Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poésié - Page 6

  • Retourne-m'en !

    D'un mot sur le frigo, organiser le monde
    Observer mon ego se vider par la bonde...

    Ai-je bien tout rangé les enfants à bonne heure ?
    Quoique j'aie travaillé, ça ne fait pas mon beurre !

    Voyez dans quel état me plongent ces papiers...
    Pour demain, je prends quoi : pull-over ? chemisier ?

    Il m'énerve ce con, à me jauger le cul !!
    Pas grand chose au balcon, et voilà ! c'est foutu...

    Donc - si j'ai bien compris, c'était juste un plaisir ?
    Ben oui, nan, c'est fini ! Y a plus d' vin pour le kir

    Elle est belle, sa mère, avec ses petits plats...
    Avec ces tupperware, tu crois que je fais quoi ?

    Tu sais que j'en ai chié pour poser cette applique !?!
    Voilà, c'est décidé : je ferme la boutique...

    Tout prend sens à nouveau; j'ai de l'or dans les mains !
    Je parle avec mes mots... pas les leurs, pas les tiens...

    Eh, qu'il sent bon ce drap... L'air est doux, maintenant...
    Ma fronde à bout de bras, ce soir, je suis maman !!

     

    pizza,feminism,poetry-tiniak,changer de sexe,trans

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour (remanier) un Impromptu Littéraire - tiki#320

  • soupires

    J'aime le bruit que font, sur la rive marine
    les échos essoufflés du cœur de l'océan
    soupirs venant lécher ma trace qui chemine
    le chapeau taquiné par un espiègle vent

    Oh, ça ! j'en suis pétri de songes farineux
    couvrant ma pensée nue de grasse chapelure
    mais promener ici, d'eau et d'air pleins les yeux
    c'est comme préférer meringue à la friture

    Un nouvel appétit s'est éveillé, ce soir...
    me soulage l'histoire avec un doux murmure
    Il est un peu aigri d'être passé au noir
    mais caresse mon cou d'une haleine moins sûre

    Tu sais ! Je te l'ai dit... Il en faut, des bluettes !
    pour qu'autre chose en tête aille toucher l'esprit
    (maigre paronomase ou fuyante asyndète)
    et vienne se coucher sur un sobre tapi

    Et tiennent, pour parole : un geste ou un regard
    une pensée frivole, un éprouvant désir...
    qu'ils soient à bonne école, et oui ! les avatars
    qui n'ont pas reconnu nos intimes soupirs

    (en Fa ?... Do ?... Si ?)

    tiniak,poésie,mer,rivage,vague
    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    et j'ajoute... 

  • C'est le métier qui rentre

    Il croyait bien connaître l'ombre
    à force d'embrasser la suie
    et le voici pris dans la nuit
    à hurler seul sous les décombres
    de ce qu'il avait tant chéri
    le ramoneur
    ramoné par un sang meurtri

    Il ne livra plus ses casiers
    couverts d'encre bleue, pleins de nacre
    saturée de laiteux massacres
    ne pouvant rien anesthésier
    de l'aveu ni du simulacre...
    l'écailler fou
    le couteau planté dans un fiacre

    Il masque son cœur à l'envers
    fuyant les regards sur la place
    plus froids que les verres de glace
    que lui commandent les chaumières
    pour se refaire un peu la face
    le vitrier
    l'haleine chargée de vinasse

    Il aura bientôt sa revanche
    contre les bouchées à la reine
    bradées à la petit' semaine
    par le gros porc au triste manche
    Oh, il s'en paiera une tranche
    l'écarisseur
    de la bouchère aux vastes hanches

    Moralité ?
    Méfiez-vous des petites mains...
    Ne minorez pas leur ouvrage
    car il est tout sauf anodin
    pétri tant de force que rage

    Ce mal au ventre ?
    Allons ! C’est le métier qui rentre

     

    poésie,petites mains,métier qui rentre,obsolète

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#314

  • Ma, no !

    à Marie-Noëlle Roederer

    Son nom ? C'est un regard, large comme un sourire
    des parfums cuisinés depuis quelque grimoire
    - oublié ? négligé ? Non pas ! dans cette histoire
    qui lui filait le train et prévenait du pire

    D'elle, je l'ai compris : on est jeune à tout âge !
    Il suffit de chanter, d'embrasser une fleur
    de garder, bien au frais, quelque poème au cœur
    et puis de s'indigner contre les avantages !

    Chacun de ses enfants m'ont donné à connaître
    la beauté de l'instant, la musique du jour
    et la curiosité qu'il faut garder - toujours !
    soucieux, mais bon vivant, cherchant ce que c'est d'être

    Adieu, vains cardinaux ! Cette femme fut digne !
    Qu'avions-nous z'en commun ? Laforgue, par exemple
    "Tant les bois sont rouillés..."; je vais m'en faire un sample !
    Je signe ce regain : MaNo, en quatre signes...

    Et, tristement gouailleux
    je ramasse en vos yeux
    cette invite anarchiste
    où Marie-No subsiste
    et dit : « soyez heureux… »

    MaNo,Marie-Noëlle Roederer

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pulsations (épiglogue)

    Plus que je ne l'attends, je l'espère
    tel un rêve inassouvi
    l'âme piquée à la boutonnière
    sur la lèvre un autre pli

    Urgence impromptue gonflant ma voile
    j'aspire à ce souffle étrange
    que prodigue sa voix cérébrale
    dans de sublimes échanges

    La prochaine fois qu'elle sourit
    je veux en être, instamment !
    sentir frétiller entre nos cils
    à connaître de nos sangs

    S'il est un jour qui ne prend pas fin
    c'est celui de la rencontre
    car il nous reste au creux de la main
    ce dont nous aurons fait montre

    Ah, qu'enfin j'embrasse une autre cause !
    - eh ! Fantômes sur l'épaule...
    J'en ai fini de prendre la pause...
    Elle est superbe... Elle est drôle !

    Tu vois, mon cœur, tu peux battre encore
    Allons remettre une couche
    sur les façades; à l'Heure En Or
    frapper la craie de son cartouche

    Il bat pour dire : "ne meurs jamais !"
    cet espoir qui me promène
    sur les trottoirs sans ombre à mon pied
    vers la fin... de la semaine ?

    Où loge-t-elle ? Je l'ai compris !
    la sève crue sous l'écorce
    l’œil humide, livrant son esprit
    d'un verbe sûr, sans négoce

    Neuve matière, un aveux discret
    en se confiant se fait jour...
    Mon sentiment patiente et se tait...
    ...compte ses pas dans la cour...

    S'il est inquiet, le bonheur appert
    grave son art à l'eau forte
    (j'ai des pulsations plein le couvert !)
    se presse et frappe... à ma porte ?

     

    poésie,églogue,pulsations,étienne,nette

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK