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totalités mineures - Page 7

  • Larme à gauche

    La nouvelle est tombée à mes pieds comme un soir
    Elle avait tout pour plaire; elle a fané d’un coup
    si vite qu’un Honneur au bras de son Epoux
    et le regard noyé dans deux obscures moires
     
    N’osant plus faire un pas, j’étais pour m’accroupir
    la prendre, l’embrasser, la réchauffer peut-être
    après l’avoir portée au bord de ma fenêtre
    lui disant : « Je t’attends. Je reste là. Respire… »
     
    Mais ce qu’il me fallut pour lui tendre la main
    (le geste délicat, précieux en quelque sorte)
    le vent aura séché sa larme, Lettre Morte
    et me soufflait déjà de suivre mon chemin
     

    street sodade

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     
     
  • Défi solitaire

    Te voici à nouveau, Lente Musique En Marche
    le pas plus grand déjà que le sol qui le porte
    criant babil pour lettre morte
    les yeux fermés, repus du sang de l'Arche
     
    Tu viens, tu viens, sans arriver
    Ton chant pourtant t'a précédée
    caressant le regain qu'abrite le feuillage
    Ta lèvre murmurant ce qui fut mon hommage
     
    Je crois sentir ta main donner la mienne aux lions
    son rire est plein du feu couvant le vent d'hiver
    et tu dis que tu m'aimes
    agitant ton emblème
    devant les arbres morts et leurs petits bourgeons
     
    Un autre millénaire affranchit ta mesure
    bénit ton opéra
    quand je t'ouvre mes bras
    couverts de tes blessures
     
    Ce que je fais ici ? je n'en veux rien savoir !
    Le monde n'y est pas, ni la fleur à cueillir
    ni le repas du soir
    que le songe, à mourir
     
    Le Final, c'est ton chant ! Ta marche, ta victoire !
    Tu viens sans arriver achever notre histoire
    que je n'ai su pleurer sans me battre les flancs
    de ma peau de serpent pliée sur l'écritoire
     
    Mon entier te répond
    il marche de concert
    vers ta promesse entière
    et les bras grand ouverts s'offre à ta finition
     
    Chantons ! Chantons !
    En rythme, à pleins poumons !
    Tu viens sans arriver
    besace en bandoulière
    et le jour éphémère
    n'est pas encore né
     
    Tu connais la musique
    (celle de mes soupirs)
    Je fredonne la tienne
    en mimant le sourire
    qui manque à ta métrique
    et embrasse la mienne
     
    Ne me dis pas merci
    je te lance un défi :
    entends ce requiem !
     
     

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par la Pavane op.50 de Fauré, 1887 (Quelle année !)
  • Absurdes, "Ite"

    Plus j'y songe, plus c'est..
     
    Comme d'aller chercher
    à quoi le silence ressemble
     
    et vouloir s'emparer
    des pans de la robe du siècle
     
    Comme aller mesurer
    à l'automne, le tronc des trembles
     
    en ayant oublié
    comment se ferme le couvercle
     
    sans moins se divertir
    ni se priver d'Autres Amours
     
    (comme d'aller, venir
     dans l'évidence de la mort)
     
    et voulant s'affranchir
    du procès que nous fait le jour
     
    (comme s'aller frémir
     à chevaucher des météores)
     
    ...luxuriant !
     
     

    poésie,manifeste,pollution,esprit,sein,beauté,de l'absurde

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Grave Ilion

    (Tu me fous la gale, Até !)
     
    Ce soir fait le beau
    l'éclatant spectacle
    Je tiens son miracle
    en petits morceaux
     
    Je t'en ferai don
    quand tu seras née
    ma Très Chère Até
    ma condensation
     
    L'heure est au joyau
    des ombres fractales
    - organique bal
    chez l'Ami Pierrot !
     
    J'y livre mon sens
    Mon vers solidaire
    libre et solide, erre
    en m'éparpillant
     
    Mes gravillons fous
    ricochent, s’entêtent
    égaillant leur fête
    sur le fleuve roux
     
    Ainsi répandu
    - et d'une poignée !
    ma Chère Pensée
    m'as-tu reconnu ?
     
     

    poésie,ilios,até,et toutes ces sortes de choses,mythiques,pierrot

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
     
  • Fécond "Ite"

    En ce temps-là, Poucet grimpait encore aux arbres
    la parole de Dieu avait des doigts solaires
    le désir osait peu, ni plainte, ni palabres
    le rêve surgissait de l'air et de la terre
     
    Les jardins regorgeaient d'occasionnels vertiges
    l'Autre Sexe égrenait des parfums déroutants
    l'invisible appliquait à tout vat son prestige
    des voyages naissaient au moindre firmament
     
    Les poches monnayaient l'acier, les yeux de chat
    tandis que s'affirmait le genre, malgré tout
    la déception flirtait avec l'assassinat
    et de troubles visions mettaient le feu aux joues
     
    Les prodiges du four tenaient toujours promesse
    et le pied qui traînait s'essayait au chantage
    L'acuité du regard empêchait la paresse
    la main tendue s'offrait aux spontanés partages
     
    Le souffle près du lit chassait le cauchemar
    le même prétendait apaiser la douleur
    La voix qui l'enrobait, il fallait bien l'en croire
    incomparablement s'y logeait la douceur
     
    Puis, tout a basculé : je te tiens dans mes bras
    et bientôt je t'emmène désigner le monde
    et déjà tu me rends ce que je n'attends pas
    un mystère de vie où la mienne est féconde
     
     
     

    poésie,éducation,chrétienne,même si,Louise Michel,Rosa Luxemburg,dada,fatras

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK