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tiniak - Page 11

  • Street Opera

    La fête va et bat son plaint
    sur le pavé, en rigodons…
    Vibrez, tétons !
    Passez, les fions !
    sous l'œil guetteur au guéridon
    Du fier, du lourd, du sans façon
    de la gélatine au balcon
    tout à la suite
    tristes fumistes !
    Qu'avec la fin de la saison passent touristes !

    À la suite, les trahisons
    des rayures z'aux pantalons
    la forfaiture des bonnets
    jusques au menton rehaussés
    pour les railleries qu'il me plaît
    de fomenter, sans ambition
    autre que de les déverser
    en vains brûlots
    mais tout de go
    et tout de bon
    à vostre nez depuis le front

    Supplice, oh ! très périphérique...
    voir tant de précipitations
    me priver du plaisir inique
    à mon poste d'observation
    d'incarner Diogène, cynique...
    Ça vous mène où, cette ruade ?
    En ai la rétine malade
    sous le fronton
    Qu'appréciez-vous des promenades
    - oh, fades ! fades z'et trop prompts
    contrits retours t'à la maison ?

    À ce désastre, rigolons :
    quand les lunettes de soleil
    se cabrent sur le cheveu blond
    l'ego en bandeau, tout pareil
    aux bourgeoises compromissions
    bandant leur arc
    ne gâchant pas le moindre écot pour une Parque

    Et patatras !
    Eh, Lambada !
    Sache que, sous ton bandana
    l'hiver viendra, tout grisonnant
    ton port altier payé par ton abonnement
    bonimenteur !
    La fête faite où fane ta petite fleur

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#322

  • Eh, colliers !!

    Eh !... Se pendant, deux tendus sur l'escarpolette...
    quand, cependant, Perdre-pieds s'en vont à l'école
    à travers un terrain (qu'on dirait obsolète)
    mais le leur ! quotidien ! ravagé par Éole !

    Courir sur le chemin - que dis-je ? sur la trace !
    avec la bête au cul, les devoirs incertains
    et l'espoir conjugué à une vie sans faste
    sur notre table en terre où manque tant le pain !

    Oh ! pressez-vous, enfants ! assoifés de lumière
    revanches de la mère, au village, à l'affût...
    car vote âge, ingénu, à tout est grand ouvert !
    Pressez-vous ! Pressez-vous vers le vaste inconnu !

    Les deux, là, rigolez, sur votre balançoire...
    Ce que vous ignorez, c'est votre propre chance
    c'est le monde à vos pieds - l'herbe et sa verte histoire
    l'air, l'eau, aussi le feu que d'être en appétence

    Il est éteint (petit navire),
    oh, le colosse à robe Empire...

    Eh, oui ! Chantez, gamins, sur la route du doute
    Des géants vont trembler (leur ciel sera moins dur) !
    Le miel, c'est l'aventure et ce qu'on en redoute
    en allant, trompetant, faire tomber les murs

    Rigolez, pauvres niais, sur votre balancelle...

    Senestres oripeaux de sinistre mémoire
    restez dans cette armoire avec vos injonctions
    de lin ou de coton, de laine... Voyez voir !
    ces enfants ! Leur courage est votre absolution

    (oui, bon ! J'ai hésité; peut-être... "damnation" !??!)

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    poLème inspiré de la musique de la série documentaire "Sur le chemin de l'école" (2013)

  • Idiot grin

    Il est là, sous mes yeux, pis qu'un sombre grimoire
    où je perds la mémoire et mon goût pour la danse !
    Il ignore mes jeux, pétri de suffisance
    avec son texte-à-trous, réglé sur dévidoir...

    Déjà qu'on est bien loin de ma chambre complice
    il me met au supplice à différer mes joies
    (d'aller par les chemins - ces rues pleines de voix
    étranges par nature; brûler mes artifices...)

    Il attend ma réponse et j'ai la tête ailleurs
    à mâchouiller des fleurs, à chatouiller les rus
    à redouter la ronce et l'insecte inconnu
    - pas tant que cette horloge où ne passe pas l'heure !

    Ôter Troie au Carhaix... Au passé simple, alors ?
    (pour que le roi en rie, mettant sa poule au pot ?)
    Encore eût-il, phallus effacé au tableau
    d'un maudit graffiti, nargué le bas du corps

    Tant va la cruche à l'aube... Oh, si loin, les Grands Soirs !
    Combien vaut ce peignoir, tant que Le Cru s'y fie ?
    Dis, en quelques flash-mobs, quelle a été ta vie...
    Et ta géographie ? C'est-y du savant noir ?

    Garde mon impression, coin de page éditée !
    J'y suis venu sceller mes interrogations...
    Moquez-vous, boutons d'or ! Rigole, papillon !
    Je viens, dans le quart d'heure, applaudir en forêt

    Reprenons le massacre : "Auschwitz-mon-Loulou..."
    Margueriteu dura ce qu'il faut endurer
    là, dans ce cinéma - local et vacancier !
    "La Vie ne vaut rien..." quand Souchon leste un flou

    Il gâche mes matins, toujours z'à neuf et trente
    aussi mon ciel en pente et mes soyeux courroux
    le cahier, white ain't blues, posé sur mes genoux
    où s'égarent mes yeux, ma pensée dilettante...

    Non ! Vraiment, pas possib' ! Je ne signerai pas
    ni d'en-haut, ni d'à-plats, ce cahier de tortures
    Je veux goûter, plutôt, la suave confiture
    d'une déculottée prodiguée à deux doigts

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    "Cahier de vacances " pour un Impromptu Littéraire - tiki#321

  • S'il faut raison garder...

    La raison n'est jamais si crue qu'après délire
    De même qu'un soupir vient clore un bel élan
    elle instille, profond, son serein élixir
    et polit les débris laissés par l'ouragan

    Ce n'est pas seulement que le désir de vivre
    (plus vaste, plus ancien, secrétement enfoui)
    c'est plutôt s'arrêter que d'encore être à suivre
    et, d'un moment de paix s'arranger à l'abri

    L'observer, c'est déjà être mieux en présence
    et du monde et de soi; de ce qu'on n'y peut mais...
    Dans le souffle vital, s'entendre et y souffler !

    Mais, seule, gonflerait par trop de suffisance
    et manquerait bientôt de plus fougueux éclat
    comme d'un sentiment débridé jaillira

    ***

    S'il faut raison garder, que résonnent folies !

     

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    (zen #fart)

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Haut et fort ?

    (...point de comm')

    Oh l'effort (haut et fort)
    de produire et d'induire
    et le bon, et le pire
    et d'en être content...

    Un geste, cependant
    fait défaut à l'adage
    et fomente un outrage
    (consubstantiellement)

    Tout ne va pas sans rien
    et rien est impossible
    la vie m'en soit témoin
    (elle a horreur du vide !)

    Rien à foutre ? Mon derche !
    Bien sûr que si, partout !
    (eh ! "mon courroux, coucou !...")
    où que l'étalon perche...

    Apprêtons l'âpre ton
    (et son sourire en coin) :
    ...qui en fait son festin ?
    ...qui en sera chiffon ?

    Gageure n'est pas sûre
    d'aggréger les hourris
    (de ces caramels durs...)
    de retour au logis

    Empoigner au collet
    la pensée (qui s'en dore)
    c'est ce cogner Pandorre
    Sisyphe et son rocher !!

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK