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acrostiche - Page 17

  • Treize ors, Medulla !

    Faire œuvre de bon sens ? Raison ? Philosophie ?
    Mais où ? Pour quelle danse ? Ah, non ! Plutôt l'Oubli !

    Une note après l'autre, et puis un mot encore
    tout le verbe de l'âme à sa course aux treize ors
    les cinq premiers sans nom, les cinq suivants dociles
    les trois derniers sanguins, sautillant d'aile en île
    et voici le matin...

    Tes yeux
    sans fard, sont amoureux
    Ta voix
    son rire est sans aboi
    Ta main
    me trouve sous le lin
    Tes jambes
    réclament que j'y porte enfin ma dithyrambe

    Il mâche ton lotus avec la goutte au nez
    un sanglot dans la gorge encore à s'agiter
    fragile
    se gavant d'Elle en Il

    Lui, c'est moi vu d'ici, dans ces yeux au plafond
    qui auront vu passer tant d'autres rejetons
    que ça leur fait pas mal, que ça les indiffère
    que ça ne change en rien leurs Petites Affaires

    Eh, froid alignement de boiseries pugnaces
    que la sève a quitté par peur, sous la cognée !
    J'ai, dans la medulla, de quoi vous rappeler
    la vigueur indomptée de mon esprit sagace

    ...

    Elle n'en a rien su; tant mieux pour vos mirettes !
    Permettez, s'il-vous-plaît, que ci-devant la tête

    Ma chanson dans tes bras, tu en sais le refrain
    Je ne suis pas à toi, ton corps n'est pas le mien
    et c'est tout l'intérêt que je savoure ici

    Pardon, je suis cruel par excès, par nature
    Dis-moi que tu le sais, que c'est ton aventure
    que c'est tout l'intérêt, pour nous, d'aimer ainsi

    Oh, c'est déjà le jour ! Ah, faisons comme si
    nous n'avions pas dormi tout notre saoul de rêve
    et que, là-haut, les poutres dépourvues de sève
    ne nous empêchent pas de vivre nos amours

    Rien, tu dis ! Au plafond, pas de poutres ? C'est vrai ?
    Ça mais ! Tu as raison; alors j'hallucinais ?

    Treize ors nous illuminent…

    Et plus rien au plafond qui nargue, qui fulmine…

    Mais alors, c'est la paix ? C'est sûr ? C'est décidé ?
    Vois, je ne pleure plus; tu m'as bien consolé

    Et pourtant, Medulla, tu m'échauffes l'échine !

    N'ayons, mon bel amour, que nos heures enclines
    à nos sauvages ris

    Treize ors à nos allants ! Et gloire à notre lie !

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    'All of you' - Riz MC feat. Aruba Red (enjoy this LDN air!)

    ...You're a heart shaped tart faced rubicks cube...

  • Nun, quoi ?

    Rotkäpchen, ta grand-mère !
    Louise MarkiseSollst' ihr was kaufen, prendre l'air
    (Na, Jungen ! Bougez-vous !
     Nun achten Méchant Loup)

    Ach, Quatsch ! Et quoi encore !?
    Überrascht, bin ich noch
    Que je sache, où que j'aille
    Wolfie livre bataille

    Un magasin ? Nur welsch' ?
    Siest' wie ma peau de pêche
    Appelle was ander's
    Nun, hau' ab ! Kein pleur

    Sag' mal, si j'en reviens
    Gug' mal, le panier plein
    Was endlich glaubst du ?
    Que j'ai vu le Grand Méchant Loup ?

     

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré d'une photographie de Louise Markise, berlinoise volontaire
    Klick und breiten

  • La paix !

    si personne ne le dit, je le pense... 

    La paix ! La paix, les chiens ! C'est quoi tout ce tapage ?
    Après qui, quoi, quel enfer, hurlez-vous, ce soir ?
    Laissez mon nom tranquille et rangez vos bavoirs,
    je ne lâcherai rien ! Je connais trop mon âge.

    Ah, c'est bien, taisez-vous ! L'heure est à autre chose.
    Vous avez bien mangé; vous dormez sous mon toit;
    votre chienne au côté vous murmure sa loi
    et couinez comme un chiot qui n'a pas eu sa dose !

