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manifeste poétique

  • Haut et fort ?

    (...point de comm')

    Oh l'effort (haut et fort)
    de produire et d'induire
    et le bon, et le pire
    et d'en être content...

    Un geste, cependant
    fait défaut à l'adage
    et fomente un outrage
    (consubstantiellement)

    Tout ne va pas sans rien
    et rien est impossible
    la vie m'en soit témoin
    (elle a horreur du vide !)

    Rien à foutre ? Mon derche !
    Bien sûr que si, partout !
    (eh ! "mon courroux, coucou !...")
    où que l'étalon perche...

    Apprêtons l'âpre ton
    (et son sourire en coin) :
    ...qui en fait son festin ?
    ...qui en sera chiffon ?

    Gageure n'est pas sûre
    d'aggréger les hourris
    (de ces caramels durs...)
    de retour au logis

    Empoigner au collet
    la pensée (qui s'en dore)
    c'est ce cogner Pandorre
    Sisyphe et son rocher !!

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Ce que silence put

    Taire, nourrisse hier
    à l'histoire moins douce que le souvenir
    mieux vaut peut-être, alors, savoir ne rien en dire
    et laisser le passé mouronner dans son suaire
     
    Un silence apaisé ne masquera pourtant
    ni l'écho de son chant
    ni l'odeur
    où se mêlent effluves de sueur
    et les parfums ancrés depuis le premier âge
    avec ceux amassés de carnage en carnage
     
    (la paume de la main qu'il a fait bon baiser
     le cheveu qu'un marin avait gainé de sel
     la chaleur du tétin qu'a libéré l'aisselle
     et le prochain festin qu'inspira le dernier)
     
    Bientôt - et sans discours ! je vais me perdre encore
    en allant explorer mon dédale à rebours
    sans même avoir levé un gramme de mon corps
    vers le ciel impotent et ses flasques pourtours
     
    Proustienne madeleine à l'heur ébroïcien
    quel était le jardin qu'il nous fallait quitter
    quand tu livrais bataille avec ton seul bouquet
    contre le bégonias qu'enviait le voisin ?
     
    Non, Rose... ton bouton ne me grisait pas tant
    que celui dégrafé par mes doigts ingénus
    qui libérait soudain le fébrile tourment
    que devoir accepter l'implicite refus
     
    Voilà, je suis perdu; trop de senteurs m'assaillent
    et, ne formant bientôt plus qu'une même essence
    Prégnance ! Prégnance !
    Remontée des entrailles !
    Il m'en sort de partout de ce jus d'évidences
     
    J'en imbiberais bien le creux de ce mouchoir
    mais, si j'y fais un nœud sur quelque vague espoir
    tout va me revenir
    en pire empire !
    charriant tous ses relents dans le moindre soupir
     
    (une coulée de fonte embaumait l'orient sale
     et gerbait sous les nues un feu rose et violet
     plus tard, la marée monta, septentrionale
     en broyant son varech au tamis des rochers)
     
    Taire ?
    La belle affaire !
    Il pue trop, ce silence...
    plein qu'il est des odeurs de la réminiscence
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#224 
  • nouvelle donne

    Je grave d'un nom le revers
    Souvenir à-même la peau
    J'ai nagé jusqu'au fond des mers
    Je n'ai jamais vu Mexico
     
    Le Slumbush a mangé ma main
    Au moment de hurler au loup
    (quand bien même je saigne encore
     alors, autant combler le trou)
     
    Meure le socle des forêts
    Je n'ai pas rangé ce matin
    Pour avoir brisé nos jouets
    L'enfant mort-né des tentations
     
    Ce matin, je mâche un lotus
    La tempête navigue au près
    Par cette couronne d'amour
    Je lie ma fièvre au masculin
     
     

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    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Onzième nuit

    C'est bientôt la douzième nuit, ma chère alarme
    Choisis-le avec soin l'œil qui va se fermer
    Par l'autre, grand ouvert, un monde va passer
    Déjà, le Lent Demain vient déposer les armes
     
    Sur ses genoux de vieille est tombée, rousse, l'heure
    Ses cheveux colorés pissent dans les nuages
    La ville ramassée dégrafe ses corsages
    Dans un demi-sommeil, tremblent d'anciens bonheurs...
     
