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noël

  • Phare (a way to grow)

    La pensée vagabonde au départ imminent
    Le cœur fait ran tan plan
    L'âme aère sa chambre
    Le corps est en alerte avant que tout s'ébranle
    et son for intérieur hait le monde inconscient

    Le temps du mouvement déchire une enveloppe
    L'absence contenue déploie son jeu de cartes
    La distance à couvrir essuie un peu ses plâtres
    au paillasson des champs que les corbeaux écopent

    La lumière a plié sa nappe aux quatre points
    L'orange prend le sien
    Les villes s'enguirlandent
    La vitesse en absorbe et l'offre et la demande
    Jusqu'à son dernier quart, elle file son train

    Cela dit, j'entre en gare
    mains jointes, les yeux pleins

    Je m'écris : "...phare !"
    Tout me revient

     

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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Agapes... Et ?

    A moi ! Duos de chair, collines...
    Tendres, sous mes fermes rapines !
    Fendus d'estourbissants clivages
    promis à de fièvreux ravages

    Gagnez d'artistiques sommets
    brutaux accords de nos fumets
    dont le concert appétissant
    transcende les contentements

    A moi ! Sublimes chorégies
    où se fondent les arguties
    au profit d'orgues plus amènes
    irréfutables de sans-gène

    Pleuvez ! Pleuvez, fleuves sans nom
    vos crèmes, liquoreux chinons
    et autres vaporeux trésors
    élixirs... Oh ! Joyeux essors !

    Eh ! C'est bien le jour ! C'est la fête !
    Où s'empiffrer jusqu'à plus tête
    en profondeurs évanescentes
    et en dévorations charmantes

    S'il est né - comme on dit, ce jour
    (le corps du Paternel Amour)
    c'est pas pour atténuer ici
    notre feu d'aimer à l'envi !

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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

  • avent

     

    avent.jpg

    C'est d'attendre la neige avec les pieds au chaud
    qui nous donnait cet air de pas savoir quoi dire
    Allant de l'un à l'autre, à compter nos soupirs
    la journée finirait par se lasser bientôt

    Revenant sur ses pas avec délicatesse
    un vent se repliait dans ses niches boisées
    qu'un silence occupât de sa palme feutrée
    la surface apurée d'un monde à la kermesse

    Là, dans la main gantée de quiétude hivernale
    il nous semblait qu'alors tout pouvait advenir
    de nos troubles secrets, de nos frêles désirs
    craignant d'avoir causé malgré tout quelque mal

    Le fumet rassurant de tendres madeleines
    aurait vite raison de nos incertitudes
    qu'à nous voir l'honorer de nos sollicitudes
    la mise du couvert rachetât nos fredaines

    Et puis, n'y tenant plus, le rire nous prenait
    pour ce que nous étions : d'adorables éponges
    La maison parlait fort et tirait des rallonges
    à l'horrible moment de l'heure du coucher

    Nous plaiderions un peu, mais il faudrait nous rendre
    à l'avis impérieux de gagner nos chambrées
    sachant proche l'instant de venir nous chercher
    découvrir les bonheurs qui valaient bien d'attendre

    tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • planté là

    Le ciel déplace son front gris
      en biais, de gauche à droite
    L'ouverture du toit
    lui fait comme une boîte
      bordée d'un rang de candélabres
      pointant leurs cimes glabres
      aux branches amaigries

    Bientôt un noir corbeau se charge
    d'ajouter au tableau
      ouvrant les ailes larges
      de son vaste manteau
    le contraste qui fait défaut
    et signe l'harmonie
    de l'instant qui s'ensuit
      où je suis tout entier compris

    Alors mon rêve orange
    s'immisce en tout, dérange
    s'empare du ciel et le mange

    Un vent s'en revenant de l'ouest
      en précipite l'or
    où s'arriment encore
    des nuées vespérales
    qui frottent leurs mains sales
      à l'arête des monts

    (je fais bien des façons pour changer le décor,
      hein ?)

    L'arbre respire encore
    - c'est toujours ça de pris
      sur l'hiver et sa nuit
      précoce;
    dans la rue, des passants véloces
    se pressent la Noël
    - et ça fait bien du bruit, ma belle

    Ma belle aux yeux lointains
    m'appelle

    " Je vieeeens ! "

    Alors ?
    Hé hé,
    je plante le décor.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKraven1.jpg