    Poilus de pied en cap, conquis d'une caresse,
    réglés mieux qu'une montre, à votre routinière,
    vous balisez, sans honte, à l'arbre, au réverbère
    de pisse votre chair - indolente paresse !

    Ah, suffit ! Merci bien ! Je vous nourris, vous sors,
    vous flatte de la main, vous nomme, vous appelle,
    vous attribue chacun une âme personnelle,
    Et vous me jouez quoi ? Cet opéra de mort ?!

    Il est depuis longtemps enterré, le voisin
    (elle l'avait quitté depuis peu, la voisine).
    Mais quoi ! Quel est le jeu ? Quelle rage canine
    vous fait hurler si fort, en ce petit matin ?

    Xénophobe ne suis, je ne vous juge pas;
    mais c'est quoi ce vacarme sous le ciel inerte ?
    Vous chantez ? Vous pleurez ? Vous me donnez l'alerte ?
    Vous ne m'apprenez rien, l'horreur est déjà là.

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustr'action RADIOHEAD '2+2=5' 

    Pay attention! (follow 'Vanilla Skies'...)
    Then enjoy them, FROM THE BASEMENT

  • Neuf, aux conteurs

    aux âmes vives 

    Maints dans la main savaient lire les signes
    et ne s'enorgueillaient pas de tant de magie
    Ils allaient, le pas simple, mais l'allure digne
    répandre au gré du vent les mots qui font la vie

    Ils savaient le regard qui absorbe le monde
    Ils chantaient pour les dieux qui leur expliquaient tout
    embrassaient terre et ciel, les flammes et les ondes
    se contentaient de pain, de miel ou de saindoux

    Le Verbe avait alors valeur incomparable
    et son cours sinuait sans gâcher le labeur
    Parole se donnait pour être véritable
    délivrant son message et libérant les peurs

    La mesure du temps se jugeait au bâti
    Les peuples s'arrangeaient des caprices du ciel
    Tandis que les puissants cédaient à leurs folies
    une sagesse œuvrait, attentive au réel

    Etre luttait déjà avec le vain Avoir
    Vivre avait le souci de vivre chaque jour
    mais ils venaient alors, chargés de leur savoir
    rappeler à chacun sa puissance d'amour

    Nos hommes ricanaient; les femmes, plus souvent
    entendaient le message et lui donnaient un nom
    qu'arrivé à raison porterait leur enfant
    investit de son âge au point de la question

    Il a pourtant fallu que cet ordre s'inverse
    Parole n'a plus cours pour étayer les actes
    et nous voyons passer, dos courbés sous l'averse
    les enfants ignorant la vérité du Pacte

    Une Bête a mangé les mots de la Parole
    imposé de l'Avoir la prégnance putride
    Elle a chié de l'or, du charbon, du pétrole
    semé partout sa règle ignoble et parricide

    Mais le jour est venu de répudier son ombre
    et de fouler au pied, partout ! son imposture
    Elle aura oublié que la force du nombre
    la voue aux gémonies ! Que le Verbe perdure !

     

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    runes 

  • voyelles d'un jour sans toi

    Où sont tes yeux, mon cher amour ?
    Quelle est ta voix, dans cette messe ?
    Vers quoi t'as portée l'allégresse ?
    Comment as-tu fini ce jour ?

    Il fait trop nuit, la ville est morte
    Je n'y entends que des soupirs
    Sans toi, je ne sais pas dormir
    Le Chien voudrait que je le sorte

    Au lieu de quoi, je tue le temps
    Je m'invente un nouveau décompte
    Aborde un Centaure et le dompte
    Apprivoise mon sentiment

    Un nuage a couvert le ciel
    S'étend-il jusque sur ta rive ?
    Il ne se peut qu'il nous décrive
    En nos yeux coule un autre miel

    Es-tu bien, là où je t'espère ?
    Quelle histoire as-tu accomplie ?
    L'aube n'est pas encore ici
    L'ennui se pare de mystères

    Vois, comme est  triste l'alphabet :
    épuisées toutes ses voyelles
    je finis là ma ritournelle
    et n'embrasse que ton idée

    Youhou !
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK