à en courber l'échine
l'automne et ses rapines
dépouillaient nos grands frères
les nuées se livraient encore
à quelque horrible fête
on y tranchait les têtes
dans des éclats de rire
et moi de contempler le spectacle sauvage
comme un autre à la plage regarde ses pieds
un capiteux parfum d'été
engluait l'atmosphère
il vous coulait de l'air
jusque sous la pelure
des incantations débridées
mugissaient à folir
ou priaient d'un soupir
que l'eau mouche la terre
et moi j'applaudissais la venue sur les Maures
de madame La Mort et tous ses nains mauvais
la ruée s'abattit brutale
tapotant sur les tuiles
changeant le sol en huile
ruinant les capillaires
cette chevauchée magistrale
s'écriait : ville prise !
arrachant aux chemises
l'opacité mature
et moi de savourer toujours
de l'orgie cathartique
les foudres énergiques
m'inspirait de l'amour.
(paru dans l'abécédaire poLétique - adjectifs)