Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en apnée, à pas d’heure.
L’heure étendait son pas
juste là, devant moi
mieux que le parvis d’une église
toute, mon ombre y fut soumise
et s’étirait comme un vieux chat
J’allais, sur ce plat, mon entier
étaler quelque vérité
momentanément extatique
quand j’avisai une barrique
flanquée d’un vieux chien dépouillé
Mon approche n’y faisait rien
il ronflait d’un sommeil canin
chargé d’une vinaigre haleine
devant cette entrée (souterraine ?)
croûtée d’ocres, jaune et carmin
L’antre exposait deux pieds crasseux
déchaussés à la qui-mieux-mieux
et plus odorants qu’une lèpre
À quelque clocher sonnait vêpres
et je n’en croyais pas mes yeux
Lâché du fond de ce fatras
un borborygme m’alerta
dont je reconnus le sans-gêne
C’était lui ! Ce foutu Diogène
aux initiatiques crachats
« - Eh, dis ! Oh, dis voir, Dio’
C’est bien toi, sâle ego* ?
Kesstufoulà, ce soir
dans la commune histoire
où vont mes godillots ? »
De réponse ? Ben, nan !
Au mieux, des grognements…
J’y entends : « Va plus vite !
Observe et prends ma suite… »
D’où je pisse un nouvel élan
Sur le fleuve
des seules personnes et pensées qui m’abreuvent
tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#346 (hors délai)