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nazisme résurgeant

  • La paix !

    si personne ne le dit, je le pense... 

    La paix ! La paix, les chiens ! C'est quoi tout ce tapage ?
    Après qui, quoi, quel enfer, hurlez-vous, ce soir ?
    Laissez mon nom tranquille et rangez vos bavoirs,
    je ne lâcherai rien ! Je connais trop mon âge.

    Ah, c'est bien, taisez-vous ! L'heure est à autre chose.
    Vous avez bien mangé; vous dormez sous mon toit;
    votre chienne au côté vous murmure sa loi
    et couinez comme un chiot qui n'a pas eu sa dose !

    Poilus de pied en cap, conquis d'une caresse,
    réglés mieux qu'une montre, à votre routinière,
    vous balisez, sans honte, à l'arbre, au réverbère
    de pisse votre chair - indolente paresse !

    Ah, suffit ! Merci bien ! Je vous nourris, vous sors,
    vous flatte de la main, vous nomme, vous appelle,
    vous attribue chacun une âme personnelle,
    Et vous me jouez quoi ? Cet opéra de mort ?!

    Il est depuis longtemps enterré, le voisin
    (elle l'avait quitté depuis peu, la voisine).
    Mais quoi ! Quel est le jeu ? Quelle rage canine
    vous fait hurler si fort, en ce petit matin ?

    Xénophobe ne suis, je ne vous juge pas;
    mais c'est quoi ce vacarme sous le ciel inerte ?
    Vous chantez ? Vous pleurez ? Vous me donnez l'alerte ?
    Vous ne m'apprenez rien, l'horreur est déjà là.

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustr'action RADIOHEAD '2+2=5' 

    Pay attention! (follow 'Vanilla Skies'...)
    Then enjoy them, FROM THE BASEMENT

  • fureur (contenu)

    La fureur est aux portes de la ville
    aux pierres blanches, dociles
    L'ardoise a le front grave
    et bave en longues files
    un coulis d'argent onctueux et vil

    Le monde est chez mieux soi
    Il compte sur ses doigts
    ses réserves de biens utilitaires
    L'un siffle du muscat
    l'autre baille aux corneilles
    L'un et l'autre iront se coucher, pareils
    les poings sur les oreilles
    rêver de bras en croix
    et de viande en offrande au dieu Soleil

    Un terrain meuble un rien de vide
    entre deux blocs aux pieds humides
    Un vieux chien caillassé
    n'y montre pas le nez
    quelque autre chose en l'air
    lui perturbe le flair
    et me le fait piailler

    Les mimosas sont des genêts
    prisonniers de barrières
    protégeant des parterres
    les bulbes surannés
    nostalgies de naguère mère
    moins femme désormais
    l'époux dissout au cimetière
    (il ronfle ce dimanche
    qui tire l'autre par la manche)

    Une église trousse ses jupes
    elle a perdu au jeu de dupes
    intérêt capital
    et ressources fondamentales
    Son clocher rénové
    a cette mine à rais
    qui pointe roide à l'orient pâle

    Les rêveurs ont le sang malade
    ils peaufinent leur jérémiade
    avec la précision du rat
    dressé pour aller là
    où lui est dit de faire
    son caca, sa petite affaire
    avant de passer à la broche
    électrisé sur les balloches
    en gardant le sourire

    Un pavement désenchanté
    n'attend que d'être martelé
    par quelque talonnade
    de mauvais camarades
    au lever de rideau
    sur le renouveau des Salauds

    desolation.jpg

    ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK