acrostiche - Page 15
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Korzeus
Des montagnes d'eau, à reboursdans les jupes du ciel, son fourIl n'est plus temps de s'étonnerL'instant exhume l'instant "T"de son magma exhubérantEncore un pas, encore un chantune vue plaidant son regardtrouve une sortie dans le noirUltime vibration du corpsle geste seul, pour seul décorinspiré d'une toile de Joëlle CHEN -
Plat, c'est beau...
Pour un tour de roues, trois pas en arrière
Une manivelle armée sur le front
j'arrache un rayon au disque éphémère...Le port ne dit pas qu'elle est l'arraison
qui sabre des pions l'envie de mystère
à quai, pour de bon !Allons, mais allons !
Juste à l'horizon fleurit un espoir :
lire enfin l'histoire à ses frondaisons...Chante, Madelon ! Nos pas, nos déboires
nos rires garçons
et leurs à-valoirs sur tes francs jupons...En route, bordels ! cirques ! panacées !
Mettons la branlée aux arrestations !
C'est pas tous les jours qu'on a le ticket...Barjots sur le fleuve, où allez-vous donc ?
Quoi, parmi les joncs ?
Quelle orientation, quelle épreuve en naît ?Oh, staticités !
Si j'en demandais humblement pardon
pourrais-je embrasser ma destination ?tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#191 -
Langue de bois
Au long des feuillets, gouttez, Millénaires...
Densité de l'aire, un chœur en foret
frêle sous vos pieds, sonde les ombrages
La terre et son âge ont le vain mauvaisUne magie noire aux doigts effilés
lisse une peignée de sa main d'ivoire
à l'orée du soir étouffant le jour
d'un semblant d'amour mâtiné d'espoirRisée, vole un peu de l'humilité
à l'or embué de lourds aromates
qui traînent savate à l'heur attendu
puisque tout s'est tu dans l'heure adéquateArbres, mille mots vous tombent des bras
J'en baigne mon Ka, goutte à goutte d'eau
tombées de si haut que mon Rêve-Sang
fond de but en blanc sur mon corozotiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Librement inspiré d'une fantaisie de Janeczka Dabrowski -
Râ, lonely
Voici l'heure à nouveau des histoires sans fin
des histoires sans cou, des histoires sans main
sur le cours de leur vie petitement notable
pour n'y jamais chercher de trésor véritable
et ça va, sous mon nez, par les ruesOh, c'est trop de fatigue (y porter intérêt)
puisque c'est tout pareil (gavade et satiété)
et que j'ai du sommeil à solder en passif
et rien qui ne m'éveille un œil compréhensif
Allez, c'est le ballet bien connuY aura-t-il un pas, hésitant quelque peu ?
Une lumière neuve à l'ourlet d'un cheveu ?
Bon, quoi ! quelque spectacle, incongru et futile
qui me semble sincère, amène et indocile
que j'en aie, s'il-vous-plaît, de l'amour ?Embellie, ton secret ignore mes sarcasmes
Je ne sais où donner de l'or ni du fantasme
Ah, voici ma sœurette en nuisette étoilée
qui va tourner la tête à des énamourés
liant leurs vanités, pour ToujoursUne valise, tiens ? Au milieu de la foule !
Seule, en ce va-et-vient qui peste, qui roucoule
elle baille aux corneilles, répand ses effets
Adieu morne sommeil; je suis tout intrigué
et de l'âme, et du cœur, et alors !Ruée dans l'escalier, bousculade à l'aveugle
en dépit du cheptel qui s'insurge, qui beugle
Je déploie mes rayons pour nettoyer la place
sans prêter attention à qui jure ou menace
à genou, devant Toi, mon trésorIci et maintenant, l'univers à m'épier
je fouille à pleines mains ton linge familier
comme une peau chérie, fragile et lumineuse,
au supplice odorant, à la lie délicieuse
je tremble, je défaille et jubileSavourer ce plaisir parmi tous ces mortels
après avoir usé tout le pain, tout le sel
à me crever les yeux derrière tes ris d'eau
ça valait donc le coup d'être épinglé là-haut
chaque jour, sur la toile infertileMon bel insaisissable et fabuleux trésor
que j'ai tant admiré arrimé au dehors
dont j'ai tant désiré la souplesse indolente
à qui j'ai consacré tant de fébrile attente
c'est fini, mon métier de lampisteEt, quoi que tu aies dû sacrifier - je le vois !
à ce monde imbécile, aux éphémères lois
de ton séjour ici, je garde témoignage
Ondine, mon amour, à nouveau seule et sage
en serai le gardien fétichistetiniak © 2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi Du Samedi et un Impromptu Littéraire (du dimanche) - tiki#179Précédents Impromptus, en exclu sur leur site tiki#177 et tiki#178
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L’Enfant-Sage
Ecoulé de la nuit aqueuse, orange et douce
où tu suçais ton pouce à l'abri des regards
te rêvais-tu déjà sage et humble vieillard
choyant de ton jardin les arbres et les pousses ?
Nourri de floralies sanguines et charnelles
encore ivre du miel de ton premier séjour
tu t'offres comme un fruit gorgé de bel amour
dont tu tiens fermement le fanal éternel
Feras-tu basculer le monde sur ses bases
par cette vive extase où tu nous as plongés ?
Soyeuse pandémie, ton cri de nouveau-né
saura-t-il inspirer de symphoniques jazz ?
Avec toi rejaillit des forces oubliées
cette vitalité que renferment les pierres
la valse des marées, les orgues du désert
et le puissant mystère agitant les sommets
Ni la peur, ni la mort ne te sont étrangères
mais volent, papillons aux frêles coloris
que le simple revers de ta main sans souci
égayera, nuées aux reflets parcellaires
Tu es, possiblement, le prochain bâtisseur
du Rêve confondant l'esprit et la nature
s'y fera d'aujourd'hui la nouvelle aventure
dans un règne de joie, d'amour et de bonheur
S'il se peut que ton nom soit la somme de tous
(ceux qui furent gâchés, ceux qui furent meurtris)
le premier qui l'entende ait aussitôt compris
qu'enfin raison prévaut que signe ta frimousse
Aucune fée sur toi, ni prodige, ni sort
que l'ample densité de ton pas sur la terre
que la mélodie née du souffle salutaire
à quoi se rallieront les vents de tous les bords
Garant d'aucun autel, sans maître sur le dos
pour la légèreté d'être sans avantage
l'ombre de la sagesse étalant son partage
et de rive en rivage apaisant l'air et l'eau
Enfant, vois comme dort à tes pieds le futur
aussi timidement que ton sourire aux anges
retourne au vieux Chaos ses pelures d'orange
avant d'y ajouter son carré de vert purtiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Défi Du Samedi dédié à cette image