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amoureuse

  • jalouse ire

    Tes pensées changent à nouveau
    avec le jour, ton sang, ta peau

    Il y a pourtant du vin, de l'or
    dans ce qu'obstinément ignore
    le peu de confiance en ton sort

    Cependant, chante et chante encore
    levant avec les Argonautes
    ce vers; qu'on la joue ! qu'on la saute !
    car l'amer est vaste et profond

    Quand verras-tu quel est ce monde ?
    Quand pourras-tu goûter en paix
    les trésors qu'on y peut trouver
    loin des rivages de l'ennui
    où l'amour embrasse la nuit ?

    Les hommes n'y sont si petits
    leurs coeurs si pauvres d'appétit
    leur vérité si maléable
    ni leur âme si condamnable
    que nature ne l'a voulue
    liée aux femelles vertus

    Ah, laisse-moi dormir enfin
    pourtant que j'aime dans ma main
    sentir la chaleur de ton sein
    peut-être seul mais sans déboire
    capable d'écrire une histoire
    sans que n'en gâche le festin
    l'hypothèque de nos destins

    Triste défiance, Jalousie
    crève par où tu n'entends pas
    que le pur amoureux état
    transcende le cours de la vie
    comme nature l'a voulu
    et qui nous reste dévolu

    Puisque demain nous appartient
    qu'hier nous reste en héritage
    aujourd'hui est notre avantage
    sur la fourmi, l'ours et le chien
    Sachons sublimer nos carnages

    Que le trajet de nos enfants
    vers leur obligation d'école
    les mènent sur la farandole
    des vrais amoureux du vivant

    Que ce qui te vient de mon coeur
    ne t'inspire rage ni peur
    mais te révèle ta beauté

    Si tu ne veux pas l'écouter
    à quoi tient notre humanité ?

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     

    Qui ? Moi ? Jalouse ?

  • voyelles d'un jour sans toi

    Où sont tes yeux, mon cher amour ?
    Quelle est ta voix, dans cette messe ?
    Vers quoi t'as portée l'allégresse ?
    Comment as-tu fini ce jour ?

    Il fait trop nuit, la ville est morte
    Je n'y entends que des soupirs
    Sans toi, je ne sais pas dormir
    Le Chien voudrait que je le sorte

    Au lieu de quoi, je tue le temps
    Je m'invente un nouveau décompte
    Aborde un Centaure et le dompte
    Apprivoise mon sentiment

    Un nuage a couvert le ciel
    S'étend-il jusque sur ta rive ?
    Il ne se peut qu'il nous décrive
    En nos yeux coule un autre miel

    Es-tu bien, là où je t'espère ?
    Quelle histoire as-tu accomplie ?
    L'aube n'est pas encore ici
    L'ennui se pare de mystères

    Vois, comme est  triste l'alphabet :
    épuisées toutes ses voyelles
    je finis là ma ritournelle
    et n'embrasse que ton idée

    Youhou !
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Ma dépouille

    Lisa Nilsson, Tissue series (2012)

    Sans bruire
    à peine plus que l'ombre et bien moins qu'un soupir
    (ce vacarme du cœur qui n'ose pas hurler)
    dire comme je suis d'un regard éloquent
    d'un geste pertinent t'atteindre, te suffire
    un instant... s'il te plaît...

    Sans peur
    après la course folle après l'insaisissable
    avec le souffle ras comme un ra de tambour
    achever dans tes bras, du soir au point du jour
    le rêve que j'aurai dessiné sur le sable
    ami... abandonné...

    Sans phare
    ni gloire autres que l'art et de s'y consacrer
    révéler ton sujet, universelle épure
    épris de l'aventure où je te reconnais
    dans le signe soudain juste à son épissure
    chair et songe mêlés
    dans l'animale idée que l'on sème

    Alors, en un silence
    paisible et dépouillé
    entamer une danse

    Notre amoralité
    jouant son existence
    face au ciel étonné que l'on s'aime

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : Lisa Nilsson, Tissue series
    - click on it to enlarge pix -
     

  • tenues de soirée

    put on the red light!

    La lumière est venue en robe de soirée
    soyeuse
    couvrir le toit, la mer, la forêt giboyeuse
    Je l'ai entr'aperçue avant de m'assouplir

    Quelque part, un long cri a cessé d'en finir
    La porte laisse au coup fin de non recevoir
    La main qui l'a porté range dans un mouchoir
    de poche
    son chapelet d'espoirs dont le lien s'effiloche

    Le regard en butée contre le mur du fond
    m'obligerait le sang de tourner les talons
    et de se mettre en marche
    vers le vaste incongru où tout s'est projeté
    sans bruire
    de ce qui s'était tu à force de gésir
    sans faire le bravache
    dans l'ombre
    sans plus se raccorder le genre ni le nombre

    Les pas sur le chemin me sont demeurés chers
    Ils mènent peu importe où j'eus mes habitudes
    en un endroit nouveau puisque tout reste à faire
    quels qu'en soient le décor, le nom et l'altitude
    un festin est au bout
    Il te ressemble un peu, toi qui es à mon goût
    coiffée de cheveu roux dans ta robe de chambre

     

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

    poésie,amoureuse,cheese

     

    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • maints dans la main

    maints dans la mainMain prise ! Pied-à-terre,
    qu'enserre une enthousiaste chair...
    La résume à son comprimé
    le mécanique balancier
    que réclame la promenade
    aux yeux de tous, à la parade !
    Voyez l'affiche !
    et comme elle sous-titre : et allez, je t'en fiche !

    Certaine enclose intimité
    se garantit des cavités
    le confort antédiluvien;
    devant, tout pendant, va le chien
    sa rage primaire en panache
    fouettant l'air de sa queue bravache
    le flair épris
    de quelconque mais possible sauvagerie

    Allant son train ostentatoire
    accabler d'invalidité
    l'envie ou l'interrogatoire
    gloriole de fanal en V
    le couple manutentionnaire
    (lieu commun fait d'extraordinaire)
    égraine l'heure
    au rythme saisissant de son fringant bonheur

    Ainsi passe, l'une à l'autre paumes soumises
    le mouvant Ô Céans savourant son emprise
    et son détachement du monde
    à sa frange faisant son gentil tour de ronde

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK