Ce bruit se répandit
pis qu'une gastrite en hiver
après un bref moment
de sidération indignée
le peuple ayant compris
que les puissants le dépouillaient
d'un même mouvement
se ramassa sur sa colère
avant de bondir
La rue vilipendait
la démocratie d'opérette
et ses fastes ruineux
trempés dans la haute finance
que rien ne justifiait
à ces sommets vertigineux
ni le prix des baguettes
et nécessité moins encore
que s'en est à gerber !
Ah, ça ira ! les culs blanchis
(et à combien le trou de balle ?)
ni potence, ni guillotine
direct sur le trottoir, à poil !
Nul besoin de jouer de rapines
Echangeons plutôt nos conforts
d'aimer... de volontiers... de toile...
Que nous soit commune, Paris !
Siècle, aux sombres uhlans
pis que piment dans les viscères
amassés, juste à la frontière
vois-tu que sont mes dents ?
Elles mordent le Pain Nouveau
et te recrachent vos chiendents
sur les sabots ferrés
de tes chevaux d'iniquité
qui vont nous charger, à présent
Ha ! Ah, Je meurs ainsi
une mouche prune à la lèvre
mais arguant de mon rêve
d'un regard jamais obscurci
brillant jusqu'à la grève
où s'agrègent pleur et pensée
dans un même espoir d'équité
oui, de fraternelle justice
Un moment encore, je pisse
mon sang !
Il en tombe, alentour
de mes frères, de nos amours
et c'est tant mieux !
Notre cri pourrira tes cieux !
Nanti ! Vendu ! Bourgeois !
qu'en tes nuits te hante ma voix !
Corrompu ! Hypocrite !
ton âme est de noire anthracite !
Gageure, ta menace...!
Pourquoi t-il faut bien qu'on se décarcasse
tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#332
(précédemment, une récré, prose à hics... tiki#331)