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papillon

  • Papillonnant, prémices...

    Pour l’épure d’un jour lacé de noir et blanc
    Rejoue-moi ton secret à l’opalin tourment
    Epaule dénudée, mais ceinte à l’encognure…
    Main tenant le carton d’une fête annoncée
    Il y faut le hors-champs pour mieux la désirer
    [serions-nous sur le point de partager la coupe ?]
    Ces plis sont-ils au pas de plus tendre chaloupe ?
    Et vers quoi les haubans de cette gorge tendent
    Si ce n’est à l’endroit d’où riait George Sand ?

     

    poésie,photographie,papillon papillonnage,graphisme

    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour "Prémices N°2",une photographie de Papillon Papillonnage

  • Idiot grin

    Il est là, sous mes yeux, pis qu'un sombre grimoire
    où je perds la mémoire et mon goût pour la danse !
    Il ignore mes jeux, pétri de suffisance
    avec son texte-à-trous, réglé sur dévidoir...

    Déjà qu'on est bien loin de ma chambre complice
    il me met au supplice à différer mes joies
    (d'aller par les chemins - ces rues pleines de voix
    étranges par nature; brûler mes artifices...)

    Il attend ma réponse et j'ai la tête ailleurs
    à mâchouiller des fleurs, à chatouiller les rus
    à redouter la ronce et l'insecte inconnu
    - pas tant que cette horloge où ne passe pas l'heure !

    Ôter Troie au Carhaix... Au passé simple, alors ?
    (pour que le roi en rie, mettant sa poule au pot ?)
    Encore eût-il, phallus effacé au tableau
    d'un maudit graffiti, nargué le bas du corps

    Tant va la cruche à l'aube... Oh, si loin, les Grands Soirs !
    Combien vaut ce peignoir, tant que Le Cru s'y fie ?
    Dis, en quelques flash-mobs, quelle a été ta vie...
    Et ta géographie ? C'est-y du savant noir ?

    Garde mon impression, coin de page éditée !
    J'y suis venu sceller mes interrogations...
    Moquez-vous, boutons d'or ! Rigole, papillon !
    Je viens, dans le quart d'heure, applaudir en forêt

    Reprenons le massacre : "Auschwitz-mon-Loulou..."
    Margueriteu dura ce qu'il faut endurer
    là, dans ce cinéma - local et vacancier !
    "La Vie ne vaut rien..." quand Souchon leste un flou

    Il gâche mes matins, toujours z'à neuf et trente
    aussi mon ciel en pente et mes soyeux courroux
    le cahier, white ain't blues, posé sur mes genoux
    où s'égarent mes yeux, ma pensée dilettante...

    Non ! Vraiment, pas possib' ! Je ne signerai pas
    ni d'en-haut, ni d'à-plats, ce cahier de tortures
    Je veux goûter, plutôt, la suave confiture
    d'une déculottée prodiguée à deux doigts

     

    tiniak,vacances,desproges,pique-nique

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    "Cahier de vacances " pour un Impromptu Littéraire - tiki#321

  • Le cri du papillon

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    Papillon chassant l'autre
    d'un seul battement d'aile
    le cauchemar d'un roi étouffe un ouragan
    la main devant ta bouche
    Le cri que j'y recueille fait mouche
    et couronne mon front de ravage océan
     
    Levant des sables noirs en volutes épiques
    une tempête est née à l'autre bout du songe
    déchire du volcan la robe ourlée d'éponge
    et lance des coraux singer les météores
    vers le chaos d'un ciel où tous les dieux sont morts
    sans un cri, ni verser
    aucun sang sur la terre et ses glorieux palais
     
    Celui que je recueille
    m'écrit des libellules
    Mon regard les poursuit au ras d'un lit de fleuve
    Il y passe des nuits les amours qui s'abreuvent
    comme ces papillons défiant les gravités
    l'un de l'autre
    tandis que sur le fleuve un grand saule se vautre
     
    À cet endroit précis
    du monde que j'oublie
    la main devant ta bouche et l'œil à son festin
    je laisse les regrets au triste souverain
    et te donne en retour mon cri contre le tien

    fly4away.gif

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • La coiffe

    butterfly.gif

    La voyageuse fait le voyage à rebours vers la page centrale
    s'offre quelques détours, s'installe
    dans la cour à l'arrière du monde
    y fait un peu sa ronde, repart, étale
    des bulles minérales
    dans les replis d'une onde
    fœtale

    Voici que papillonnent

    à ses cheveux garçonne
    une aile, puis une autre en bouquet frétillant

    L'oiseau qui fut écrit, maintenant couvert d'or

    n'est pas ici décrit ordre ni mouvement
    (il reste dans son coin, pesant, et s'y endort
    très artistiquement)

    mais Petite Tortue, Silène, Paon du Jour

    tels sont les nouveaux noms que l'air
    aux haleines légères
    vient fêter alentour

    et la correspondance

    destinée à œuvrer comme une inadvertance
    orchestre l'élégance et la chair du moment

    Le sang de Cio-Cio-San revient des Amériques

    son rouge est beaucoup moins carmin que brique
    sur la page bleutée
    cherche sa parenté entre amarante et pourpre
    et s'écrase, cerise
    pulpeuse friandise
    dans la faille taillée comme un sillon de coutre

    Quoique réprobateur, l'Aztèque à l'œil sévère

    préfère encor se taire ; il attend son quart d'heure...

    Et, toute à son bonheur,
    la voyageuse faite
    coiffe monumentale
    expulse devant elle
    ses bulles minérales.

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un graphisme tiré des Bulles Dorées d'Anne.