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désir

  • crépuscule oasis

    Vais au point d'eau, l'allure passagère
    où la clairière a le soir à s'épier
    quand la tiédeur cède sous le vent frais
    venu le temps d'organiser la chair

    L'ai-je attendu, ce déclin de l'histoire !
    sous le manteau complice et forestier
    Enrubannée de carnassières gloires
    flotte une odeur, la Vôtre, je le sais

    L'heure avançant, l'épaule dénudée
    monte la lune avec la faim du jour
    par cette combe comme faite pour
    Mes appétits fassent que Vous restiez

    Aussi longtemps vrai que "je t'aime, ja-"
    vibre mon chœur à Votre animalier
    comme prostré, le flair indélicat
    l’œil à l'affût "-mais je ne t'oublierai"

    Sur le tapis d'ombrages cellulaires
    quand le gibier s'aventure au miroir
    visitons-nous de griffe et de mâchoire
    l'organigramme de notre éphémère

     

    Gaëna da Sylva

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de Gaëna da Sylva

  • cousinade

    DJOU, le baiser du jour (1)Qu'eussiez-vous dit de ma dérobade
    au motif que vous m'étiez germaines
    chacune à son jour de la semaine
    chacune à son tour à l'embrassade ?

    Pour n'être obscènes ni consanguines
    il eût été vain de s'en priver
    - tanin de désirs millésimés
      que nos explorations enfantines

    Cousins-cousines au garrigou
    dans la chambrette ou sous le norouët
    donnez-vous la course et le baiser
    que vous amours en sachent le coût

    Si valeur demeure aux maîtres mots
    ne boudons pas cet impératif
    que marge nourrisse au substantif
    nos bons préceptes fondamentaux

    DJOU, le baiser du jour (2)Soyons joyeux,
    c'est notre soyeux joyau

     

    tiniak - carnÂges
    © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Illustrations : Djou, série : le baiser du jour (2008) 

    désormais sur LES COEURS EXACERBES

  • Nath alitée

    Au lit La Nath! C'est l'heure d'y faire
    pour ton ménate des mystères.
    Nath alitée, je veux m'étendre
    à ses côtés pour mieux l'entendre
    couper des blés sous l'herbe arride
    ravagée de désirs torrides.
    La Nath allie - iota compris
    tous ses soupirs et leurs contraires
    qui hurlent sa faim au déssert.
    Fatale idiote, ne laisse jamais
    pousser des nattes à tes pamphlets.
    Gourmande-moi plutôt des mots
    lâchés d'une traite, fort et haut!
    Mental perrot, dis-moi encore
    comme tu prends à bras le corps
    ce feu de fête qui prend la tête
    et brûle au fond de nos greniers
    nos vieux cartons méningités
    où sommeillent dans la poussière
    nos appétits d'outre-misère.
    Natyot, vraiment, je ne puis
    plus longtemps faire comme si.
    Nath, je ne pouvais plus avant
    taire comme je t'aime, textellement.

     

    tiniak (norbert tiniak)