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correspondances poétiques

  • azoz4 : Moments de bonheur

    1961307895.gif~ au fond de ma poche une étoile
    elle y dort depuis des lunes
    je la sors parfois le soir

    palpe sa ficelle
    l'accroche à ma fenêtre

    et ses sœurs lui donnent vie
    lumière ,transparence
    la nourrissent d'espace
    d'infini


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  • azoz2 : Amour

    Vu chez ~zoz : 
    Amour
    L'instant unique où l'on ne sait plus si c'est la chair ou l'âme qui palpite.
    - Jean Anouilh
    ~Comme l'oiseau entre le ciel et la fleur, le temps qui cesse d'exister, le cœur qui hésite entre la vie et la mort..
    - Godard Ferland

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  • ...quoi d'autre dans le chili tunisien ?

    Nasreddine_El_Assaly1.jpg

    murs austères et songeurs, à l'enfilade
    réfléchissant la chaleur par les calades
    où le pavé poussiéreux mollit un peu
    mais ce n'est qu'un lumineux trouble des yeux

    c'est l'heure où fille et mère d'oranges
    passent au rouge dans l'ombre étrange
    qui se gardait sous l'arcade fraîche
    de seulement leur frôler la mèche

    père et frères sont au souc à leur étal
    pratiquant un franc marché sentimental
    enrobé de thé bouillant le doux halwa
    retient le parfum des doigts de Fatima

    souffle vers la rive tunisienne
    un chili a rosi les persiennes
    et dans la cité de Jaouhara
    s'est invité le vieux Sahara.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -#525
    inspiré par un tableau de Nasreddine El Assaly, peintre.

  • La fille du Général

    citroen.jpgCorrespondance avec OdeToLily, une jeunesse en écriture... parvenue jusqu'ici, va savoir comm'...

    Faire sourire le Général

    Pour se moquer de mon père, ma mère l’appelait “général”. Il avait reçu une éducation militaire étant enfant, de laquelle il avait gardé une certaine rigidité. Alors maman nous faisait mettre au garde-à-vous, et nous trottions autour de lui en cadence, ce qui le faisait rire aux éclats.

    Quand j’ai eu 12 ans, maman est morte, et papa a cessé de rire. Il est devenu absent de ma vie, absent de sa vie, un fantôme sans couleur.

    Ca fait quinze ans maintenant. Aujourd’hui, j’ai quelque chose à lui annoncer. La famille va s’agrandir. J’ai le fol espoir que cette nouvelle fera au moins sourire le général.

    (thème des Impromptus Littéraires) - ODETOLILY, le blog.

    _____________________________________________________________

    Les mains sur l'évier, le nez dans le vague, tournant le dos de son gilet de laine usée à la pièce où elle était venue s'installer en bout de table, le Général ruminait sa pensée. Engourdie, empêtrée dans des souvenirs joyeux qui prenaient des airs de cauchemards, la pensée du Général avait des trous de vouloir. Il en creusait partout, dans les allées du jardin, les murs du couloir. Il en creuvait sous son crâne. En fait, ça lui venait comme ça lui venait, de penser. Sinon, quoi ?

    " Je vois bien qu'elle a quelque chose à me dire, ma minette. C'est qu'elle prenne tout ce temps qui va pas. A moi, 'faut me dire les choses tout droit maintenant, tu penses... Penses-tu! 'va falloir attendre que ça sorte. "

    C'était pas l'heure. Pas l'heure de faire quoi que ce soit d'autre que parler, dans la cuisine, à cette heure. Tu penses.

    Elle est pas venue toute seule. Même si ça se voit pas trop, elle a pris du renfort.
    Ils ne seraient pas trop de deux pour le lui coller au visage, ce sourire, au Général.

    Il se retourne mollement, avec les yeux dans ses chaussons. Bon, ça va être coton!

    (c)2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    de norbert tiniak à Lily-souris(au Général)