J'ai vu, en un instant, ce tigre être effacé par une grille d'accords. D’accord, mineurs ! Oui, d’accord, mais quand même… Il disait, pour lui-même : « elle sait comme je l’aime, non ? ». Sans foire ni pardon; il s’est évanouit, comme une mélodie se fond dans la mémoire, avec un feulement noir, contrit, de fol amant éconduit, sans (autre ?) préavis que l’histoire.
Je conserve le goût (suranné, bien beurré) de cette madeleine au tétin poitrinaire. Ça m’adoucit les fers, flanqué de tous mes pairs traversant l’océan, arrachés à nos terres, sans qu’aucun président nous vienne même à l’idée pour gérer la contrée où nous mènent ces voiles. Nous buvons notre sueur, mangeons nos excréments, sans mot dire - pas sans maudire cet insipide blanc… !
J’écoute une prière qui me ressemble un peu. Au seuil de mon cerveau, quand j’y pense… Elle chante : « il y a tant de rythmes et d’harmonies ! Moi, je rentre le Chien… ». Et je danse ! avec des rimes denses (pis qu’un mur en kevlar) sur le long promontoire de mes rêves sans ordre, autre que de tenir, le petit doigt bien dru sur la couture du pantalon – sans foire ni par don !
Je caresse un mystère. Je ne sais plus son nom (elle ne sait pas le mien). Et alors ? Tout va bien : l’ambiance, la lumière, l’épaisseur du matelas, son vibrant ronflement, le grain de sa peau claire sous mes doigts… Passe une plume à la fenêtre… Qu’il fait bon saisir ce moment ! Passe ma langue sur mes dents en invoquant sa voix – eh ! j’y retrouve ma voie !
Je renifle un écueil… Ce téton, c’est un seuil ? Cette prière, un deuil ? Ma caresse, du flan ? Sa madeleine, un four ? Je mouche. J’éternue. Je connais cette couche, c’est la plèvre (par dit !). Ça sent fort ou c’est moi ? J’aspire, en plein effroi, à d’autres ritournelles. Lui rend quelque ficelle - c’te blague ! Pour peu, me fendait d’une bague. Ah, non !