Le ciel s'est abîmé la lèvre sur les toits
Il saigne sur le mur jusqu'aux pieds du fauteuil
où des amours déçues se disputent le deuil
de leur ultime élan et prient je ne sais quoi
Et toi ! Qu'implores-tu, mains jointes au dossier ?
De la nuque ployée sous le coup d'un vertige
à la chute cendrée de tes reins callipyges
ton cri sur le velours meurt dans ses plis douillets
Déjà tu mouronnais, quand s'est fermée la porte
À jouer son va-tout, seul ton ventre brûlait
- et encore, à feu doux ! il s'économisait...
puisque tu resterais bientôt pour lettre morte
Auquel de ces jumeaux piqués sur le grand soir
destines-tu l'écho de tes pleurs enflammés ?
Confondant ton histoire avec l'éternité
plaides ta renaissance au creux de l'accoudoir
Pleurs
Heurts
Orages passagers
Etendez-vous ailleurs, tromper d'autres époux !
N'écoutez pas nos cœurs; noyez-les dans le Styx
Il y fait bon nager, plutôt que naître sous
X
tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#174
Illustration d'après Edith J. "Risen Phoenix".
Précédente participation (théatralisée) - tiki#173