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acrostiche - Page 13

  • ladite

    L'Or ! Elle prenait comme moi,
    le 18h45
    Si elle n'y paraissait pas,
    je m'en consolais sur le zinc
     
    A son passage près de moi
    pour prendre sa place habituelle
    je m'enivrais du gardénia
    pris dans ses tissus coccinelle
     
    Du regard, je comptais les pois
    de sa poitrine à son bas-ventre
    alors, j'inventais quelque loi
    dont nous étions toujours le centre
     
    Ici les champs, là-bas les bois
    qui m'évoquaient des océans
    priant que le charme opérât
    au-delà, je figeais le temps
     
    Taire le sens de mon émoi
    m'inffligeait une sourde peine
    et me rongeait d'anonymat
    depuis le cœur jusqu'à la couenne
     
    Et le voyage finira
    une heure après quelques poussières
    L'Au-Quotidien l'emportera
    quoi que m'en songe, Passagère !
     
     

    tiniak, poésie

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki# 229
  • Pirouette, allumette !

    Craquée l'allumette
    viennent pour la fête
     à petits pas dans le couloir
     au galop à travers le soir
     ou, depuis le Septentrion
     portés par un vent pâlichon
     des apostrophes
     qui se bousculent pour me regarnir le coffre
     
    Le temps d'une flamme
    j'ai le cœur à Dame
     le souffle en paix dans le sillon
     de son très plantureux giron
     enivré de cet elixir
     où se malaxent nos désirs
     et nos sueurs
     dans le fondant et sidérant suspens de l'heure
     
    ...Entre, Parenthèse !
       (coquelicot !)
       quelque anachorèse
       dans le jabot...
     
    Fumante allumette
    cramé de la tête
     c'en est bientôt fini, bonhomme
     Qu'il en fût de gloire ou de somme
     l'instant n'est jamais si précieux
     qu'au moment de fermer les yeux
     et de gésir
     laissant à d'autres le soin de se recueillir

    Laurence Le Masle

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     
  • conduite urbaine

    pvpp_Nicole-G_1pan.JPG

     
    Carnage autorisé dès le prochain détour
    Ouvrez la boîte à gants, Madame a les mains moites
    N'avez-vous pas laissé une évidence à droite ?
    Détournez vos regards de ces copieux contours
    Un chien va traverser, tranquille, votre esprit
    Il peut vous ravager, il est prioritaire
    Tu devais m'annoncer à tes parents, hier
    Elle a tout obstrué, ne parlons plus d'amour
     
    Usez du radiateur avec parcimonie
    Rangez-vous des crayons sur la gauche après elle
    Bingo, c'est le bouchon ! Redépolyez vos ailes
    Attention, ce piéton était dans votre lit
    Ici, prenez à gauche une occasion rêvée
    N'attendez plus ce feu qu'une autre a remporté
    Evitez les trottoirs à vos sens interdits
     
     
    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : ©Nicole Gérard, "Vibration sur la ville" (détail)
     
  • immobile pugilat

    Pour ce nouveau reflet de ta belle personne
    voici l'or annoncé dans le ciel qui résonne
     
    Une ombre a dépassé l'heure de se revoir
    où la duplicité s'offre un nouveau boudoir
     
    Glisse une main plus haut, que vibre cette scène
    et sa lutte au cordeau avec les meubles chêne
     
    It lives on a fake, you see, le vilain soir
    dont tu te prémunis derrière un cheveu noir
     
    La vie t'arrache un œil, mets dans l'autre ton âme !
    depuis son vaste seuil en réchappent tes flammes
     
    Avalanche de mots, les pas dans le couloir
    tiennent dans ta photographie, dans son miroir
     
    Tu floutes les parties qui disent qui tu es
    dans les bras reverdis d'un fauteuil fatigué
     
     
     

    Gaëna da Sylva,photographie,sensuelle,nip,seat

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour une photographie de Gaëna da Sylva
     
  • corrida (talk show blues)

    Trop d'yeux frais pour la dérobade
    si peu à fredonner en chœur
    Une foire est sur les hauteurs
    de la citadine parade
     
    À peine a fleuri la tulipe
    au fulgurant anonymat
    que se fomente un attentat
    au square où passe l'archétype
     
    Les bruits de pirates hardiesses
    couvrent le murmure amoureux
    lissé de cheveu à cheveu
    pour que les âmes se caressent
     
    Kératine hélicoïdale
    au bouclier de mélanine
    qu'assignes-tu l'hémoglobine
    aux fers complexés ou au pal ?
     
    Sarabande au front imbécile
    - et quoi, pour quelques quarante acres ?
    ton vil et aveugle massacre
    glisse une perle noire au fil
     
    Hurray, hourra et hallali !
    La bête est morte dans l'arène
    pour la joie de la bête humaine
    qui rentre coucher ses petits
     
    On - ce con qui ne dit son nom !
    va bientôt se taper la cloche
    un mouchoir noué dans sa poche
    pour la prochaine expédition
     
    Watusi, heureux bovidé
    broutant bien loin de nos collines
    c'est ton frère qu'On assassine
    en tuant le mien sous mon nez
     
    Belliqueuses substitutions
    qui saccagez à qui mieux-mieux
    la folie vous crèvent les yeux
    d’œdipienne malédiction !
     
    Libidineuses catastrophes
    vous vous racontez à l'écran
    arguant de votre incontinent
    pour justifier vos apostrophes
     
    Urémies de l'humanité
    vous conchie comme je vous pleure
    mais plaise aux amis que j'en meure
    s'il n'est de solution qu'armée
     
    Et quoique j'aime l'ombre fraîche
    où reposent mes deux enfants
    je ne les céderai pourtant
    jamais à vos pensées trop sèches
     
    Sinusoïdal appétit
    l'enfantine curiosité
    saura toujours vous opposer
    la ténacité de l'esprit
     
     

    alarmes

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Où l'illustration s'honore :
    ...'cause we haven't been paying attention...
     
    Et encore, merci à Sam Nô ;) Brother in roar