murs austères et songeurs, à l'enfilade
réfléchissant la chaleur par les calades
 où le pavé poussiéreux mollit un peu
 mais ce n'est qu'un lumineux trouble des yeux
 
 c'est l'heure où fille et mère d'oranges
passent au rouge dans l'ombre étrange
 qui se gardait sous l'arcade fraîche
 de seulement leur frôler la mèche
 
 père et frères sont au souc à leur étal
pratiquant un franc marché sentimental
 enrobé de thé bouillant le doux halwa
 retient le parfum des doigts de Fatima
 
 souffle vers la rive tunisienne
 un chili a rosi les persiennes
 et dans la cité de Jaouhara
 s'est invité le vieux Sahara.
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK -#525
 inspiré par un tableau de Nasreddine El Assaly, peintre.
 
