Vais au point d'eau, l'allure passagère
où la clairière a le soir à s'épier
quand la tiédeur cède sous le vent frais
venu le temps d'organiser la chair
L'ai-je attendu, ce déclin de l'histoire !
sous le manteau complice et forestier
Enrubannée de carnassières gloires
flotte une odeur, la Vôtre, je le sais
L'heure avançant, l'épaule dénudée
monte la lune avec la faim du jour
par cette combe comme faite pour
Mes appétits fassent que Vous restiez
Aussi longtemps vrai que "je t'aime, ja-"
vibre mon chœur à Votre animalier
comme prostré, le flair indélicat
l’œil à l'affût "-mais je ne t'oublierai"
Sur le tapis d'ombrages cellulaires
quand le gibier s'aventure au miroir
visitons-nous de griffe et de mâchoire
l'organigramme de notre éphémère
tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour une photographie de Gaëna da Sylva