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Défi solitaire

Te voici à nouveau, Lente Musique En Marche
le pas plus grand déjà que le sol qui le porte
criant babil pour lettre morte
les yeux fermés, repus du sang de l'Arche
 
Tu viens, tu viens, sans arriver
Ton chant pourtant t'a précédée
caressant le regain qu'abrite le feuillage
Ta lèvre murmurant ce qui fut mon hommage
 
Je crois sentir ta main donner la mienne aux lions
son rire est plein du feu couvant le vent d'hiver
et tu dis que tu m'aimes
agitant ton emblème
devant les arbres morts et leurs petits bourgeons
 
Un autre millénaire affranchit ta mesure
bénit ton opéra
quand je t'ouvre mes bras
couverts de tes blessures
 
Ce que je fais ici ? je n'en veux rien savoir !
Le monde n'y est pas, ni la fleur à cueillir
ni le repas du soir
que le songe, à mourir
 
Le Final, c'est ton chant ! Ta marche, ta victoire !
Tu viens sans arriver achever notre histoire
que je n'ai su pleurer sans me battre les flancs
de ma peau de serpent pliée sur l'écritoire
 
Mon entier te répond
il marche de concert
vers ta promesse entière
et les bras grand ouverts s'offre à ta finition
 
Chantons ! Chantons !
En rythme, à pleins poumons !
Tu viens sans arriver
besace en bandoulière
et le jour éphémère
n'est pas encore né
 
Tu connais la musique
(celle de mes soupirs)
Je fredonne la tienne
en mimant le sourire
qui manque à ta métrique
et embrasse la mienne
 
Ne me dis pas merci
je te lance un défi :
entends ce requiem !
 
 

Laurence Le Masle

tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
inspiré par la Pavane op.50 de Fauré, 1887 (Quelle année !)

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