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carnÂges - Page 3

  • maniakerie

    J'ai tout bien rangé mes affaires
    et tous révoqués, mes endroits
    J'ai tout nettoyé ma litière
    et tout dit vrai à qui de droit

    Mais ce coin de rêve accompli
    je ne sais pas trop où le mettre
    dans ma poche ou sous Le Tapi
    ...pour quelque autre songe à paraître ?

    Et puis cette âme à fleur de peau
    à quoi saurai-je l'employer
    en cerise sur le gâteau
    en planche pour le noyé ?

    Je n'ai rien compris du cosmos
    Je n'ai rien saisi dans la foule
    et n'ai rien appris sans osmose
    et n'ai rien pris qui ne m'enroule

    Mais ce tétin dru sous mes doigts
    je sais comment le satisfaire
    et les accents crus dans ta voix
    rejoignent les miens, pas l'enfer !

    Et puis cette peau, pleine d'âme
    je n'en dis pas qu'elle est ma sœur
    plutôt ma neuve et folle flamme
    et nous battons, cœur contre cœur

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Le tigre, la plèvre et l'ânon

    J'ai vu, en un instant, ce tigre être effacé par une grille d'accords. D’accord, mineurs ! Oui, d’accord, mais quand même… Il disait, pour lui-même : « elle sait comme je l’aime, non ? ». Sans foire ni pardon; il s’est évanouit, comme une mélodie se fond dans la mémoire, avec un feulement noir, contrit, de fol amant éconduit, sans (autre ?) préavis que l’histoire.

    Je conserve le goût (suranné, bien beurré) de cette madeleine au tétin poitrinaire. Ça m’adoucit les fers, flanqué de tous mes pairs traversant l’océan, arrachés à nos terres, sans qu’aucun président nous vienne même à l’idée pour gérer la contrée où nous mènent ces voiles. Nous buvons notre sueur, mangeons nos excréments, sans mot dire - pas sans maudire cet insipide blanc… !

    J’écoute une prière qui me ressemble un peu. Au seuil de mon cerveau, quand j’y pense… Elle chante : « il y a tant de rythmes et d’harmonies ! Moi, je rentre le Chien… ». Et je danse ! avec des rimes denses (pis qu’un mur en kevlar) sur le long promontoire de mes rêves sans ordre, autre que de tenir, le petit doigt bien dru sur la couture du pantalon – sans foire ni par don !

    Je caresse un mystère. Je ne sais plus son nom (elle ne sait pas le mien). Et alors ? Tout va bien : l’ambiance, la lumière, l’épaisseur du matelas, son vibrant ronflement, le grain de sa peau claire sous mes doigts… Passe une plume à la fenêtre… Qu’il fait bon saisir ce moment ! Passe ma langue sur mes dents en invoquant sa voix – eh ! j’y retrouve ma voie !

    Je renifle un écueil… Ce téton, c’est un seuil ? Cette prière, un deuil ? Ma caresse, du flan ? Sa madeleine, un four ? Je mouche. J’éternue. Je connais cette couche, c’est la plèvre (par dit !). Ça sent fort ou c’est moi ? J’aspire, en plein effroi, à d’autres ritournelles. Lui rend quelque ficelle - c’te blague ! Pour peu, me fendait d’une bague. Ah, non !

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    Lien permanent Catégories : carnÂges 2 commentaires
  • automn leaves (quits? )

    La forêt, le front bleu et les doigts enflammés
    sur un tapis de mousse, pleuvait quelques châtaignes
    que nous préférerons toujours à ces gorets
    tombés, d'on sait bien où, sur nos frêles enseignes

    Où vas-tu marcassin ? Pleurer ta chère laie ?
    L'est pas beau, le destin, bardé de chevrotines...
    Je n'ai d'autre dessein qu'embrasser ma chopine

    Voudras-tu, sâle automne - et pourtant flamboyant !
    fournir une crémone à nos désirs brûlants ?

    Eh, c'est bon, va mourir ! Dardons, là, nos printemps !!

     

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    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#300 (pour de bon)

     

  • Amaretto

    Après avoir longtemps erré dans la campagne
    y ai laissé mon pagne et quelques rêves mous
    l'idée d'une compagne avec le cheveu roux
    armée de francs courroux, quand la rage la gagne

    Madame, aux cent virages...
    Ô Très Chère au sang frais
    l'est doux, votre visage
    mais quel piège y logez !

    Oublieux au grimoire
    je réfute les mots
    que j'avais dit, tantôt
    par des ratures noires

    Restez là ! pour entendre
    vous, issue de la ferme
    mais aux formes si tendres
    quel est votre épiderme

    Eh, chérie ! C'est du flan
    et pas du meilleur cru
    ce que tu m'as vendu
    et sans prendre de gants

    Toi ? Tu es l'araignée
    en confort, sur la toile
    tissée comme une voile
    sur un navire à quai

    Tant va la cruche à l'eau
    que c'est du pain béni
    pour les tristes dénis
    trempés d'Amaretto

    Oh, c'en est trop ! C'est bon ! Va jouer dans ta cour...
    Je me garde, en recours : les prés, les alluvions
    des fleuves sans détour, les prunes, les marrons,
    et ce dernier moignon : mon poing dru dans ton four !

     

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    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#296

  • Interrupteur (presque) pas chair

    à Vegas-sur-sarthe

    Clic !

    Et puis t'il y eut la mort du Chien
    au p'tit matin
    son drame
    (celui de ravager de flammes, la nuitée)
    d'amorcer la neuve journée
    mais l'air de rien
    mains dans ses poches de brouillard
    disant : "maintenant, c'est plus tard"
    Ah, dieu ! Peu l'âge
    quand il n'est, âpre et tout, question
    que de s'aimer, entiers, le cul nu sur la plage
    encore, au bord de ses tréfonds

    Le chien ? Mais si ! Tu te rappelles
    comme il allumait les poubelles
    d'un seul aboi
    pour feu de joie
    Qu'ça brillait fort durant la nuit
    jusqu'aux rivages des Inuit
    le vent du nord gonflant les focs
    et sa chanson - connue défroque !
    du marais
    Ho, ho ! Pardon...
    Point de Marais, mais bien plutôt du Jean Sablon

    Claque !

    Et puis t'il y eut la belle odeur
    d'un cent de fleurs
    leur âme
    (la seule qu'adoube les femmes à ravir)
    exhaltante et près... t'à frémir !
    mais sans douleur
    les yeux engourdis de "...Mens, songe !..."
    priant : "Qu'on me donne une éponge !"
    Et merde, quoi !
    Ce bouquet, c'est du lourd (saynète !)
    que de s'aimer, entiers, sans profession de foi
    lents sur les traces de Hamlet

    L'odeur ? Mais si ! Tu t'en souviens
    Elle importait, tu sais... du chien
    la confiture
    tellement sûre
    qu'ça puait fort, la nuit durant
    (à vous gaver les graves gens !)
    ses vents perdus sous les braguettes
    sans moyen de lever la tête
    et jurer
    Ha, ha ! Coriace...
    Mais prompt fumet n'est certes pas une menace

    Clic !

    Et puis t'il y eut ce bel instant
    (Cybèle ! ardent...)
    du besoin de suspendre l'heure
    où z'elle m'invita, doigt sur l'interrupeur
    cachant encore un peu ses formes
    (rien que de douillet, rien d'énorme...)
    Et ce fut bientôt lumineux
    quand se fit l'ombre sur nos corps libidineux
    Caresse intime, souffles brefs...
    Et confession sur l'oreiller
    "Je n'ai pas payé l'EDF"

    interrupteur pas cher

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#275