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carnÂges - Page 4

  • Agapes... Et ?

    A moi ! Duos de chair, collines...
    Tendres, sous mes fermes rapines !
    Fendus d'estourbissants clivages
    promis à de fièvreux ravages

    Gagnez d'artistiques sommets
    brutaux accords de nos fumets
    dont le concert appétissant
    transcende les contentements

    A moi ! Sublimes chorégies
    où se fondent les arguties
    au profit d'orgues plus amènes
    irréfutables de sans-gène

    Pleuvez ! Pleuvez, fleuves sans nom
    vos crèmes, liquoreux chinons
    et autres vaporeux trésors
    élixirs... Oh ! Joyeux essors !

    Eh ! C'est bien le jour ! C'est la fête !
    Où s'empiffrer jusqu'à plus tête
    en profondeurs évanescentes
    et en dévorations charmantes

    S'il est né - comme on dit, ce jour
    (le corps du Paternel Amour)
    c'est pas pour atténuer ici
    notre feu d'aimer à l'envi !

    noël,poésie,agapes,fiesta,fête,la grande bouffe,impromptus littéraires

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • Jungle, couine !

    La jungle est au jardin et la ville s'en dore
    Bon... je respire encore et tu me tiens la main
    Un cri prend son essor; il plaide son chemin
    dans le jour incertain du fruit de nos efforts

    La pluie s'est ravisée : "Non, pas ici... Ailleurs..."
    Nous cherchons le meilleur en fouillant nos carnés
    Aux nubiles veilleurs, la nuit vient murmurer
    qu'il fera beau pleurer par excès de bonne heure

    La vapeur a surgi au revers des toitures
    et va lécher au mur la toile qui s'oublie
    tandis que s'aventure une araignée meurtrie
    sur le sol étourdi par nos jeux, nos postures

    La fête est au plus haut ! que nos âmes convoquent...
    Eh, peu nous chaut l'époque ! elle a toujours bon dos
    Fi de taille ou d'estoc, c'est, la garde au fourreau
    que nous fendons les maux, libres de nos défroques !!

    La bête grogne un peu, mais c'est avant de jouir
    Elle est toute au plaisir de mourir par le feu
    et - c'est peu de le dire, elle a ce qu'elle veut...
    Je le vois dans tes yeux qu'inondent mes soupirs

    La ville se résume à sa tête d'épingle
    car notre étoile dingue au ciel, avec ses plumes
    Tu caresses mon flingue et proposes : "On la fume ?"
    Je t'aspire la brume et vais tailler ma jungle

     

     

    poésie,jungle queen,polésie lubrifiante mais pas trop,passion,taille-haie,delphine signol

     

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Pisse and Love

    Sur un tapis de chrysanthèmes
    bordant la stèle au noir mica
    puisque je n'étais plus abstème
    à force de rhum et vodka
    au cœur, une chanson bohème
    au bras, une matriochka
    (appétissante, quoique blême)
    merguez en pogne, le froc bas
    je déchargeais mes tréponèmes
    en manière de vendetta

    L'heure était sombre et automnale
    L'endroit s'y prêtait en tout point
    C'est qu'on venait pour la Toussaint
    rendre hommage au vice-amiral

    Il est mort cocu, le saint homme
    pas de ça ! mais du ridicule
    de s'être fourré le bidule
    - allez savoir...? dans un vid'-pomme !

    Gaillarde, sa matriochka
    (une santé ! une acrobate !)
    chaque année m'offre ses cravates
    sous le couvert des aucubas
    au cimetière
    où il nous plaît de faire l'amour, pas la guerre

     

    poésie,humour,14 juillet,poésie lubrifiante,grivoiserie

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#270

    Avec une pensée grivoise pour l'excellent vegas-sur-sarthe

  • enclume de poitrine

    Le jour arme son point à lest
    Sur de nocturnes restes
    fond une cavale immobile

    La rue n'est plus tranquille
    ni le cœur étonné
    de battre en corps le pavé
    longeant la rive océane du songe

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  • La der d'Eden (2)

    Le chapeau mou sur le front moite
    la lippe lâche, mais benoîte
    les yeux... chacun, dedans, dehors...
    le geste souple, sans effort
    une paresse aussi, au ventre
    je laisse mes pensées couler depuis leur centre

    Que s'agite la ville alentour, je n'en ai cure...
    A elle, amours du jour; à moi, la couverture

    Je tire un abandon - d'au moins sa bonne livre !
    des eaux du fleuve blond et ses reflets de cuivre

    La lune a tout fripé son visage enfantin
    (je lui prodiguerai un massage, demain)

    De sa joue est tombée une larme opaline
    que je viens aboucher sur la lèvre marine

    Le vent me souffle un chant connu
    J'ai beau chercher, je n'en sais plus
    ni les couplets, ni le refrain
    Je fais illusion, de la main
    (celle qui n'est pas dans mon ventre
    à farfouiller pour m'arracher ce mal au centre)

    Demain ! Demain ! Reste où tu es !
    drapé de ton éternité...
    Sais-tu comme la fleur t'ignore ?
    Alors que tu ronges mon corps
    - et à commencer par la foi...

    Oh, c'est bien la dernière fois
    que j'espère
    vivre un amour entier sur cette terre

    Aussi, chanté-je
    un chant connu des éternelles neiges

    Aucun amen
    sans avoir entendu la Der d'Eden

     

     

    poésie,la der de den,Delphine Signol


    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK