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pamphlet

  • Eh, colliers !!

    Eh !... Se pendant, deux tendus sur l'escarpolette...
    quand, cependant, Perdre-pieds s'en vont à l'école
    à travers un terrain (qu'on dirait obsolète)
    mais le leur ! quotidien ! ravagé par Éole !

    Courir sur le chemin - que dis-je ? sur la trace !
    avec la bête au cul, les devoirs incertains
    et l'espoir conjugué à une vie sans faste
    sur notre table en terre où manque tant le pain !

    Oh ! pressez-vous, enfants ! assoifés de lumière
    revanches de la mère, au village, à l'affût...
    car vote âge, ingénu, à tout est grand ouvert !
    Pressez-vous ! Pressez-vous vers le vaste inconnu !

    Les deux, là, rigolez, sur votre balançoire...
    Ce que vous ignorez, c'est votre propre chance
    c'est le monde à vos pieds - l'herbe et sa verte histoire
    l'air, l'eau, aussi le feu que d'être en appétence

    Il est éteint (petit navire),
    oh, le colosse à robe Empire...

    Eh, oui ! Chantez, gamins, sur la route du doute
    Des géants vont trembler (leur ciel sera moins dur) !
    Le miel, c'est l'aventure et ce qu'on en redoute
    en allant, trompetant, faire tomber les murs

    Rigolez, pauvres niais, sur votre balancelle...

    Senestres oripeaux de sinistre mémoire
    restez dans cette armoire avec vos injonctions
    de lin ou de coton, de laine... Voyez voir !
    ces enfants ! Leur courage est votre absolution

    (oui, bon ! J'ai hésité; peut-être... "damnation" !??!)

     

    esclave,collier,tiniak,poésie

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    poLème inspiré de la musique de la série documentaire "Sur le chemin de l'école" (2013)

  • Grandeur, dame !

    on s'accroche ! on s'accroche !Elle nous sert
    pour le dessert
    des gentillesses fatiguées
    du bout de son regard navré
    d'avoir encore à compatir
    quand elle avait prévu le pire
    et tout fait pour nous en garder

    Elle se signe
    contre la guigne
    agitant tous les moulinets
    de sa langue mieux calibrée
    qu'un fusil sur le pas de tir
    arme, pour sauver son empire
    une levée de boucliers

    Elle déploie
    son Quant-à-Soi
    quand les appétits médullaires
    viennent perturber l'ordinaire
    ordonnance de son corral
    - pis que malaise puerpéral !
    et lui gâchent le scapulaire

    Elle devance
    les connivences
    les velléités de complot
    dit le vrai pour prêcher le faux
    et réfute d'un "nananère"
    méééévouicheles aspirations libertaires
    pour leurs fantasques idéaux

    Elle se drape
    de pied en cap
    en virginale autorité
    avec la grande et son puîné
    tenus de flanquer sa posture
    quel que soit le tapis d'ordures
    d'où s'élève sa dignité

    Anathème des aléas
    Souveraine maestria
    Elle professe l'ingérence
    se targue de toute évidence
    et, prétextant de son bon droit
    propage ses crises de foi
    L'Hypocrite !
    que rêve ni doute n'habitent

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Des ministres et des cancres las des sinistres quatorze juillet

    haut-de-forme.jpgJe prends tout et je retiens d'eux - enfer !
    la foire à la rescousse
    des affolements pécuniaires

    Mon cArnet s'en émousse et - t'en fich' mon billet,
    le front grave des frontispices
    voudra bientôt le mettre au supplice
    et combien ! et comment !
    Chaque mot vaudra bien son pesant d'artifices
          Ô Quatorze Juillet !
    Au cours de l'exercice, il sera mesuré
    combien valeur attente au nombre des âm'nées
    Que tous les dividendes
    soient dûment reversés à ceux qui y prétendent
    (bien avisé l'auteur sachant mettre en veilleuse, alors
    de sa fibre verbeuse le secret or)

    De l'écrit, l'économe
    y verra le rachat potable des "pense homme"
    "songe un peu"
    "sais-tu que cet ennui peut-être fructueux ?"
    quand, aux et cætera
    seront sacrifiés les artistes fatras

    Des économies d'écriture
    l'On gagnera le temps de lasser ses chaussures
    aux allers et retours quotidiens et bravasses
    que recommande aux biens l'Ordre de l'Efficace

    Œuvrez, ministres parapluies !
    Retournerez à vos baleines
    la peau pleine de collagènes;
    tendues, vos sinistres envies
    sauront comment faire vos lies
    pour la semaine
    (bien avisé le sot - enfer !
    mettant par devers lui, couvert
    le Verbe sous le coup d'arrêt du secret taire)

    On entendra, c'est déci
    comme vous nous haut-parlerez
    en long, en large et à travers
    nos rues de cités populaires:

    Allégoriques salves
    songeuses métaphores
    Ah, ça !
    Vous coucherez dehors
    avec la pute slave et son charivari
    ...deinde philosophari

    Moi, si je gâche ma salive
    c'est qu'elle est déjà maladive

    Quant à l'encre
    voyez dans votre dos ce qu'en ont fait les cancres !

    dessin011.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • une baguette, siouplé

    Du bon pain blanc et des crachoirs


    Sermons, maximes et sentences
    savez-vous bien ce que j'en pense
    au moment d'entrer dans le four
    où la nuit durant cuit le jour
    pour en sortir, - le bon pain blanc !
    et faire honneur aux honnêt's gens ?


    Le bon pain blanc comme j'en goûte
    le craquant doré de la croûte
    éprouvée au point de faillir
    sous la pression de mon désir


    Le bon pain blanc comme j'en mange
    la chair d'inavouables mélanges
    passés au filtre paritaire
    de matrimoniales affaires


    Le bon pain blanc des honnêt's gens
    et tout son zèle
    sans excès de sel dedans
    sa ritournelle
    fête le grain tout bien moulu
    de nos misères révolues


    Et ça y va les ostensoirs
    de quoi en gaver mon crachoir
    de leçons plein jusqu'à ras bord;
    mais quoi ! vous en voulez encore ?


    Ah non ! Ah non ! merci pour moi
    j'en aurai des crises de foi
    le sang amer et pollué
    des hypocrisies magnifiées


    J'ai beau cracher au bassinet
    des vérités pas bonn's à dire
    (j'entends déjà Cassandre rire)
    un vent contraire s'y oppose
    et préfère qu'en toute chose
    le fond reste au fond inchangé


    Mais la révolte ? Mais le courage ?
    pas de quoi en faire un fromage ?
    mais quoi manger sur le pain blanc
    le bon pain blanc des honnêt's gens ?


    Des confitures bien amères !
    Des ravalements de bravades !
    Des contritions de galéjades !
    Et tout le respect de nos pairs
    qui nous rappellent de nous taire.


    Alors quoi ! bêtises ? aveuglette ?
    et pas trop cuite la baguette ?
    Et si je l'aime ce carbone,
    c'est la fessée que l'on me donne ?


    Je n'ai rien contre, à quatre pattes
    pour stimuler tes amours plates
    mais ne souffre de réprimande
    boulangerie.jpgqui n'offre rien qu'on n'y entende

    Et la nuit qui vient ne m'inspire
    que de rejoindre le délire
    de tous les chiens courant les rues
    pour y croquer la viande crue

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • vis sage

    Visage, nudité
      de l'esprit, du cœur et de l'âme
      ornée
    je t'aime autant sans fard
      qu'avec
      d'accessoires salamalecs;
    comme aucun vêtement ne sied
    à ton rayonnement
      de simple vérité
      de toute humanité
    Visage,
    laisse-moi t'embrasser
      d'un fraternel sourire
    laisse-moi t'embraser
      de mon plus franc désir
    selon ton propre gré

    burka.jpgburka_2.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    impromptu libertaire - tiki# 62