    « D'où m'es-tu revenu, catastrophique amour ?  »
    « Comme on t'a bien coiffée, ma sublime grand-mère !  »
    « Oui, c'est après ton sein que j'ai couru, Mystère...  »
    « Ma fille à quatre mains vient chanter dans ma cour »
     
    Les bruits de cette nuit se rhabillent d'orange
    Une idée après l'autre, un règne d'oubli croît
    Tout se résume enfin à ma dernière foi
    Au premier coup sonné, j'entends pleurer mes anges
     
    Et ça vibre là-haut, dans le ciel incertain !
    (je n'en crois pas un mot, mais c'est bon de le dire)
    Ah, ça y est ! J'ai brisé la forme et son empire
    autant y retourner, c'est toujours du bon pain...
     
    « Encore une chanson, s'il-te-plaît, ma mémoire...  »
    « Bon, le numéro neuf... Va pour la nostalgie...  »
    « De toutes, je suis veuf ! et voilà l'ironie...  »
    « J'aime tant ces fantômes, leur faconde, leur gloire... »
     
    Là, au septième coup, je ne fais plus le fier
    Avec cet œil fermé, j'ai l'air d'être imbécile !
    Je me sens égaré, en volontaire exil
    Le monde me pénètre, et c'est pas mince affaire !
     
    Une pèche écrasée me ravive la bouche
    Une vaste nuée prépare son vacarme
    Une mort annoncée n'arrache aucune larme
    Un malingre poucet regrette un peu sa couche
     
    « Bonsoir, tristes mortels aux sourires béats !  »
    « Allez ! Vous revoilà, musique et tes visages...  »
    « Quoi... ?! Je les ai signés mes plus-vibrants-z'hommages !  »
    « Ah, non ! Foin des missels au maussade nougat… »
     
    Purée sans champignons, la nuit avance vite
    Le doute qui s'invite a le goût de ta chair
    - toi, qui m'auras tué plus qu'une fois hier...
    Je garde un œil fermé sur ta larme hypocrite
     
    Par l'autre, un monde passe et me vide les sangs
    La nuit se rafraîchit, même si loin du fleuve
    Quelques belles z'amours s'illusionnent de preuves
    Leur vie, de guerre lasse, isole, incidemment
     
    « Bon, c'est bien beau tout ça, mais on touche à l'ultime...  »
    « L'aube ne viendra pas, je l'ai décommandée...  »
    « Que s'arrête mon pas, mais perdurent mes fées !  »
    « Plus rien à condamner, revenons à l'infime »
     
    Mais l'aurore déjà lève son hypothèque
    Le rêve doit finir
     
     
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    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    écrit le 24 août 2014, date anniversaire pour tous ceux qui lui furent chers et l'ont aimée.

  • immobile pugilat

    Pour ce nouveau reflet de ta belle personne
    voici l'or annoncé dans le ciel qui résonne
     
    Une ombre a dépassé l'heure de se revoir
    où la duplicité s'offre un nouveau boudoir
     
    Glisse une main plus haut, que vibre cette scène
    et sa lutte au cordeau avec les meubles chêne
     
    It lives on a fake, you see, le vilain soir
    dont tu te prémunis derrière un cheveu noir
     
    La vie t'arrache un œil, mets dans l'autre ton âme !
    depuis son vaste seuil en réchappent tes flammes
     
    Avalanche de mots, les pas dans le couloir
    tiennent dans ta photographie, dans son miroir
     
    Tu floutes les parties qui disent qui tu es
    dans les bras reverdis d'un fauteuil fatigué
     
     
     

    Gaëna da Sylva,photographie,sensuelle,nip,seat

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de Gaëna da Sylva