Le monde était à ciel ouvert
Il fleurait bon, dans l’alentour
des parfums gras et prometteurs
Je ne voulais pas savoir l’heure
(me contentais de ses contours)
et jurais n’avoir pas souffert
La porte était fermée, pourtant
(à double tour, me semblait-il…)
l’idée me vint, dans ce chenil
que tu m’y laissas trop longtemps
croupir
pour que ne survînt, là, le besoin d’advenir
Les ombres reculaient soudain !
De leur impérieux œuvre au noir
il surgissait des coloris
déchirant les bruns et les gris
que mes songes, dans ce couloir
caressaient du plat de la main
Ayant recouvré la palette
animant de neuf ma rétine
j’ai loué la grâce divine
qui m’aura rendu mes lunettes
d’un rire
plus éclatant que ne le serait Agadir
Adieu, chenil, laisse, collier !
Je viens promener dans tes pas
et fredonner quelque largo
Un fantôme à cru sur le dos
je lance à nouveau ton Vespa
sur le bitume et le gravier
Avec ta clé rouillée en poche
(tu sais, celle de Malakoff…)
je suis à nouveau, bel et sauf
le Chien qui n’y voit rien de moche
à mourir
depuis que j’ai compris que tu fus mon Nadir
tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#344