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jungle queen

  • Jungle, couine !

    La jungle est au jardin et la ville s'en dore
    Bon... je respire encore et tu me tiens la main
    Un cri prend son essor; il plaide son chemin
    dans le jour incertain du fruit de nos efforts

    La pluie s'est ravisée : "Non, pas ici... Ailleurs..."
    Nous cherchons le meilleur en fouillant nos carnés
    Aux nubiles veilleurs, la nuit vient murmurer
    qu'il fera beau pleurer par excès de bonne heure

    La vapeur a surgi au revers des toitures
    et va lécher au mur la toile qui s'oublie
    tandis que s'aventure une araignée meurtrie
    sur le sol étourdi par nos jeux, nos postures

    La fête est au plus haut ! que nos âmes convoquent...
    Eh, peu nous chaut l'époque ! elle a toujours bon dos
    Fi de taille ou d'estoc, c'est, la garde au fourreau
    que nous fendons les maux, libres de nos défroques !!

    La bête grogne un peu, mais c'est avant de jouir
    Elle est toute au plaisir de mourir par le feu
    et - c'est peu de le dire, elle a ce qu'elle veut...
    Je le vois dans tes yeux qu'inondent mes soupirs

    La ville se résume à sa tête d'épingle
    car notre étoile dingue au ciel, avec ses plumes
    Tu caresses mon flingue et proposes : "On la fume ?"
    Je t'aspire la brume et vais tailler ma jungle

     

     

    poésie,jungle queen,polésie lubrifiante mais pas trop,passion,taille-haie,delphine signol

     

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK