(et rejet de graphème)
Je n'ai jamais reçu
ni vécu jamais plus
un amour si intense
une cour, quelques danses
puis rien qui ne va plus
Et je lèche une lame
si fine que mon âme
tranchée comme un jambon
se fait un napperon
où l'on vient perdre à dame
Un siècle est mort depuis
quoiqu'en moi rien n'ait fui
nul sourire fugace
aux bourgeoises menaces
ni soupirs dans la nuit
Gorge accorte et plaintive
fraîche et meuble salive
vous étiez le festin
que d'un franc coup de rein
je menais à dérive
Rien n'est plus désormais
que mes yeux sous le dais
esquivant sa lumière
et la verve (trop fière ?)
qui m'a dit : « …plus jamais ! »
Ah ! Voici que la lune
rameute ma fortune
et son prochain trépas
là, au creux de mes bras
soufflant : « en voilà une… »
Vomissures sans gain
diarrhées sans festin
je m'éveille, si veule
que, blessé, tigre feule
et meurt sur le matin
Et pas une elliptique
pas même un mur en briques
pour m'éloigner un temps
(libre du sentiment)
d'un rang de véroniques
***
Résumons… Résumons…
(l’encre veut se coucher
sur un douillet velours)
Eraillons, à l’eau forte, plutôt…
Jeu grave - sur mon nom !
d'un trait dans ce feuillet
- bave sur mon carnet !
« elle fut ma passion »
Eh, là ! Mais…
Toujours ?
***
De grâce, aime !
tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK