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paVupApRi - Page 98

  • Sûr, mon trente-et-un !

    Ô, ma carne ! Outre sanguinaire
    tu es aussi le lieu dont j’aime l’atmosphère
    et l’habille
    de tissus laborieux
    de la cheville aux yeux
    pour cette fille
    où loge mon regard amoureux

    enlightened love!

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#146

    Illustration : fred.timeline 

     

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  • dense heure

    L'heur commun passe et suit son cours
    bonasse
    et n'ayant pas idée du jour

    « Qu'ai-je fait de mon petit pain ? »
    « Donne-moi un peu de ton sein ! »
    « Où vais-je ? »
    « C'est vraiment trop pourri en ville, cette neige ! »

    Ô Grâce,
    alliance d'art et liberté
    maîtresse folle !
    peu te chaille d'ici les bruits de cour d'école
    mais des gestes désordonnés
    gratuits, fortuits, veules ou lâches
    comme tu sais faire une gigue, avec panache

    Fébrilité subtile
    des temporalités fragiles
    dense heure
    l'inadvertance millimétrée au conteur
    tout en bras, tout en jambes
    et le buste
    arguant des dithyrambes
    pointe juste
    effleure
    la partition que c'en est un bonheur

    Plaisants, précieux et vérifiables
    (autant que l'est l'art de la table) :
    le carnage feint, l'impensable
    contorsion de l'âme sexuée
    (enfin capable d'exprimer
     ses horreurs
     que lui inflige l'oraison des mœurs)
    le rêve enfant
    (à la recherche de son sentiment)
    la peur soudaine
    (surgie, brutale, au cœur de la semaine)
    l'envie de pleurer sur l'épaule
    qui fait défaut pour assumer ce rôle

    Moments !
    que la danse révèle, un instant

     

    Gaëna da Sylva

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : Gaëna da Sylva, photographe.

  • Jeu amoureux

    Je sais ne rien savoir de vous
    D'où vient que cette belle histoire
    qui monte et me parle de vous
    me semble bien connue, ce soir ?

    Est-ce à nouveau le jeu, trésor ?
    la partition qui tout rassemble :
    un ton familier au décor
    une chorégie sous les trembles ?

    Une lumière au flux sanguin
    explose le jour et le farde
    aux rives de nos regards pleins
    où nos étonnements s'attardent

    ***

    A la même heure, au même endroit
    hier n'était qu'un mauvais rêve
    à l'instant, vous me faites roi
    puisque je croque votre fève

    Maintenant, le temps n'a plus cours
    la pluie ne fut jamais si tendre
    les arbres soufflent du velours
    que nous sommes seuls à entendre

    Où voulez-vous de mon baiser ?
    Là, dans ce pli de votre chair ?
    dans votre paume ? sur vos pieds ?
    autour de vous dans l'atmosphère ?

    Un peu que je vous reconnais !
    vous êtes à la promenade
    Depuis, vous aimant, désormais
    le goût, sans le vôtre, m'est fade

    Rendez-vous à cet argument :
    nul autre ne vous chérit comme
    l'absolu de mon sentiment
    N'hésitez plus, je suis votre homme !

    Et quoi ! vous passez sans frémir ?
    à votre allure de madone
    Vos yeux ne sauraient pas mentir
    Vous espériez que je me donne !

    Un trouble passe et vous avec
    La leçon est dure, blessante :
    mes renforts de salamalecs
    vous laissent donc indifférente ?

    Xanadu dans votre walkman
    votre chien tirant sur sa laisse
    vous ignorez mon cœur profane
    et ramenez ailleurs vos fesses

     

    promeneuse
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration :
    Lolek 

  • sleeping madonna

    Val Tilu, photographe

    Non qu'elle repose, affaiblie
    usée par les travaux des champs
    ni cède à la mélancolie
    que nous rameutent les couchants
    Ses courbes murmurent les chants
    où peine de l'âme s'oublie
    et se rie des tristes couchants
    Elle n'est que songes et rêves
    ignorant tout des lents soleils
    Son souffle a le parfum des grêves
    Sa peau absorbe les vermeils
    En sa pose logent les trêves
    que lui réfutent ses pareils
    épris de ces vilains soleils
    jaloux de nos pas sur les grêves

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire calé sur les rimes de "Soleils couchants" de Paul Verlaine, et avant tout, inspiré par une (délicieuse) photographie de Val Tilu.

  • camille (cinq sens)

    La main enfin rendue chez elle
    près du sein juste sous l'aisselle

    Le regard au seuil du miroir
    que seule l'Autre peut savoir

    L'oreille attentive au soupir
    dans l'orchestration du plaisir

    Le parfum pur et dissemblable
    de la chair incommensurable

    La saveur au nom dépouillé
    juste au moment de comater

    Je suis le seul oiseau de nuit
    qui en sache goûter l'esprit

    white_nightowl.gif
    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

     

     

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