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contemplations

  • Etat d'urgence ?

    Dans les yeux fuyants des bourgeoises qui me croisent...
    Dans la main tendue qui plaide un sursis...
    Dans les picotis qui rongent ma gorge...
    Dans l'orange cru sur les nus parvis...
    Dans l'impie mouron obstiné des forges...
    Dans cette confiture au parfum de framboise...

    Dans le cours impétueux d'un fleuve à l'embouchure...
    Dans le rire idiot que me renvoie cette ombre...
    Dans la feuille morte où perdure le nombre...
    Dans le songe amoureux qui te cherche aventure...

    Et donc, entre les seins - victorieux ! qui me toisent
    jusqu'à l'instant propice au délicieux délire
    un long état d'urgence est mon précieux empire
    J'en goûte le festin sur deux rimes grivoises

    poésie,delphine signol,6ème république,résistance,capitalisme

     

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • blink

    poésie,œil,totalitarisme,contemplations

    Une seconde, pas plus
    vaste monde connu
    mon œil exponentiel
    renvoie l'obscur oubli
    à son mortel ennui
    et s'invente le temps de voir
    lumières en miroir
    ton regard bien en face
    dedans, l'espace

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    17/01/2011

  • ose, iris

    élargir

    Vagues longues
    fines voiles
    grain de sel

    mélodies
    à l'oreille
    délicate

    L'air est plein
    d'un entrain
    qui m'appelle

    au secours
    des séjours
    disparates

    A l'odeur
    voici l'heure
    où s'invite

    le massacre
    annoncé
    des rivages

    Dans sa traîne
    quelque humeur
    satellite

    et l'ennuit
    des gentils
    paysages

    Le Grand Bac
    à lueurs
    qui ridulent

    où mon œil
    envieux
    s'éternise

    c'est le lit
    où le jour
    capitule

    sous les rais
    qu'une lune
    électrise

    Tout le bel océan
    promoteur
    des vigoureux élans
    du cœur

    c'est la belle et féconde
    matrice
    des pensées vagabondes
    l'iris

    Tout est là
    merveilleux
    genesis

     

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • la faim du monde

    l'oeil était dans le livreJe les ai bien entendus, moi

    les vents savants

    dans leur élan

    aussi sauvages que l’enfant après ta chevelure

    grimpant aux arbres

    raclant les murs

    faisant vibrer les devantures

    levant le voile et les vivats

    des garçons agitant les bras

    ça rigolait dur sous la douche

    là où la gouttière fait mouche

    ouvrant le col comme une baie

    et nous menait, tu sais bien où

    tout doux tout doux

     

    Je les ai bien respirées, moi

    les fleurs nouvelles

    à rimer à la bagatelle

    ployant le cou sous la caresse

    disposées à d’autres largesses

    assurées du tendre à venir

    et ça s’affaissait sous nos doigts

    affolés par, tu sais bien quoi

    leurs tiges nous striant le dos

    leurs jaunes dans ton indigo

    avant de garder notre empreinte

    sur la pairie, repeinte

    qui sembla n’attendre que nous

    Tout doux tout doux

     

    Je les ai bien embrassées, moi

    les ondes claires

    au cours disert

    murmurant des contes païens

    roucoulant le nom des marins

    vers les nuées depuis la source

    et ainsi jusqu’à la Grande Ourse

    où nos larmes se sont trouvées

    je me retourne et je te bois

    liqueur de la Vallée des Rois

    et tu goûtes mon élixir

    sur l’écho flottent nos soupirs

    nos genoux lissent les cailloux

    tout doux tout doux

     

    Je les ai bien admirées, moi

    les flammes vives

    or vacillant à la dérive

    cuisant les soupes de brindilles

    que nous ont préparées les filles

    se figurant maîtresses femmes

    leurs mouvements brûlant nos âmes

    j'en cherche encore tout le secret

    te couchant nue près du foyer

    dont la chaleur est moins exquise

    que celle où tu as la main mise

    tandis que la fumée s'élève

    tout se consume autour de nous

    tout doux tout doux

     

    de tout cela, que verras-tu

    ma petite fille aux pieds nus sur le carrelage

    quand tes yeux auront pris de l'âge

    et que mon temps ne sera plus ?

    l'oeil d'Horus

     

    horus tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK