~ au fond de ma poche une étoile
elle y dort depuis des lunes
je la sors parfois le soir
palpe sa ficelle
l'accroche à ma fenêtre
et ses sœurs lui donnent vie
lumière ,transparence
la nourrissent d'espace
d'infini
correspondances poétiques
-
azoz4 : Moments de bonheur
-
azoz2 : Amour
Vu chez ~zoz :AmourL'instant unique où l'on ne sait plus si c'est la chair ou l'âme qui palpite.- Jean Anouilh~Comme l'oiseau entre le ciel et la fleur, le temps qui cesse d'exister, le cœur qui hésite entre la vie et la mort..- Godard Ferland -
...quoi d'autre dans le chili tunisien ?
murs austères et songeurs, à l'enfilade
réfléchissant la chaleur par les calades
où le pavé poussiéreux mollit un peu
mais ce n'est qu'un lumineux trouble des yeux
c'est l'heure où fille et mère d'oranges
passent au rouge dans l'ombre étrange
qui se gardait sous l'arcade fraîche
de seulement leur frôler la mèche
père et frères sont au souc à leur étal
pratiquant un franc marché sentimental
enrobé de thé bouillant le doux halwa
retient le parfum des doigts de Fatima
souffle vers la rive tunisienne
un chili a rosi les persiennes
et dans la cité de Jaouhara
s'est invité le vieux Sahara.tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -#525
inspiré par un tableau de Nasreddine El Assaly, peintre. -
La fille du Général
Correspondance avec OdeToLily, une jeunesse en écriture... parvenue jusqu'ici, va savoir comm'...
Faire sourire le Général
Pour se moquer de mon père, ma mère l’appelait “général”. Il avait reçu une éducation militaire étant enfant, de laquelle il avait gardé une certaine rigidité. Alors maman nous faisait mettre au garde-à-vous, et nous trottions autour de lui en cadence, ce qui le faisait rire aux éclats.
Quand j’ai eu 12 ans, maman est morte, et papa a cessé de rire. Il est devenu absent de ma vie, absent de sa vie, un fantôme sans couleur.
Ca fait quinze ans maintenant. Aujourd’hui, j’ai quelque chose à lui annoncer. La famille va s’agrandir. J’ai le fol espoir que cette nouvelle fera au moins sourire le général.
(thème des Impromptus Littéraires) - ODETOLILY, le blog._____________________________________________________________
Les mains sur l'évier, le nez dans le vague, tournant le dos de son gilet de laine usée à la pièce où elle était venue s'installer en bout de table, le Général ruminait sa pensée. Engourdie, empêtrée dans des souvenirs joyeux qui prenaient des airs de cauchemards, la pensée du Général avait des trous de vouloir. Il en creusait partout, dans les allées du jardin, les murs du couloir. Il en creuvait sous son crâne. En fait, ça lui venait comme ça lui venait, de penser. Sinon, quoi ?
" Je vois bien qu'elle a quelque chose à me dire, ma minette. C'est qu'elle prenne tout ce temps qui va pas. A moi, 'faut me dire les choses tout droit maintenant, tu penses... Penses-tu! 'va falloir attendre que ça sorte. "
C'était pas l'heure. Pas l'heure de faire quoi que ce soit d'autre que parler, dans la cuisine, à cette heure. Tu penses.
Elle est pas venue toute seule. Même si ça se voit pas trop, elle a pris du renfort.
Ils ne seraient pas trop de deux pour le lui coller au visage, ce sourire, au Général.Il se retourne mollement, avec les yeux dans ses chaussons. Bon, ça va être coton!
(c)2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
de norbert tiniak à Lily-souris(au Général)