "carpe diem" comme disent les Inuits.

 


Vegas-sur-Sarthe
Les Inopinés Linéaires

 

Le rideau s'ouvre en grinçant sur un appartement cossu de Versailles.
Germaine – chignon-choucroute à la Bardot et peignoir molletonné de chez Thermolactyl – regarde côté cour vers chez Marie-Antoinette, sa voisine.
Moi – dit Biquet dans l'intimité – regarde côté jardin, mon côté bucolique mais en un mot.

Moi (en mon for intérieur cossu) : Faudra qu' j'arrange ce rideau

Germaine (ébaubie) : T'as vu ça, biquet ? Un prompt tue !

Biquet (jamais ébaubi) : Where ? dans la gazette ?

Germaine : Non, à Versailles... chez nous. C'est écrit : « Un prompt tue à Versailles »

Biquet (inspiré) : C'est des rapides les loubards de Versailles

Germaine : Pour sûr, ça s'est joué en un acte

Biquet : Et on sait qui est l'auteur ?

Germaine : La maréchaussée l'a identifié comme étant un certain Poclin, J.B. Poclin, un bateleur qui se fait appeler Molière

Biquet : Tu veux dire Molière... comme la rue ?

Germaine : Tout juste mon biquet, comme la rue Molière puisque c'est là qu'il a zigouillé sa victime

Biquet (ébahi) : Tu crois pas qu'il faut être tordu pour prendre le nom du lieu où on commet son forfait ?

Germaine : Attends. Tu sais pas la meilleure, biquet. Ses complices avaient pris un nom de rue limitrophe

Biquet (goguenard) : Y a une rue Limitroff à Versailles ?

Germaine : Ouais, y en a plein

Biquet (toujours goguenard) : Y a plusieurs rues Limitroff à Versailles ? C'est futé pour brouiller les pistes

Germaine : Nonobstant, les complices se faisaient appeler Lamartine et Racine. Les trois rues donnent sur la rue Boileau où les attendait un complice du même nom

Le petit plaisir du matin pour Germaine, c'est de placer nonobstant dans nos conversations ; elle prétend que ça fait très Versailles.

Biquet (spirituel) : Je plains le type qu'aurait attendu rue du Cul du Putois

Germaine : Pouah ! Me dis pas qu'y'a une rue du Cul du Putois à Versailles !

Biquet : Oublie ça. J'voulais être spirituel

Germaine : Finalement y z'ont pincé toute la troupe... le gang des Littéraires ainsi que la femme de l'auteur, la sus-dénommée Béjart

Biquet (expert en balais) : Maurice Béjart ?

Germaine : Mais non gros ballot, sa femme s'appelle pas Maurice mais Armande

Biquet (de plus en plus spirituel) : Tiens ? J'aurais juré qu'un saltimbanque avait écrit Ma femme s'appelle Maurice

Germaine : Alors ça doit être une coquille, mon biquet. Y z'auraient bien besoin qu'on leur apprenne à écrire tous ces écrivaillons !

Biquet : Y mettent des coquilles dans les gazettes, maintenant ?

Germaine (pointillée) : …

Biquet : Tu sais Germaine, j'me dis que je ne suis pas plus ridicule qu'eux en écrivant par moi-même

Germaine : C'est sûr mon biquet. J'suis fière de toi qui écris si fidèlement dans ce bulletin... comment déjà ?

Biquet (soupirant) : Les Inopinés Linéaires

Germaine : Voilà ! C'est comme t'as dit. J'me ferai jamais à ce nom tordu. Les créateurs auraient pu choisir quelque chose de plus digeste

Biquet (un brin nostalgique) : Tu sais Germaine, au siècle dernier ça s'appelait Coïtus Impromptus.

Le peignoir molletonné de chez Thermolactyl se met à frissonner.

Germaine (aguichée fermée) : J'aime mieux ça

Biquet (deux brins nostalgique) : C'est d'l'histoire ancienne. Faut vivre avec son temps, Germaine

Germaine : Tu t'fais appeler comment déjà ?

Biquet (soupirant) : Vegas sur sarthe

Germaine : Drôle de nom de rue

Biquet : T'as pas tort Germaine... un nom à coucher dehors.

 

tiniak

 

J'ai la plume qui me démange
et, bon ! tant pis si ça dérange
il faut que ça sorte, à l'envi
à désespérer les nervis
lâchés comme chiens sur les traces
que laisse ma verve fugace
sur les chemins boueux et froids
des vains calculs z'aux maigres joies
à quoi j'oppose tout mon cru
de logorrhée, à l'impromptu

Eh, mais regarde bien, c'est mort !
ces invectives au décor
gravées en brouillonnes lettrines
instituant leurs sombres rapines
là où chacun cherche Bien-Être
en ouvrant tout grand sa fenêtre
sur les voisins, là, dans la cour
avec leurs gestes pleins d'amour
maladroits festins incongrus
et craignant, par foi, qu'un prompt tue

Un pas devant l'autre au départ
je marche au-devant du hasard
des maux à muer en poLème
je cherche à qui dire que j’aime
et j'en vois partout, des semblables
qui fouillent aussi dans le sable
alors je poursuis mon trajet
à l'encre bleue sur mon carnet
traçant ma dette par les rues
signant ma lettre aux Impromptus

Décidément, c'est pas coton !
Ecrire, c'est crier du fond

Mais... qu'en dirais-tu, Nouvel Œil ?

On va s'asseoir au Guéri-Donc
et gribouiller, là, quelques feuilles ?

Tu ne dis rien; c'est pas plus mal
l'heure se fait sentimentale

Si, si... Je l'ai bien vu, ton cul

 

 

Mister K
Impromptus

 

Un pas grand véloce caché

Un mini mâle expéditif liquide

Un désavantagé verticalement express dézingue

Un petit rapide élimine

Un farfadet alerte décime

Un pygmée célèbre descend

Un lilliputien allègre ratiboise

Un avorton leste refroidit

Un lutin preste estourbit

Un minuscule fougueux trucide

Un rase-mottes fulgurant zigouille

Un nain prompt tue

 

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