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  • ose, iris

    élargir

    Vagues longues
    fines voiles
    grain de sel

    mélodies
    à l'oreille
    délicate

    L'air est plein
    d'un entrain
    qui m'appelle

    au secours
    des séjours
    disparates

    A l'odeur
    voici l'heure
    où s'invite

    le massacre
    annoncé
    des rivages

    Dans sa traîne
    quelque humeur
    satellite

    et l'ennuit
    des gentils
    paysages

    Le Grand Bac
    à lueurs
    qui ridulent

    où mon œil
    envieux
    s'éternise

    c'est le lit
    où le jour
    capitule

    sous les rais
    qu'une lune
    électrise

    Tout le bel océan
    promoteur
    des vigoureux élans
    du cœur

    c'est la belle et féconde
    matrice
    des pensées vagabondes
    l'iris

    Tout est là
    merveilleux
    genesis

     

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • cinoche

    Et le croqu'mort au 22
      d'attendre l'assassin
      en se frottant les mains :

    " - Vous auriez tort...
      - ...de quoi ?
      - ...soupçonner les autres..."

    Si c'est pas du cinoche
    le meilleur des apôtres
    je ne m'y connais plus.

    Et c'est le moment venu
      d'un regard, Belle - rose,
      pour une horrible chose :

    " ...mais les pauvres bêtes
       qui veulent prouver leur amour
          ne savent que se coucher par terre
             et mourir..."

    Si c'est pas merveilleux
    qu'on me crève les yeux
    ce monde est à pourrir.

    strapontin-rouge.jpgEt c'est le dernier accord
      en fondu sur le mot FIN
      qui nous rend au strapontin...

    " Louis,
          je crois que nous voici
             au seuil d'une belle amitié... "

    Si c'est pas l'aventure !
    lancez-moi vos chaussures
    et je quitte la salle.

     

    The_end2.jpg

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • lessivé

    Je vais tout oublier, alors je fais des nœuds
    à ces vieux draps mouillés empilés sur mes yeux
    que j'ai laissé traîner tout près de la cuisine
    dans la petite cour où les tâches bassinent
    au quotidien les jours

    J'ai la mémoire humide et son linge glissant
    bruine et dégouline et dégoutte du sang
    tout le flux des corvées qui n'ont jamais fini
    de vouloir attacher nos gestes à nos dits
    l'aujourd'hui à l'hier

    Je ne sais plus trouver les pinces sur le fil
    et mes frêles pensées s'y tiennent malhabiles
    car le vent de la nuit a forci au matin
    - le soleil de midi n'empêchera sa main
    de foutre la pagaille

    Alors, je fais des nœuds ma dernière défense
    et je plisse les yeux dans la vive brillance
    - la si propre blancheur qu'ont les peaux maladives,
    des longs draps étendus pour la grande lessive

    Les nœuds du drap mouillé sont plus durs à défaire
    de là, je reconnais préserver le mystère
    des miennes taches ménagères.

    lessive.jpg

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    impromptu littéraire - tiki #52

  • Oui

    oui01.jpg

    Oui, j'aime le populot, me méfie du populaire
    Oui, je rends à ces salauds et les horreurs et l'enfer
    Oui, j'embrasse autant la vie que la mort, l'amour, la sueur
    et oui, je défie le temps, les tourments, le sang, la peur

    Oui, j'ai le goût du vertige inscrit là, en nombre d'or
    Oui, j'aime comme vos tiges me disent tout de vos corps
    Oui, j'ai dormi à la niche et hurlé parmi les chiens
    et oui, Vénus Callipyge, c'est ta croupe que je tiens

    Oui, petite véronique, j'ai tout bu de ton poison
    Oui, quand cesse la panique, je retourne en oraison
    Oui, me reste le parfum de ta chevelure brune
    et oui, c'est toi qui me tiens en verves inopportunes

    Oui, je suis fier et serein et rivé à mon carné
    Oui, le poLème qui vient sera mis dans mon carnet
    Oui, je bois, je fume et bande - quel que soit ton nom, Fernande
    et oui, je ne serais rien si tu n'avais pris ma main

    Ne sois donc pas fâchée de ça
    toi que j'aime aujourd'hui - ah !
    Aussi bien ne me dis jamais
    "avant nous plus rien de vrai"

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • mot-dit caillou

    Ah ! bien qu'il faille en finir
    j'ai tant de mal à vous fuir
    vous qui fûtes mes amours
    même maigres chaque jour

    Ah ! vous me saignez les pieds
    comme ce petit caillou
    resté pris dans ma chaussure
    sur la route longue et dure

    où je ne puis m'arrêter
    sans risquer de renoncer
    à cet élan qui me porte
    loin de vous, mes amours mortes

    Ouh ! cette chaleur m'accable
    quoiqu'elle soit véritable
    dans mon dos l'on crie : "bandit !
    fumier ! salaud ! malappris !"

    Et n'étant ni sot ni sourd
    j'entends tous les "au-secours !"
    dans les vilipenderies
    aboyant après ma vie

    Eh ! c'est bon, je suis en route
    avec mes pleurs et mes doutes
    car il n'est de vérité
    qui ne soit chère à payer

    Oh, ça va ! j'ai mon content
    de peine au cœur, cependant
    que je prends la liberté
    maintenant de vous quitter

    Au moment de vous le dire
    ai pensé "allons mourir"
    mais un autre franc soleil
    m'a sitôt tiré l'oreille

    Ici la douleur encore
    nous faisait un même sort
    chacun dans ses murs dressés
    sur leur socle de fierté

    Ih ! douleur aigüe, tu ronges
    l'instant, le passé, les songes
    de quoi naît une évidence :
    elle est finie la romance

    Une histoire finit là
    chacun debout sur son pas
    et chacun sur le départ
    - comme en un roman de gare ?

    Hue, folies des "malgré tout" !
    Hue, passion des orgues, fiou !
    Offrez-moi votre charrette
    j'ai ce caillou qui m'entête.

    Ah ! Ouh ! Eh ! Oh ! Ih ! Hue, hue !
    du caillou je ne veux plus !
    Ah ! Ouh ! Oh ! Hi hi ! Hé hé !
    je préfère les galets.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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