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Fécond "Ite"

En ce temps-là, Poucet grimpait encore aux arbres
la parole de Dieu avait des doigts solaires
le désir osait peu, ni plainte, ni palabres
le rêve surgissait de l'air et de la terre
 
Les jardins regorgeaient d'occasionnels vertiges
l'Autre Sexe égrenait des parfums déroutants
l'invisible appliquait à tout vat son prestige
des voyages naissaient au moindre firmament
 
Les poches monnayaient l'acier, les yeux de chat
tandis que s'affirmait le genre, malgré tout
la déception flirtait avec l'assassinat
et de troubles visions mettaient le feu aux joues
 
Les prodiges du four tenaient toujours promesse
et le pied qui traînait s'essayait au chantage
L'acuité du regard empêchait la paresse
la main tendue s'offrait aux spontanés partages
 
Le souffle près du lit chassait le cauchemar
le même prétendait apaiser la douleur
La voix qui l'enrobait, il fallait bien l'en croire
incomparablement s'y logeait la douceur
 
Puis, tout a basculé : je te tiens dans mes bras
et bientôt je t'emmène désigner le monde
et déjà tu me rends ce que je n'attends pas
un mystère de vie où la mienne est féconde
 
 
 

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tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

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