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polésie

  • Voyelles en parenthèse

    Alors que j'aime encore
    ton ombre, Sémaphore
    (au nombre délicieux)
    m'encombrent trop de cieux

    Et puis le temps a fui
    sans le vent, sans la pluie
    sans le pas des passants
    (pas sans ronger mes sangs)

    Il fait soudain plus doux
    (à m'en tordre le cou)
    quand le fleuve reflète
    le vol d'une bluette

    (Oh, ce n'est qu'un billet)
    Je ne sais pas prier
    mais ton prix est le mien
    tant que l'on en convient

    Un mot nous fait défaut...
    Nos âmes, dos à dos
    en connaissent le coût
    Il se paie à genou

    4251919558.giftiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Noir cinoche ?

    C’est un de ces endroits d’où fusent des lumières
    (peu après avoir été plongé dans le noir)
    pour que nos yeux en embrassent mieux les chimères
    et daignent s’en laisser raconter, des histoires

    Il vient, son pas de géant, vers nos yeux d’enfant
    jamais si beau que dans la lutte ou la caresse
    c’est le héros (l’affiche nous l’a dit, avant)
    comme un brillant écho à nos sourdes détresses

    Nous rions, nous vibrons, et – voici la surprise !
    pas aux mêmes moments, pas pour les mêmes mots…
    « Tarzan », tant d'ans après… Non, mais quelle bêtise !!
    Avec ça, sans entracte où tendre un Michoko

    Oubliés la « placeuse » et son digne balcon
    avec sa lampe-torche indiquant quelle place ?
    Ce siège, large au point d’accumuler deux fions
    est-ce pour un voisin nommé Gros dégueulasse ?

    C’est de la nostalgie ? Ben, oui ! Ben oui, quand même !
    avec l’orchestration appuyant le final
    avec l’obstination d’un rire sépulcral
    entourant le baiser qui vient dire « je t’aime »

    Hérisse-toi, mon cinéma d’Art & d’Essai
    de « plus jamais » contre tous les effets spécieux
    d’absurdes voix contre les voies toutes tracées
    pour que j’espère encore en Celle du Milieu

    Et voilà ! Je te vois quand, tombé le rideau
    rentré à mon cachot, rejoue ton tralala
    burlesque et promenant l’ombre de Jean Vigo
    sur quelque « …Rouille et d’Os » assaillant l’écran plat

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#349

  • Jet d’ancre, hier

    J'ai déjà passé deux longs jours
    (et quelques parties de leurs nuits)
    à me révoquer le velours
    de tes cris d'oiseau alanguis
    - printanière bergeronnette...

    Et brûle encor, d'un même four
    mon corps meurtri par la disette

    Tes pas ont déserté la cour, sans bruire
    Désormais, tout m'écharpe; tout me fuit :
    la voisine à sa harpe, au pied du lit
    la vitre où est venue danser la pluie
    la journée jouée pour ne faire aucun pli
    jusqu'à ce tweet qui ne peut aboutir

    [Demain n'est qu'un bel endroit pour mourir
    Et qu’en serait-il à dire, aujourd'hui ?]

    D'en avoir, vibrant à l'oreille
    des nocturnes, des matinales
    il me semble que c'est merveille
    de céder au sentimental
    - passagère bergère honnête...

    « - Ah ! Tu me fus trop trop humaine !
    que j'en eus le cœur bien amène »

    ...Nous rendant autant la pareille
    que la surprise d'une fête...

    Ces pas qui viennent dans la cour, sans feindre
    sonnent si juste que le jour éteint
    claquant leur talent pour couvrir ma plainte
    Les murs et les plafonds, en sons, repeints
    t'ouvrent les bras pour la prochaine étreinte
    et la suivante, et leurs chansons à joindre

    Retour à la case des « pars »
    « attends-moi », « reste un peu », « cui-cui »...
    chacun son quart sur les remparts
    faisant des rondeurs à mi-nuit
    - et jusqu'à « dès potron... », minette !

    Eh ! qu'en pâtisse l’Au-Jour-Dit !!

    ***

    Hiatus ! Hiatus ! Posons-nous là...
    « - Regarde, j'ai dit ça de toi.
    « - Plus tard... Plus tard... Embrasse-moi.
    Très bientôt, le goût passera. »

    Il coule de l'eau sous les ponts
    (c'est bien tout ce qu'on en demande)

    Et je t'embrasse les paupières
    tes chants d'oiseau plein les esgourdes
    La semaine passée fut lourde
    mais jamais de ton franc mystère

    « - Rigole ! » dis-tu, endormie.
    Dehors, les moineaux font la bringue
    Je file à la boulangerie
    et t'y choisis une meringue
    - Ô bergeronnette crémière !

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Listenning to Rosie Lowe's 'Bidsong'

  • Orbital "Ite"

    Oh ! Vibrato mis en orbite
    avec tes soeurs
    je puis mieux me fouiller le coeur
    à l'amanite

    Rêves de rives étendues
    à peine en pente
    soufflez-moi des orgues atlantes
    et impromptues

    Brisant attaquant le rocher
    continental
    égaille mon Senti-mental
    jusqu'au gravier

    Ici, l'est trop terrien, le jour
    à vivre encore
    que j'en mâche de l'hellébore
    en petits-fours

    Tout est bien rangé dans la nuit
    d'un bout à l'autre
    de l'étoile nue à l'épeautre
    - sans appui ?

    Ah ! te revoilà, Vibrato
    - au diapason ?
    C'est bon, je t'offre, à la maison
    mon risotto

    Le ciel s'en est haché ailleurs
    des viandes fraîches
    (il fera beau qu'On l'en empêche !)
    - et des meilleures !

    ...

    Il faut partir; aussi, allons !
    Ô Vibrato...
    Nous prendrons le chemin des Hauts
    jusqu'à l'Orion

    Tout est parfaitement complet
    dans cet espace
    où n'existe nulle menace
    qu'un prompt arrêt

    Eh, vieux Centaure ! Où crèche Pan ?
    Sur Bételgeuse ?
    Y donne des parties fameuses ?
    C'est attirant !

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • ouverture

    Du dehors
    j'ouvre grand
    la fenêtre en bois blanc
    (derrière, c'est dedans...)
    Juste au bord
    hésitant
    je regrette un peu le confort
    d'un humble sentiment
    qu'une parole amie
    m'offrit, incidemment
    - soleil chassant la pluie sans un souffle de vent

    Du dedans
    je déborde
    - et pas même une corde !
    les soupirs me sabordent...
    Juste à temps
    sans effort
    je me rattache au sentiment
    d'être un peu cet ami
    (ici, dans ce décor
    si profond que la nuit)
    que réclame la morgue en son Bel Aujourd'hui

    Hier cherche l'oubli
    Demain n'est pas encore
    et, maintenant, j'ai faim !

    Ma tête, frigide aire
    frétille à bout de poing
    transpire une encre noire

    Mon carné la recueille en fermant la fenêtre
    sur une tendre histoire

    C'est complexe que d'être, et dedans, et dehors
    Je regagne mon corps; il brûle comme un cèdre

    J'ose une mise au point
    J'y gagne mon pari et surfe sur ma ligne

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK